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L'offensive des entreprises nord-africaines au Cameroun
Maroc : Une percée dans les secteurs de l'eau, du transport aérien et de la banque. La Camerounaise des eaux est marocaine, la Royal air Maroc fait sept vols Douala-Yaoundé-Douala par semaine et Attigariwara bank détient 65% de la Scb. Libye : La Libya Oil Cameroon est née. Il s'agit d'une filiale de la société pétrolière Tamoil qui, en 2007, a remplacé la Mobil au Cameroun.
[Yaoundé - Cameroun]
Deux banques marocaines ont effectué une remarquable percée au Cameroun en 2008. Depuis quelques jours, 65% des actions de la Société camerounaise de banque (Scb) appartiennent désormais à Attigariwara, leader du secteur privé bancaire au Maroc. Le Cameroun détient 35% de la Scb, qui a été pendant longtemps une filiale du Crédit agricole de France. Il s'agit aujourd'hui de la 3ème banque dans l'environnement national camerounais avec, en 2007, un bilan de 308 milliards de F cfa. A Douala, il est annoncé l'ouverture d'une agence de la Banque marocaine de commerce extérieur (Bmce). Son administrateur directeur général, Jaloul Ayed, avait été reçu le 15 mai 2008 par le premier ministre camerounais Ephraïm Inoni.
L'Attigariwara bank et la Bmce confirment simplement la confortable présence marocaine au sein de l'économie camerounaise. La Camerounaise des eaux (Cde), une des entreprises nées de la privatisation de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), est aujourd'hui détenue par un consortium marocain: l'Office nationale de l'eau potable (Onep), la Caisse de dépôt et de gestion (Cdg), premier groupe financier marocain et deux sociétés à savoir Delta Holding et Ingema. Depuis mai de cette année, ce consortium assure la production, le traitement, le stockage, la distribution et la commercialisation de l'eau au Cameroun. Le contrat entre le gouvernement camerounais et le consortium marocain a été signé en décembre 2007 suite à un appel d'offre international. La Cde devait exploiter le patrimoine de la Camwater, deuxième entité née de la mort de la Snec et demeurée étatique. Un patrimoine estimé à 316 milliards de F cfa. Avec 273.000 abonnés à l'époque, la Cde s'était donné pour objectif de 500.000 à 600.000 clients d'ici 10 ans. Pendant le même période, il devrait être fait un investissement de 40 milliards de F cfa afin de financer 40 km de canalisations par an, 25.000 compteurs et 5.000 branchements à renouveler. Le directeur technique de la Cde, Abdellah Allouche avait annoncé dès janvier 2009 un nouveau branchement se fera en huit jours et un réabonnement en deux jours.
Considérée comme un des majors du transport aérien camerounais, la Royal air Maroc réalise chaque semaine sept vols Douala-Yaoundé-Douala. A partir des capitales politique et économique du Cameroun le voyageur peut se rendre à Casablanca au Maroc.
L'état des relations économiques entre la Cameroun et le Maroc devrait être revue lors de la session de la commission mixte entre les deux pays prévue en 2009. La première s'était tenue en 2007, du 23 au 24 janvier. A l'occasion, huit accords et conventions avaient été signée, portant leur nombre à 15 jusqu'ici. En attendant, le Centre marocain de promotion des exportations (Cpme) a organisé à Douala les 24 et 27 octobre 2007, une mission commerciale et partenariat d'hommes d'affaires.
Libye : La Libya Oil Cameroon est née.
Il s'agit d'une filiale de la société pétrolière Tamoil qui, en 2007, a remplacé la Mobil au Cameroun.
Depuis plus d'un an au Cameroun, toutes les stations-service Mobil sont devenues Oilibya. Derrière ce nom commercial se cache la Libya Oil Cameroun, filiale du groupe libyen Tamoil Africa Holdings qui a racheté toutes les filiales d'Exxon Mobil.
Jusqu'en 2007, le gouvernement libyen détenait encore 100% des parts de la Tamoil, créée en 1990 et considérée comme un des leaders du raffinage et de la distribution de carburant en Europe, notamment en Suisse, en Italie, en Espagne et en Allemagne.
Pourtant depuis le 5 juin 2005, 65% des parts du groupe ont été cédées à des fonds américains, Colony capital. Il s'agissait de 4 milliards d'Euro soit près de 2.620 milliards de F cfa. A la tête du groupe se trouve un Libanais, Thomas Barrack. Le fils du président libyen Mouhamar Khadafi, Seif El-Islam Kadhafi, avait alors expliqué que la gestion devenait trop lourde pour son pays tout seul.
La Oilibya a été précédé au sein de l'économie camerounaise par une compagnie arienne libyenne: Alafriqyah Airways. Il s'agit d'une entreprise à capitaux entièrement publics, qui a démarré ses vols en décembre 2005 et permet de relier la capitale libyenne à divers pays du monde parmi lesquels le Cameroun.
Depuis 1975, la coopération entre les deux pays a été marquée par la tenue de quatre commissions mixte, lesquelles ont abouti à la signature de huit accords de partenariat économique.
