La mort d'Eluana, la jeune femme plongée dans un état végétatif depuis 17 ans, devenue le symbole de la lutte pour le droit de mourir, a bouleversé l'Italie et souligné les divisions dans la classe politique et la société sur les questions relatives à la fin de la vie.
"Eluana n'est pas morte de mort naturelle, elle a été assassinée, elle a été tuée alors que (les sénateurs) étaient en train de discuter sur la constitutionnalité du projet de loi du gouvernement" qui visait à interdire l'arrêt de l'alimentation de la jeune femme, a regretté Silvio Berlusconi.
"Je suis serein car j'ai fait ce qui était juste", a ajouté le chef du gouvernement dans une interview au quotidien de droite Libero.
Eluana Englaro, 38 ans, est décédée lundi soir dans une clinique d'Udine (nord-est) un peu plus de trois jours seulement après l'arrêt de son alimentation autorisé par la cour de Cassation, la plus haute juridiction italienne.
Les esprits étaient si échauffés dans la nuit devant la clinique où était morte Eluana que la police a dû s'interposer pour éviter des affrontements.
La droite, l'Eglise catholique, Le Vatican et tous les adversaires de l'euthanasie ont accusé en choeur la famille d'Eluana, la justice et même le Président de la République, qui avait refusé de signer un décret d'urgence destiné à "sauver" Eluana, d'avoir tué la jeune femme.
"Que le Seigneur l'accueille et pardonne à ceux qui l'ont conduit là", a réagi le "ministre de la Santé" du Vatican, le cardinal Javier Lozano Barragan.
Le pape Benoît XVI avait condamné il y a quelques jours encore l'euthanasie qu'il avait qualifiée de de "solution indigne de l'homme".
L'opposition de gauche et les mouvements laïcs qui avaient multiplié les manifestations de soutien à la famille Englaro ont annoncé qu'ils suspendaient mardi toute manifestation publique "en signe de respect pour la mort d'Eluana".
Le décès a été annoncé lundi soir alors que le Sénat était réuni pour adopter en urgence un projet de loi qui aurait contraint ses médecins à recommencer à la nourrir.
Les sénateurs ont observé une minute de silence à la mémoire d'Eluana, avant de s'insulter, en venant quasiment aux mains.
La droite est possédée par "une rage aveugle et irresponsable" car elle n'a pu parvenir à ses fins, a déclaré Anna Finocchiaro, chef du groupe parlementaire du Parti Démocrate (PD) au Sénat, à la Repubblica.
La mort d'Eluana "fait voler en éclat une opération politique dévastatrice (qui avait pour but) la réduction des pouvoirs du chef de l'Etat, des décrets d'urgence sans freins et la réduction du débat parlementaire à un simulacre" a-t-elle ajouté.
Majorité et opposition au Sénat ont cependant réussi à se mettre d'accord dans la nuit sur la nécessité d'aboutir dans les deux semaines à un vote sur une loi régissant la fin de vie.
L'euthanasie est illégale en Italie mais le patient a le droit de refuser les soins.
La rapidité de la mort d'Eluana a surpris le pays, y compris ses médecins qui pensaient encore lundi que son agonie pourrait se poursuivre jusqu'au 17 ou 19 février.
"Eluana a été tuée" et "maintenant nous voulons tout savoir" écrit le Avvenire, le quotidien de la Conférence des évêques italiens qui réclame mardi une autopsie pour rendre "justice" à Eluana.
Le parquet d'Udine a confirmé qu'une autopsie aura lieu, sans en annoncer la date. Selon ses médecins, le décès d'Eluana aurait été provoqué par une insuffisance rénale suivie d'une insuffisance respiratoire et d'un arrêt cardiaque.
source : AFP
"Eluana n'est pas morte de mort naturelle, elle a été assassinée, elle a été tuée alors que (les sénateurs) étaient en train de discuter sur la constitutionnalité du projet de loi du gouvernement" qui visait à interdire l'arrêt de l'alimentation de la jeune femme, a regretté Silvio Berlusconi.
"Je suis serein car j'ai fait ce qui était juste", a ajouté le chef du gouvernement dans une interview au quotidien de droite Libero.
Eluana Englaro, 38 ans, est décédée lundi soir dans une clinique d'Udine (nord-est) un peu plus de trois jours seulement après l'arrêt de son alimentation autorisé par la cour de Cassation, la plus haute juridiction italienne.
Les esprits étaient si échauffés dans la nuit devant la clinique où était morte Eluana que la police a dû s'interposer pour éviter des affrontements.
La droite, l'Eglise catholique, Le Vatican et tous les adversaires de l'euthanasie ont accusé en choeur la famille d'Eluana, la justice et même le Président de la République, qui avait refusé de signer un décret d'urgence destiné à "sauver" Eluana, d'avoir tué la jeune femme.
"Que le Seigneur l'accueille et pardonne à ceux qui l'ont conduit là", a réagi le "ministre de la Santé" du Vatican, le cardinal Javier Lozano Barragan.
Le pape Benoît XVI avait condamné il y a quelques jours encore l'euthanasie qu'il avait qualifiée de de "solution indigne de l'homme".
L'opposition de gauche et les mouvements laïcs qui avaient multiplié les manifestations de soutien à la famille Englaro ont annoncé qu'ils suspendaient mardi toute manifestation publique "en signe de respect pour la mort d'Eluana".
Le décès a été annoncé lundi soir alors que le Sénat était réuni pour adopter en urgence un projet de loi qui aurait contraint ses médecins à recommencer à la nourrir.
Les sénateurs ont observé une minute de silence à la mémoire d'Eluana, avant de s'insulter, en venant quasiment aux mains.
La droite est possédée par "une rage aveugle et irresponsable" car elle n'a pu parvenir à ses fins, a déclaré Anna Finocchiaro, chef du groupe parlementaire du Parti Démocrate (PD) au Sénat, à la Repubblica.
La mort d'Eluana "fait voler en éclat une opération politique dévastatrice (qui avait pour but) la réduction des pouvoirs du chef de l'Etat, des décrets d'urgence sans freins et la réduction du débat parlementaire à un simulacre" a-t-elle ajouté.
Majorité et opposition au Sénat ont cependant réussi à se mettre d'accord dans la nuit sur la nécessité d'aboutir dans les deux semaines à un vote sur une loi régissant la fin de vie.
L'euthanasie est illégale en Italie mais le patient a le droit de refuser les soins.
La rapidité de la mort d'Eluana a surpris le pays, y compris ses médecins qui pensaient encore lundi que son agonie pourrait se poursuivre jusqu'au 17 ou 19 février.
"Eluana a été tuée" et "maintenant nous voulons tout savoir" écrit le Avvenire, le quotidien de la Conférence des évêques italiens qui réclame mardi une autopsie pour rendre "justice" à Eluana.
Le parquet d'Udine a confirmé qu'une autopsie aura lieu, sans en annoncer la date. Selon ses médecins, le décès d'Eluana aurait été provoqué par une insuffisance rénale suivie d'une insuffisance respiratoire et d'un arrêt cardiaque.
source : AFP
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