Circulaire Ouyahia sur les sociétés étrangères d’importation:
les Algériens une nouvelle fois oubliés
Le ministre du commerce a dévoilé, jeudi 5 février, une nouvelle circulaire concernant les entreprises commerciales étrangères. La nouvelle loi leur impose d'associer à hauteur de 30% dans leur capital des entreprises algériennes d'importations. Cette mesure concerne toutes les sociétés d'importation, y compris des constructeurs automobiles comme Renault ou Peugeot qui se sont installés directement en Algérie, sans s'associer avec un partenaire local. Son entrée en vigueur est prévue pour le 1er mars, avec un effet rétroactif.
A première vue, cette circulaire est positive. L'Algérie a importé en 2008 pour plus de 40 milliards de dollars, entre alimentation, médicaments, véhicules et équipements divers. Demander aux entreprises étrangères importatrices de partager leurs énormes bénéfices avec des locaux est une bonne chose. Théoriquement, elle va permettre d'éviter des transferts importants de devises. Elle pourrait aussi faire réfléchir un groupe comme Renault sur ses choix d'investissements : produire au Maroc pour vendre en Algérie avant de transférer des devises en France n'est pas tenable et les constructeurs devront faire des choix.
Mais c'est la méthode utilisée par le gouvernement qui est contestable. Une nouvelle fois, l'Algérien moyen a été mis à l'écart de la redistribution de la richesse. Au lieu de réserver les 30% aux seuls entrepreneurs et importateurs souvent proches du pouvoir et capables de débourser d'importantes sommes pour acquérir une telle part, le gouvernement aurait dû trouver un autre moyen, plus juste. Comme par exemple obliger ces entreprises à introduire 30% de leur capital à la Bourse d'Alger. Le gouvernement aurait fait d'une pierre deux coups. De nombreux Algériens auraient pu ainsi profiter des bénéfices réalisés par ces sociétés dont ils sont les premiers clients et la Bourse d'Alger aurait eu un bon moyen de se développer en accueillant des entreprises performantes.
Au gouvernement, les ministres en charge du dossier connaissent ces mécanismes. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia le sait aussi. Mais, une nouvelle fois, ils ont préféré faire profiter leurs amis. Le peuple algérien attendra.
TSA
les Algériens une nouvelle fois oubliés
Le ministre du commerce a dévoilé, jeudi 5 février, une nouvelle circulaire concernant les entreprises commerciales étrangères. La nouvelle loi leur impose d'associer à hauteur de 30% dans leur capital des entreprises algériennes d'importations. Cette mesure concerne toutes les sociétés d'importation, y compris des constructeurs automobiles comme Renault ou Peugeot qui se sont installés directement en Algérie, sans s'associer avec un partenaire local. Son entrée en vigueur est prévue pour le 1er mars, avec un effet rétroactif.
A première vue, cette circulaire est positive. L'Algérie a importé en 2008 pour plus de 40 milliards de dollars, entre alimentation, médicaments, véhicules et équipements divers. Demander aux entreprises étrangères importatrices de partager leurs énormes bénéfices avec des locaux est une bonne chose. Théoriquement, elle va permettre d'éviter des transferts importants de devises. Elle pourrait aussi faire réfléchir un groupe comme Renault sur ses choix d'investissements : produire au Maroc pour vendre en Algérie avant de transférer des devises en France n'est pas tenable et les constructeurs devront faire des choix.
Mais c'est la méthode utilisée par le gouvernement qui est contestable. Une nouvelle fois, l'Algérien moyen a été mis à l'écart de la redistribution de la richesse. Au lieu de réserver les 30% aux seuls entrepreneurs et importateurs souvent proches du pouvoir et capables de débourser d'importantes sommes pour acquérir une telle part, le gouvernement aurait dû trouver un autre moyen, plus juste. Comme par exemple obliger ces entreprises à introduire 30% de leur capital à la Bourse d'Alger. Le gouvernement aurait fait d'une pierre deux coups. De nombreux Algériens auraient pu ainsi profiter des bénéfices réalisés par ces sociétés dont ils sont les premiers clients et la Bourse d'Alger aurait eu un bon moyen de se développer en accueillant des entreprises performantes.
Au gouvernement, les ministres en charge du dossier connaissent ces mécanismes. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia le sait aussi. Mais, une nouvelle fois, ils ont préféré faire profiter leurs amis. Le peuple algérien attendra.
TSA
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