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L'Europe mobilise les villes dans la bataille de l'environnement

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  • L'Europe mobilise les villes dans la bataille de l'environnement

    La Commission européenne mobilise les villes contre le changement climatique. Mardi 10 février, le Covenant of Mayors (l'Alliance des maires) devait se réunir pour la première fois à Bruxelles, dans l'hémicycle du Parlement européen. Une cérémonie inaugurale toute protocolaire, mais sans représentant d'aucun gouvernement national.

    Car ce réseau de villes, fédéré par le commissariat à l'énergie, se veut un lieu de dialogue direct entre la Commission et les collectivités locales pionnières en matière de politique énergétique. "C'est la première reconnaissance officielle par l'Union européenne que, sans les villes, elle ne pourra pas atteindre les objectifs de son plan climat : 20 % d'émissions de CO2 en mois, grâce à 20 % d'efficacité énergétique en plus et 20 % d'énergies renouvelables", se réjouit Ronan Dantec, vice-président de l'agglomération Nantes-Métropole et président du groupe climat de l'organisation Eurocities, qui regroupe 130 grandes villes d'Europe.

    Les associations de villes militent depuis des années pour obtenir une place à la table des Etats lors des négociations sur le climat orchestrées par l'ONU, arguant que c'est à leur niveau que les efforts devront être mis en oeuvre. Avec cette initiative de la Commission, un pas est franchi, à quelques mois de la conférence de Copenhague, qui doit donner, en décembre, une suite au protocole de Kyoto.

    "La bataille du changement climatique, c'est dans les villes qu'on va la gagner ou la perdre. Même si ce n'est pas à la Commission de définir quelle doit être leur place dans les négociations internationales, nous jugeons important de les écouter d'une manière ou d'une autre", justifie Ferran Tarradellas, porte-parole du commissaire chargé de l'énergie.

    "UN ÉNORME LOBBYING"

    A l'heure du lancement, quelque 400 collectivités ont déjà adhéré au Covenant. La convention est exigeante : les élus volontaires doivent s'engager non seulement à atteindre, mais à dépasser les objectifs européens, grâce à un plan d'action détaillé à rendre public dans un délai d'un an suivant l'adhésion. Sans oublier les bilans d'émission de CO2 et les rapports de mise en oeuvre, à publier sous peine d'exclusion.

    "Le Covenant sera un lieu d'échange de bonnes pratiques et d'expertise, précise M. Tarradellas. Nous apporterons un regard constructif sur les plans d'action des villes, mais aussi le soutien financier de la Banque européenne d'investissement (BEI) : pour 2009, 15 millions d'euros serviront à financer des équipements en énergies durables pour les villes à faibles moyens."

    Mais, déjà, les organisations de villes ont d'autres idées en tête. "La crise actuelle a un fort impact sur les ressources des collectivités locales. Nous allons faire ensemble un énorme lobbying pour recevoir plus de ressources d'investissement de la part de la BEI et davantage de fonds structurels", prévient Jeremy Smith, secrétaire général du Conseil des communes et régions d'Europe.

    Ronan Dantec, d'Eurocities, va plus loin : "Il faut que la reconnaissance de notre rôle se traduise demain dans les directives, les lois et les financements. On va négocier sur des dizaines de milliards d'euros. Des aides à l'investissement, mais aussi des subventions de fonctionnement, pour les sociétés de transport en commun par exemple. Il faudra trouver le lien entre ce type de dépense et l'effort climat. Et définir des mécanismes d'aide qui ne sont même pas sur la table des négociations."

    Avec une difficulté supplémentaire : l'objectif est commun et l'effort collectif, mais les élus entendent bien que les villes les plus méritantes soient les premières récompensées.

    source : Le Monde
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