Au dehors de moi
Je me suis décidé à sortir, finalement, j’ai décidé le dehors, le « hors de moi », j’ai tenté l’expérience, cette expérience que l’on appelle « les autres ».
Voila, le froid me parle, il me crie dessus, me fait serrer les dent, j’ai froid, enfant j’aimais cette sensation, puisque enfant j’étais « bouboule » et les gros ça n’aime pas la chaleur, les gros ça sue vite, les gros ça mouille ses linges…Mais le froid m’allait très bien, alors j’arborais un joli blouson que mon père m’achetait en rentrant de son travail, bien sûr, il n’était pas semblable aux autres blousons, il n’était pas en cuir, même pas en daim, mais je l’aimais ce blouson j’avais vu un méchant dans « Starsky et Hutch » qui le portait, il avait vraiment la classe, mais lui il avait des lunettes noires et il s’appelait Stan.
Moi ce blouson me boudinait, et quant je mettais mes lunettes de soleil j’avais plus l’air d’une mouche à ***** qu’à ce brave Stan, le gangster le plus recherché de la 3eme rue.
Mais Stan est mort, Hutch ne l’a pas raté et Stan gisait un filet de sang s’échappant de sa bouche, alors dans ce cas, je refusais de croire que l’on était dans une fiction pour moi Stan était mort, il l’avait bien cherché à la fin ! Par sa faute je passe pour « le Stan du pauvre » et on m’a même appelé Stan le gras double…Je disais de toutes façons à ma maman « Stan est mort, il me faut un autre blouson ! »…
Le froid, continue sa danse dans ma conscience, il m’emporte dans cette cachette où avec les « autres » on aimait aller se réfugier quand il pleuvait, parfois « Lara » ou « Séverine » venait nous rejoindre, mais ils n’avaient d’yeux que pour Magid, hein Magid, bah oui yeux vert et « tablette de chocolat » les filles, elles, elles les voyaient dans mon bide les tablettes de chocolat, il en aura fallu un certain nombre pour arriver a un bidon pareil devait-elle penser, mais dieu merci, tout jeune j’ai appris à me mettre en décalage avec ces courants d’air viciés qui sortaient de leur conscience, et cela ne me touchait guère.
Si le froid pousse mes souvenirs dans l’enfance, pourquoi ne m’évoque ‘il pas la neige…j’adorais la neige, ce manteau blanc, lui seul m’émerveillait, ni les hommes ni les technologie n'avaient ce don de m’émouvoir, car ce gris, ce sombre était tout d’un coup baigné dans la pureté la plus éclatante qui soit.
Non le froid m’évoque la douleur, comme la chaleur, et comme beaucoup d’autres choses.
J’avance, des gens me croisent, emportant avec eux mon image dans leurs mémoires, certains m’ont trouvé beau et d’autres laid, mais peut être m’ont ils trouvé sinistre et semblable au chemins tortueux qu’ils désirent fuir, ce chemin qu’est leur quotidien qu’ils rejettent en bloc, mais je sais qu’il y en a qui m’ont trouvé courageux, sans même savoir ce qui pousse ma marche parmi eux, sans même comprendre mon combat, il m’aime peut être…qui sait ?
Les passants passent de toute façon, et personne ne me propose de prendre un train, j’aimerais bien cette nuit prendre un train. Un de ces train qui traverse Zurich, des ces bolide de ferraille qui emporte les belle de Bucarest a Prague, je promet a quiconque partage mon siége que je ne parlerais pas des « sans auréoles » des « gencives puantes » et des « Miroirs ensanglanté » je promet volontiers que je partagerais vos discutions mélangerais le flot de mes mots aux votre sans les polluer et comme vous je prétendrais que l’Allemagne n’existe pas, et je me laisserais prendre dans vos bras contre vos torse en fer et j’embrasserais vos visage de cuir, je demanderais a cette dame un café supplémentaire et comme un amas d’ombre sans âme nous jouerons a sondé nos poitrines et l’homme en ressortira meilleur…
Ou alors une femme pourrait bien me faire asseoir a ses coté et me parlé d’elle, peut m’importe qu’elle parle longtemps, et peut m’importe qu’elle me parle de son oncle Benoît qui est sorti indemne d’une opération a cœur ouvert, et peut m’importe que nos regards ne se croise pas. Que nos doigts ne s’effleure pas et peut m’importe quel ne retienne pas mon nom…Il importera simplement que j’hume son parfum, que je le mélange a la senteur de la rose et que l’iris s’émerveillent encore, dans les senteur sauvage d’une aurore boréale.
