Aujourd’hui s’ouvre à Bobigny le procès de celui qui a voulu tuer violemment Chahrazad parce qu’elle ne voulait pas l’épouser. Une terrible agression qui démontre que les violences faites aux femmes restent un drame d’actualité en France.
Ils s'étaient rencontrés au printemps 2004 dans une boutique de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) où la jeune fille, étudiante en comptabilité, venait effectuer un stage. Un an et demi plus tard, ce garçon, qui avait supervisé son travail, puis demandé en vain sa main à son père, l’aspergeait d’essence et tentait de l’immoler par le feu.
Brûlée vive parce qu’elle refusait de l’épouser, Chahrazad Belayni, 21 ans, fera aujourd’hui face à son agresseur.
Un procès pour l’exemple
Jugé jusqu’à vendredi pour tentative d’assassinat devant la cour d’assises de Seine-Saint- Denis, à Bobigny, Amer Mushtaq Butt, 28 ans, s’était d’abord enfui au Pakistan, son pays d’origine, avant de rentrer en France un an plus tard pour se constituer prisonnier. « Je le regarderai dans les yeux ! » s’était promis Chahrazad lorsqu’il avait été arrêté.
Il y a sept ans, Sohane Benziane, 17 ans, immolée par le feu par un jeune caïd dans une cité du Val-de-Marne, était devenue le symbole de la violence extrême faite aux femmes. Le drame de Chahrazad Belayni vient rappeler que le combat contre ce phénomène, souvent caché dans le huis clos des couples, demeure d’actualité. « Comment ignorer que 166 femmes sont mortes en 2007 sous les coups de leur conjoint ? » souligne Valérie Létard. La secrétaire d’Etat à la Solidarité et aux Droits des femmes insiste : « Cela dépasse les questions de culture. » « Il ne s’agit en rien d’un crime d’honneur, tels qu’ils sont perpétrés par les familles dans des systèmes patriarcaux et tribaux », décrypte Muriel de Gaudemont, responsable de la commission des femmes d’Amnesty International France.
« Ce procès doit être celui de la dangerosité des hommes violents », insiste Ernestine Ronai, présidente de l’Observatoire des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis, qui oeuvre au quotidien à leur prévention auprès des jeunes. Chahrazad, qui souffre encore de graves séquelles, a choisi le huis clos. Sa parole ne franchira pas les murs de la salle d’audience. Mais elle veut que son histoire serve d’exemple à toutes celles qui veulent dire « non ».
Ils s'étaient rencontrés au printemps 2004 dans une boutique de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) où la jeune fille, étudiante en comptabilité, venait effectuer un stage. Un an et demi plus tard, ce garçon, qui avait supervisé son travail, puis demandé en vain sa main à son père, l’aspergeait d’essence et tentait de l’immoler par le feu.
Brûlée vive parce qu’elle refusait de l’épouser, Chahrazad Belayni, 21 ans, fera aujourd’hui face à son agresseur.
Un procès pour l’exemple
Jugé jusqu’à vendredi pour tentative d’assassinat devant la cour d’assises de Seine-Saint- Denis, à Bobigny, Amer Mushtaq Butt, 28 ans, s’était d’abord enfui au Pakistan, son pays d’origine, avant de rentrer en France un an plus tard pour se constituer prisonnier. « Je le regarderai dans les yeux ! » s’était promis Chahrazad lorsqu’il avait été arrêté.
Il y a sept ans, Sohane Benziane, 17 ans, immolée par le feu par un jeune caïd dans une cité du Val-de-Marne, était devenue le symbole de la violence extrême faite aux femmes. Le drame de Chahrazad Belayni vient rappeler que le combat contre ce phénomène, souvent caché dans le huis clos des couples, demeure d’actualité. « Comment ignorer que 166 femmes sont mortes en 2007 sous les coups de leur conjoint ? » souligne Valérie Létard. La secrétaire d’Etat à la Solidarité et aux Droits des femmes insiste : « Cela dépasse les questions de culture. » « Il ne s’agit en rien d’un crime d’honneur, tels qu’ils sont perpétrés par les familles dans des systèmes patriarcaux et tribaux », décrypte Muriel de Gaudemont, responsable de la commission des femmes d’Amnesty International France.
« Ce procès doit être celui de la dangerosité des hommes violents », insiste Ernestine Ronai, présidente de l’Observatoire des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis, qui oeuvre au quotidien à leur prévention auprès des jeunes. Chahrazad, qui souffre encore de graves séquelles, a choisi le huis clos. Sa parole ne franchira pas les murs de la salle d’audience. Mais elle veut que son histoire serve d’exemple à toutes celles qui veulent dire « non ».
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