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Le pic de la crise n’a pas encore été atteint

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    Alors que le monde se trouve sur une poudrière économique, Le pic de la crise n’a pas encore été atteint


    L’apogée de la crise économique mondiale n’a pas encore été atteinte. C’est ce que pense le président russe Dmitri Medvedev.

    Le président de la Fédération de Russie a estimé que l’année 2010 sera encore «très difficile», selon les agences. «Nous comprenons que la crise économique mondiale n’a pas encore atteint son pic», a déclaré M. Medvedev lors d’une réunion au Kremlin, notant qu’aucun expert ne prévoyait «de reprise de l’économie mondiale avant 2010». «La plupart des analystes et autres professionnels partent du principe que l’année prochaine sera très difficile», a ajouté le président russe. Ces déclarations sont venues contredire celles de certains observateurs, selon lesquelles la crise atteindrait son summum cette année. Il est vrai que le président russe parle en connaissance de cause. La Russie est touchée actuellement de plein fouet. Le gouvernement russe a préparé en fait une nouvelle législation pour punir plus sévèrement les manipulations sur les marchés boursiers, introduisant des peines pouvant aller jusqu’à sept ans de prison.

    L’économie russe est portée ces dernières années par l’envolée des cours des matières premières, notamment par la chute du prix du pétrole, principale source de devises de la Russie. Mais il y a lieu de mettre en relief tout les indicateurs qui virent au rouge ailleurs dans le monde. Les foyers de la crise se multiplient au fur et à mesure que le mal pénètre le système économique. Pour preuve, même les jouets chinois ont été fortement pénalisés par la crise. Ils ont tout juste progressé de 1,8% en 2008, contre +20,3% l’année précédente. Au Japon ce sont quelque 1 156 sociétés qui ont fait faillite en janvier dernier, alors que le géant de l’automobile Nissan poursuit les plans sociaux avec 20 000 suppressions de postes supplémentaires sur l’exercice 2009-2010 qui démarre le 1er avril prochain.

    Les secousses se multiplient alors que les réunions et sommets tenus en urgence partout dans le monde sont loin d’être des remèdes ou des réponses fiables. Pas loin qu’hier, l’Europe veut contrecarrer les effets de la crise qui ne cessent de s’amplifier.

    Le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, a ainsi confirmé, hier à Prague, l’intention de la présidence tchèque de l’UE de convoquer, avant la fin du mois de février, à Bruxelles, un sommet extraordinaire consacré à l’évaluation des mesures engagées pour faire face à la crise économique.

    «J’envisage après un accord mercredi avec le président de la Commission européenne, [José Manuel Barroso, ndlr] de convoquer un conseil européen informel avant la fin février» à Bruxelles, a déclaré M. Topolanek, au cours d’une conférence de presse à Prague.

    La date sera définitivement fixée selon lui demain, à l’occasion d’un entretien qu’il doit avoir à Bruxelles avec M. Barroso. «L’objectif de cette rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement sera d’examiner les mesures prises jusqu’à présent dans le cadre du plan de relance, et l’efficacité de ces mesures», a-t-il ajouté. Il semblerait que les Européens veulent se solidariser face à la crise. Par ailleurs, de nombreux pays émergents de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont inquiétés, hier, des plans de sauvetage astronomiques prévus par les pays développés qui ne manqueront pas de créer, selon eux, de graves «distorsions» commerciales.

    Selon une source proche de l’OMC, rapportée par l’AFP, la Bolivie, l’Argentine, Cuba ou encore l’Inde ont réclamé un examen plus approfondi de ces plans lors d’une réunion sur les politiques commerciales des 153 pays membres de l’OMC face à la crise. «Je suis sûre que ces mesures [les plans de sauvetage, ndlr] créent des distorsions», a expliqué l’ambassadrice de la Bolivie auprès de l’OMC, Angelica Navarro.

    Ces paquets «peuvent avoir des effets énormes sur le commerce», a également expliqué l’ambassadeur brésilien Roberto Azevedo. «Ils augmentent les capacités [de production] de leurs industries de telle manière que les pays en développement ne sont pas en mesure de les concurrencer», a-t-il insisté.

    - La Tribune
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