Mais il n’y a plus de train, les gens exultent des rames tel un bouchon de champagne sous la pression, et il me dévisage, je voudrais en arrêté un, un homme, le faire asseoir de force, qu’il n’écoute pas mes joies qu’il se foutes de mes peines, et qu’il me prie de lui raconter encore plus l’histoires de mes mains et des leurs ligne qui se diluent dans la fatalité.
J’arrive dans ce fast food et déjà on me dévisage, leur regard me condamne, mais c’est comme dans la cachette avec Majid et les autres, je m’absous, je m’abstrais, je rentre dans ma peau je déconnecte ma conscience, en autarcie, en mode veille…tempérament Kounta-Kinté.
Un burger machin avec un soda bidule, je le règle et m’enfonce encore dans le froid, encore plus profond dans mes souvenirs.
Une joie des plus ridicules commence à poindre en moi, j’ai déjà fait la moitié du chemin, reste à revenir indemne à la maison, dehors encore ces visages, les mêmes, mais cette fois –chose assez étrange- on m’évite, on trace des courbes, des lignes droites tête baissée, une symétrie abstraire inspiré « par la peur de l’autre » une symphonie d’intolérance…
De toutes façons je peux rentrer en paix ce foutu Stan est bel est bien mort, et mon blouson ne me va plus, alors j’ai toute les raisons de me réjouir.
Une musique résonne dans ma mémoire, un refrain surtout, ah oui ! voila, une chanson que ma mère aimait écouter dans le temps, le groupe s’appelait « noujoum saf » « les rangées d’étoiles », elle parlait d’une mère de famille triste du départ de son fils pour l’armée, et on voyait ici toute la pudeur de la femme Algérienne mélangeant ses larmes dans le couscous qu’elle draine de ses doigts agiles, j’aimais cette chanson car elle m’envoyait en Algérie, un voyage sans ceux qui te traitent « d’immigré », un voyage sans la douane et ses fouilles interminables, un voyage sans bateau, sans 504 break, un voyage de l’esprit…
Je manque de trébucher, j’avais fermé les yeux, je m’étais souvenu du refrain, et les yeux clos je le fredonnais du bout des lèvres, mon cœur battait la cadence.
Je bifurque, prend un raccourcis, à droite une chemin discret, longeant l’école primaire, et mes souvenirs se bousculent encore, et me rappellent de ces retours de l’école, à 16h30, l’heure du goûter, l’heure du foot avec mes copains, l’heure du « Club Dorothée », et à coté de moi des camarades entamaient déjà leur sandwich au « Nutella », moi je n’aurais pas droit à cela, et pourtant je ne me considérais pas misérable, au contraire, maman m’attendait avec ce sourire si beau, ce sourire qu’on les plus majestueuses statues de Grèce, ce sourire qui ne m’a jamais haï, qui ne m’a jamais trahi.
Et dans ma folie, je courrais sans faire attention aux voitures, j’avais la plus aimante de toutes les mamans, et là en poussant ma porte je voyais ma mère souriant au soleil, étendue sans vie sur le sol, les veines ouvertes laissant s’échapper une fontaine de Nutella…
Je sais maman que tu m’aurais fait ces goûters, que tu les aurais enveloppés dans de l’aluminium et que tu m’aurais dit de cette voix que j’aime tant « Tu le laisses pour la sortie ! » et moi je l’aurais déjà englouti avec Farid et Jaoued à la récré…
La lumière se fait intense dans l’obscurité de mes réminiscences, et ma maison apparaît finalement, j’introduis la clé, et là pas de froid, ni de passant, ni de train, simplement ce que j’aime, ce qui ne me juge pas, ce qui ne me condamne pas, ce qui me réconforte…
« Ne sors pas au dehors, entre en toi-même… » St Augustin
Je me suis décidé à sortir, finalement, j’ai décidé le dehors, le « hors de moi », j’ai tenté l’expérience, cette expérience que l’on appelle « les autres ».
