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Carlos Iturgaiz nous raconte la visite historique du PE au Sahara

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  • Carlos Iturgaiz nous raconte la visite historique du PE au Sahara

    Du 25 au 29 janvier 2009, un groupe de députés européens s’est rendu au Maroc, pays qui a récemment obtenu un « Statut avancé » avec l’Union européenne. Ils ont profité de cette opportunité pour voyager dans la région du Sahara occidental, une première pour le Parlement européen. Dans deux semaines, celui-ci publiera un rapport sur le sujet. De retour de cette visite, Carlos Iturgaiz, Président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, nous livre ses impressions.
    Quelles sont vos impressions générales après avoir visité le Maroc et une partie du Sahara occidental ?

    Carlos Iturgaiz (Espagnol, membre du Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens- PPE-DE) : Partout où nous nous sommes rendus, tout a été fait pour faciliter le dialogue. Cette visite est historique car d’autres groupes politiques et parlementaires ont déjà tenté d’accéder à Laâyoun (ville principale du Sahara occidental) mais n’ont jamais reçu le feu vert pour y parvenir. Notre visite prouve donc que certaines choses sont en train de changer au Maroc.

    Percevez-vous une évolution politique et sociale dans ce pays ?

    Selon moi, personne ne peut nier que petit à petit, une évolution politique, une véritable modernisation, est en train de s’installer au Maroc. Il est vrai qu’ils ont encore quelques efforts à faire sur certains points mais nous avons rencontré un pays qui souhaite parler en tête à tête avec l’Union européenne. Après avoir obtenu ce « statut avancé », ils souhaitent à présent avoir leur propre délégation avec le Parlement européen, indépendante de celle pour les relations avec les pays du Maghreb.

    « Moins qu’un membre mais plus qu’un partenaire ». Voici ce que la notion de « statut avancé » sous-entend. Pourquoi l’avoir attribué au Maroc ?

    Tout d’abord, il s’agit d’une question de situation géographique : le Maroc se trouve à 14 kilomètres de l’Europe. Ensuite, ce statut répond à une demande faite par le Maroc il y a longtemps de cela. Nous avons de nombreuses problématiques communes avec ce pays : l’immigration, la pêche, le terrorisme, l’agriculture... C’est pourquoi un échange d’idées entre le Parlement européen, les institutions européennes en général, et le Maroc est nécessaire.

    Durant cette visite, j’ai fait part de mon avis sur la question : nous ne pouvons pas nous limiter à attribuer un titre mais, au contraire, nous devons remplir ce statut par un certain contenu et le renforcer. Le Maroc est, avec l’Algérie, l’un des plus grands pays du Maghreb. Il a donné une forte priorité aux affaires étrangères et aux relations diplomatiques et s’en voit finalement récompensés. Mais évidemment, cela ne signifie pas que le « statut avancé » ne peut être attribué à d’autres pays comme la Turquie ou l’Algérie. Mais aujourd’hui, c’était au tour du Maroc.

    Que peuvent apporter l’Union européenne et le Parlement européen aux pays du Maghreb ?

    Durant ce voyage dans le Sahara occidental que notre délégation a effectué avec la délégation ad hoc pour le Sahara, nous nous sommes penchés sur les problématiques des droits de l’Homme et non pas sur des questions politiques.

    Nous avons toujours défendu les droits de l'Homme partout où ils étaient menacés, que ce soit sur notre continent ou en dehors de celui-ci. Le Parlement européen est reconnu comme un défenseur de ces droits et sa voix est respectée à travers le monde entier. Et je pense que la défense des droits de l’Homme par le Parlement européen peut aider à améliorer la situation de ceux qui souffrent d’un côté ou de l’autre.

    Cette visite a suscité beaucoup d’attentes à la fois en Europe et au Maroc. Je pense qu’elle pourra mener vers un nouveau chemin, une nouvelle voie. Lorsque nous nous sommes adressés aux deux parties, celles-ci nous ont dit la même chose : au-delà de l’autonomie, de l’autodétermination ou de l’indépendance, le plus important est de regrouper les familles sahraouies afin qu’elles puissent être à nouveau ensemble.


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