LE JOUR QUOTIDIEN
Maroc : Une percée dans les secteurs de l'eau, du transport aérien et de la banque. La Camerounaise des eaux est marocaine, la Royal air Maroc fait sept vols Douala-Yaoundé-Douala par semaine et Attigariwara bank détient 65% de la Scb. Libye : La Libya Oil Cameroon est née. Il s'agit d'une filiale de la société pétrolière Tamoil qui, en 2007, a remplacé la Mobil au Cameroun.
[Yaoundé - Cameroun]
Deux banques marocaines ont effectué une remarquable percée au Cameroun en 2008. Depuis quelques jours, 65% des actions de la Société camerounaise de banque (Scb) appartiennent désormais à Attigariwara, leader du secteur privé bancaire au Maroc. Le Cameroun détient 35% de la Scb, qui a été pendant longtemps une filiale du Crédit agricole de France. Il s'agit aujourd'hui de la 3ème banque dans l'environnement national camerounais avec, en 2007, un bilan de 308 milliards de F cfa. A Douala, il est annoncé l'ouverture d'une agence de la Banque marocaine de commerce extérieur (Bmce). Son administrateur directeur général, Jaloul Ayed, avait été reçu le 15 mai 2008 par le premier ministre camerounais Ephraïm Inoni.
L'Attigariwara bank et la Bmce confirment simplement la confortable présence marocaine au sein de l'économie camerounaise. La Camerounaise des eaux (Cde), une des entreprises nées de la privatisation de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), est aujourd'hui détenue par un consortium marocain: l'Office nationale de l'eau potable (Onep), la Caisse de dépôt et de gestion (Cdg), premier groupe financier marocain et deux sociétés à savoir Delta Holding et Ingema. Depuis mai de cette année, ce consortium assure la production, le traitement, le stockage, la distribution et la commercialisation de l'eau au Cameroun. Le contrat entre le gouvernement camerounais et le consortium marocain a été signé en décembre 2007 suite à un appel d'offre international. La Cde devait exploiter le patrimoine de la Camwater, deuxième entité née de la mort de la Snec et demeurée étatique. Un patrimoine estimé à 316 milliards de F cfa. Avec 273.000 abonnés à l'époque, la Cde s'était donné pour objectif de 500.000 à 600.000 clients d'ici 10 ans. Pendant le même période, il devrait être fait un investissement de 40 milliards de F cfa afin de financer 40 km de canalisations par an, 25.000 compteurs et 5.000 branchements à renouveler. Le directeur technique de la Cde, Abdellah Allouche avait annoncé dès janvier 2009 un nouveau branchement se fera en huit jours et un réabonnement en deux jours.
Considérée comme un des majors du transport aérien camerounais, la Royal air Maroc réalise chaque semaine sept vols Douala-Yaoundé-Douala. A partir des capitales politique et économique du Cameroun le voyageur peut se rendre à Casablanca au Maroc.
L'état des relations économiques entre la Cameroun et le Maroc devrait être revue lors de la session de la commission mixte entre les deux pays prévue en 2009. La première s'était tenue en 2007, du 23 au 24 janvier. A l'occasion, huit accords et conventions avaient été signée, portant leur nombre à 15 jusqu'ici. En attendant, le Centre marocain de promotion des exportations (Cpme) a organisé à Douala les 24 et 27 octobre 2007, une mission commerciale et partenariat d'hommes d'affaires.
Libye : La Libya Oil Cameroon est née.
Il s'agit d'une filiale de la société pétrolière Tamoil qui, en 2007, a remplacé la Mobil au Cameroun.
Depuis plus d'un an au Cameroun, toutes les stations-service Mobil sont devenues Oilibya. Derrière ce nom commercial se cache la Libya Oil Cameroun, filiale du groupe libyen Tamoil Africa Holdings qui a racheté toutes les filiales d'Exxon Mobil.
Jusqu'en 2007, le gouvernement libyen détenait encore 100% des parts de la Tamoil, créée en 1990 et considérée comme un des leaders du raffinage et de la distribution de carburant en Europe, notamment en Suisse, en Italie, en Espagne et en Allemagne.
Pourtant depuis le 5 juin 2005, 65% des parts du groupe ont été cédées à des fonds américains, Colony capital. Il s'agissait de 4 milliards d'Euro soit près de 2.620 milliards de F cfa. A la tête du groupe se trouve un Libanais, Thomas Barrack. Le fils du président libyen Mouhamar Khadafi, Seif El-Islam Kadhafi, avait alors expliqué que la gestion devenait trop lourde pour son pays tout seul.
La Oilibya a été précédé au sein de l'économie camerounaise par une compagnie arienne libyenne: Alafriqyah Airways. Il s'agit d'une entreprise à capitaux entièrement publics, qui a démarré ses vols en décembre 2005 et permet de relier la capitale libyenne à divers pays du monde parmi lesquels le Cameroun.
Depuis 1975, la coopération entre les deux pays a été marquée par la tenue de quatre commissions mixte, lesquelles ont abouti à la signature de huit accords de partenariat économique.
LE JOUR QUOTIDIEN
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