Voila, le froid me parle, il me crie dessus, me fait serrer les dent, j’ai froid, enfant j’aimais cette sensation, puisque enfant j’étais « bouboule » et les gros ça n’aime pas la chaleur, les gros ça sue vite, les gros ça mouille ses linges…Mais le froid m’allait très bien, alors j’arborais un joli blouson que mon père m’achetait en rentrant de son travail, bien sûr, il n’était pas semblable aux autres blousons, il n’était pas en cuir, même pas en daim, mais je l’aimais ce blouson j’avais vu un méchant dans « Starsky et Hutch » qui le portait, il avait vraiment la classe, mais lui il avait des lunettes noires et il s’appelait Stan.
Moi ce blouson me boudinait, et quant je mettais mes lunettes de soleil j’avais plus l’air d’une mouche à ***** qu’à ce brave Stan, le gangster le plus recherché de la 3eme rue.
Mais Stan est mort, Hutch ne l’a pas raté et Stan gisait un filet de sang s’échappant de sa bouche, alors dans ce cas, je refusais de croire que l’on était dans une fiction pour moi Stan était mort, il l’avait bien cherché à la fin ! Par sa faute je passe pour « le Stan du pauvre » et on m’a même appelé Stan le gras double…Je disais de toutes façons à ma maman « Stan est mort, il me faut un autre blouson ! »…
Le froid, continue sa danse dans ma conscience, il m’emporte dans cette cachette où avec les « autres » on aimait aller se réfugier quand il pleuvait, parfois « Lara » ou « Séverine » venait nous rejoindre, mais ils n’avaient d’yeux que pour Magid, hein Magid, bah oui yeux vert et « tablette de chocolat » les filles, elles, elles les voyaient dans mon bide les tablettes de chocolat, il en aura fallu un certain nombre pour arriver a un bidon pareil devait-elle penser, mais dieu merci, tout jeune j’ai appris à me mettre en décalage avec ces courants d’air viciés qui sortaient de leur conscience, et cela ne me touchait guère.
Si le froid pousse mes souvenirs dans l’enfance, pourquoi ne m’évoque ‘il pas la neige…j’adorais la neige, ce manteau blanc, lui seul m’émerveillait, ni les hommes ni les technologie n'avaient ce don de m’émouvoir, car ce gris, ce sombre était tout d’un coup baigné dans la pureté la plus éclatante qui soit.
Non le froid m’évoque la douleur, comme la chaleur, et comme beaucoup d’autres choses.
J’avance, des gens me croisent, emportant avec eux mon image dans leurs mémoires, certains m’ont trouvé beau et d’autres laid, mais peut être m’ont ils trouvé sinistre et semblable au chemins tortueux qu’ils désirent fuir, ce chemin qu’est leur quotidien qu’ils rejettent en bloc, mais je sais qu’il y en a qui m’ont trouvé courageux, sans même savoir ce qui pousse ma marche parmi eux, sans même comprendre mon combat, il m’aime peut être…qui sait ?
Les passants passent de toute façon, et personne ne me propose de prendre un train, j’aimerais bien cette nuit prendre un train. Un de ces train qui traverse Zurich, des ces bolide de ferraille qui emporte les belle de Bucarest a Prague, je promet a quiconque partage mon siége que je ne parlerais pas des « sans auréoles » des « gencives puantes » et des « Miroirs ensanglanté » je promet volontiers que je partagerais vos discutions mélangerais le flot de mes mots aux votre sans les polluer et comme vous je prétendrais que l’Allemagne n’existe pas, et je me laisserais prendre dans vos bras contre vos torse en fer et j’embrasserais vos visage de cuir, je demanderais a cette dame un café supplémentaire et comme un amas d’ombre sans âme nous jouerons a sondé nos poitrines et l’homme en ressortira meilleur…
Ou alors une femme pourrait bien me faire asseoir a ses coté et me parlé d’elle, peut m’importe qu’elle parle longtemps, et peut m’importe qu’elle me parle de son oncle Benoît qui est sorti indemne d’une opération a cœur ouvert, et peut m’importe que nos regards ne se croise pas. Que nos doigts ne s’effleure pas et peut m’importe quel ne retienne pas mon nom…Il importera simplement que j’hume son parfum, que je le mélange a la senteur de la rose et que l’iris s’émerveillent encore, dans les senteur sauvage d’une aurore boréale.
