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Le tourisme au Maroc devrait pâtir de la crise financière mondiale

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  • Le tourisme au Maroc devrait pâtir de la crise financière mondiale

    La crise financière internationale devrait avoir un impact sur le secteur du tourisme au Maroc et contrarier les projets d'augmentation des recettes, ont expliqué récemment responsables et spécialistes du tourisme marocain.

    Malgré les chiffres satisfaisants de l'année dernière et un optimisme de mise pour 2009, un nombre moins élevé de touristes est attendu cette année dans le pays.

    "[L'année] 2009 sera certainement difficile pour le tourisme national à cause de la conjoncture internationale défavorable et de la concurrence devenue de plus en plus rude", a expliqué Othman Cherif Alami, le président de la Fédération Nationale du Tourisme.

    Le tourisme marocain dépend fortement des visiteurs européens, et les difficultés financières que connaît actuellement l'Europe commencent à se faire sentir au Maroc.

    Des destinations touristiques comme Marrakech, Tanger, Fez et Casablanca enregistrent déjà une baisse des réservations par rapport à l'année dernière. Abdelali Chaoui, le directeur de l'hôtel cinq étoiles Eden Andalou de Marrakech, confirme ce constat alarmant.

    "Nous devons serrer les dépenses en attendant que le tsunami économique passe", a-t-il déclaré. "Aujourd’hui, je suis un directeur sans salaire mensuel."

    M. Chaoui ajoute que si l'impact de la crise sur le secteur s'estompe en 2009, "l’équilibre financier de mon établissement pourra être prévu dans trois ans."

    A Tanger, les chiffres du secteur montrent que celui-ci pourrait connaître une contraction de l'ordre de 20 pour cent par rapport à l'année dernière.

    A Fez, le directeur de l'hôtel cinq étoiles Jnan Palace est optimiste. Lors d'une déclaration à la presse, il a expliqué que le tourisme dans la capitale spirituelle du pays devrait redécoller à partir du mois de mars.

    Le marasme dans ce secteur contrarie les plans du gouvernement de stimuler le tourisme dans les années à venir, expliquent certains responsables.

    Les spécialistes du tourisme mettent en garde contre le fait que "Vision 2010", le projet gouvernemental devant attirer dix millions de touristes d'ici 2010 et prévoyant la construction de nouvelles stations et de nouvelles attractions, risque de ne pas atteindre les objectifs escomptés. Néanmoins, le gouvernement reste optimiste.

    "[Ce plan] reste une ambition nationale", a déclaré le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Boussaid. "Nous allons y travailler. Mais les stations balnéaires prévues dans le cadre du Plan Azur connaîtront des retards sur le calendrier en raison de la complexité et de la difficulté des constructions."

    Dans le cadre de ce Plan Azur, deux stations – Saaidia et Mazagan – devraient être inaugurées cette année, en juin et en octobre. Malgré les difficultés, le ministre reste optimiste. "Je pense que d’une manière générale, nous sommes sur la bonne voie, mais cela ne veut pas dire que nous ayons atteint les objectifs escomptés", a-t-il précisé.

    La crise financière internationale a déjà un impact sur le secteur du tourisme au Maroc. Moins de touristes sont attendus dans le pays en 2009 par rapport à l'année dernière. Mais ce secteur a les moyens de réagir rapidement face à cette chute, affirment les responsables avec optimisme.

    Les opérateurs du secteur privé envisagent de faire pression sur le ministère du Tourisme pour la mise en oeuvre d'un plan permettant de répondre à l'impact de la crise internationale sur le tourisme national. Ce plan d'action comportera une stratégie de "diversification ciblée" et d'entrée sur de nouveaux marchés comme l'Asie, la Russie et le Moyen Orient.

    Un bureau ouvrira prochainement à Pékin pour commercialiser le Maroc comme une destination touristique. Selon le PDG du groupe Club Med, Henri Giscard d'Estaing, ce marché est une opportunité à saisir. Il a annoncé lors d'une réunion organisée le mois dernier à Marrakech que douze millions de touristes chinois étaient attendus dans les différents clubs de son groupe.

    "La conjoncture actuelle est difficile", a déclaré Mohamed Chaibi, vice-président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), "il nous faut donc être plus proactifs dans la réponse à lui apporter."

    Hassan Benmehdi
    Pour Magharebia à Casablanca – 09/02/09
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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