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Il marchait seul perdu le regard ailleurs

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  • Il marchait seul perdu le regard ailleurs

    Il marchait seul perdu le regard ailleurs
    Il faisait froid
    Non pas parce que c’était l'aurore
    Mais parce qu’il avait froid
    Il avançait seul le regard ailleurs
    Et cet ailleurs c’était nulle part

    Enfin si
    C’était loin d’ici
    Si loin de lui
    De sa vie
    De sa maison
    De sa raison

    Il n’avait pas le choix
    Pas d’emploi
    Pas d’argent
    pas d’avenir
    juste mourir à petit feu

    Tenir les murs ?
    Même eux ils chancelaient

    Il s'enfuyait comme un voleur
    Si plein de larmes au fond du cœur
    Ses parents dormaient insouciants sans savoir
    Qu’a leurs réveils, il n’y serait plus

    Harraga non ne pars pas
    Car là bas c’est bien pire que ce que tu crois
    Les bateaux qui étaient en partance
    Semblaient si plein d’abondance
    Oui mais de chimères et de misère

    La partance ne serait que l’errance
    Traqué tu seras hors la loi
    A la merci de tous les charognards
    Qui se repaissent sans vergogne
    Du désespoir que fait naitre le départ
    Loin de son pays aux effluves de jasmin,
    d'olivier du bonheur d'aimer
    l'odeur de la mer
    Du vent qui vient caresser
    et emporte tout chagrin qui n'existe que loin des siens

    Harraga, t'en va pas.

    morjane
    11/02/09

  • #2
    merci mirage, beau poème, merveilleux message...message humain et plein d'espoir.
    la vie est trop longue pour attendre, et trop courte pour comprendre

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    • #3
      Ca m a fait bizarre de lire cela Morjanne, ce style te va bien !

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      • #4
        Bonjour Feuzed et May,

        Merci Feuzed et May Merci , heureuse de t'avoir un peu surprise.

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        • #5
          Morjane:
          Harraga, t'en va pas.
          ''Harraga, t'en va pas''. ce cri entendu depuis ma vallée
          Morjane, tu me demandes de ne pas m’en aller
          Mais que m’ont-ils laissé qui puisse me retenir ?
          A part cette envie de partir et ne plus revenir…

          De mon Algérie, Il est grand temps que je sorte,
          Derrière moi, sans bruit je refermerais la porte
          Sans vacarmes et sans tumultes qui dérangent
          Sans aucune révolte mais aussi sans mensonges.

          Dans mon pays, je suis de plus en plus un étranger
          Bientôt, on pourrait même voir en moi, un danger
          Je repartirai seul, comme à la naissance je suis venu
          Et puis, importe peu ce que demain je serai devenu.

          On ne tourne le dos à un grandiose et sublime paysage
          Que s’il ne montre que des parodies ou des mirages
          En l’avenir et leurs promesses, je n’ai plus aucune foi
          Car ils ne les ont point tenues, pas même une seule fois.

          Moi, Je m’en vais vers cet ailleurs qui ne peut être pire
          Que ce trou où je suis, pourtant plus riche qu’un empire
          Où je brade mon honneur pour une poignée de dinars
          Pendant que leurs bambins jouent avec nos milliards.

          Dans ma terre patrie, non seulement on me vole ma chance
          Mais jamais de mon coté, ils n’ont laissé pencher la balance
          Et puis, comme un vulgaire criminel, on m’a jeté en prison
          Parceque j’ai cherché mon avenir sous d’autres horizons.

          Le temps a vite passé et je n’en peux plus, je dois sortir
          Au plus tôt, à pieds ou même à genoux, Il me faut partir
          A mon Algérie, ce beau jardin coloré, qui s’apprête à ternir
          Je dis Adieu, car je ne peux continuer à le regarder agonir.
          Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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          • #6
            Merci avous deux morjane et zac, c'est sublime ce que vous avez ecris!

            Morjane tu essaie de leurs redonner une lueur d'espoir,
            qu'ils se rendent compte que même ailleur ça peut etre du noir!!!!
            oui, un conseil sage, mais....!!!
            Merci pour ets mots doux Morjane

            Zac, t'as su vraiment être dans leurs peaux.....
            malheureusement c'est la triste réalité, ce cris!!!!!
            Merci a toi aussi,
            une chose n'a pas de valeur parce qu'elle est chère, mais elle est chère parce qu'elle a une valeur!

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            • #7
              Quel est donc ce pays
              qui tue ainsi les petits dans le nid
              qui coupe les ailes aux hirondelles
              Et qui détruit plus qu'il ne construit?

              Harraga, tel est donc son choix
              Entre la corde et la potence
              reste si peu de distance
              que des deux cotés
              il va chuter.

              Alors avant faut il travailler?
              Se préparer un meilleur futur
              mais au berceau peut' il déjà y songer?

              Comment penser à son futur
              quand le présent semble si dur
              Comment penser
              lorsque l'on ne peut plus respirer?

              Et pourtant Dieu que la terre est belle
              Pourquoi autant de désespérance en de pareilles contrées?
              Est ce donc le prix à payer pour pouvoir seulement le contempler?

              Merci Zac.

              C'est moi qui te remercie Mirages de ta présence et de tes mots.

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              • #8
                Quel est donc ce pays
                qui tue ainsi les petits dans le nid
                qui coupe les ailes aux hirondelles
                Et qui détruit plus qu'il ne construit?
                Ce n’est pas le pays, lui, il nous aime.
                Mais ceux là, toujours les mêmes
                Qui croient nous donner des leçons
                Sur la patrie mais qui lui ont sucé le sang.

                Ils ne veulent pas de cette jeunesse
                Méprisants, Ils gaspillent nos richesses,
                Ils ne veulent pas de cette force émergeante.
                Un danger pour leurs privilèges et leurs rentes.
                Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                • #9
                  je ne sais pas qu'est ce que je fais la
                  mais je veus réster et vivre
                  se n'est pas par amour de la vie
                  ou par peur de la mort
                  je veux réster
                  jusqu'au jour ou!
                  je cracherais sur leurs visages!

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