Mais il n’y a plus de train, les gens exultent des rames tel un bouchon de champagne sous la pression, et il me dévisage, je voudrais en arrêté un, un homme, le faire asseoir de force, qu’il n’écoute pas mes joies qu’il se foutes de mes peines, et qu’il me prie de lui raconter encore plus l’histoires de mes mains et des leurs ligne qui se diluent dans la fatalité.
J’arrive dans ce fast food et déjà on me dévisage, leur regard me condamne, mais c’est comme dans la cachette avec Majid et les autres, je m’absous, je m’abstrais, je rentre dans ma peau je déconnecte ma conscience, en autarcie, en mode veille…tempérament Kounta-Kinté.
Un burger machin avec un soda bidule, je le règle et m’enfonce encore dans le froid, encore plus profond dans mes souvenirs.
Une joie des plus ridicules commence à poindre en moi, j’ai déjà fait la moitié du chemin, reste à revenir indemne à la maison, dehors encore ces visages, les mêmes, mais cette fois –chose assez étrange- on m’évite, on trace des courbes, des lignes droites tête baissée, une symétrie abstraire inspiré « par la peur de l’autre » une symphonie d’intolérance…
De toutes façons je peux rentrer en paix ce foutu Stan est bel est bien mort, et mon blouson ne me va plus, alors j’ai toute les raisons de me réjouir.
Une musique résonne dans ma mémoire, un refrain surtout, ah oui ! voila, une chanson que ma mère aimait écouter dans le temps, le groupe s’appelait « noujoum saf » « les rangées d’étoiles », elle parlait d’une mère de famille triste du départ de son fils pour l’armée, et on voyait ici toute la pudeur de la femme Algérienne mélangeant ses larmes dans le couscous qu’elle draine de ses doigts agiles, j’aimais cette chanson car elle m’envoyait en Algérie, un voyage sans ceux qui te traitent « d’immigré », un voyage sans la douane et ses fouilles interminables, un voyage sans bateau, sans 504 break, un voyage de l’esprit…
Je manque de trébucher, j’avais fermé les yeux, je m’étais souvenu du refrain, et les yeux clos je le fredonnais du bout des lèvres, mon cœur battait la cadence.
Je bifurque, prend un raccourcis, à droite une chemin discret, longeant l’école primaire, et mes souvenirs se bousculent encore, et me rappellent de ces retours de l’école, à 16h30, l’heure du goûter, l’heure du foot avec mes copains, l’heure du « Club Dorothée », et à coté de moi des camarades entamaient déjà leur sandwich au « Nutella », moi je n’aurais pas droit à cela, et pourtant je ne me considérais pas misérable, au contraire, maman m’attendait avec ce sourire si beau, ce sourire qu’on les plus majestueuses statues de Grèce, ce sourire qui ne m’a jamais haï, qui ne m’a jamais trahi.
Et dans ma folie, je courrais sans faire attention aux voitures, j’avais la plus aimante de toutes les mamans, et là en poussant ma porte je voyais ma mère souriant au soleil, étendue sans vie sur le sol, les veines ouvertes laissant s’échapper une fontaine de Nutella…
Je sais maman que tu m’aurais fait ces goûters, que tu les aurais enveloppés dans de l’aluminium et que tu m’aurais dit de cette voix que j’aime tant « Tu le laisses pour la sortie ! » et moi je l’aurais déjà englouti avec Farid et Jaoued à la récré…
La lumière se fait intense dans l’obscurité de mes réminiscences, et ma maison apparaît finalement, j’introduis la clé, et là pas de froid, ni de passant, ni de train, simplement ce que j’aime, ce qui ne me juge pas, ce qui ne me condamne pas, ce qui me réconforte…
« Ne sors pas au dehors, entre en toi-même… » St Augustin
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