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Le procès de Saddam Hussein s'ouvre Aujourd'hui

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  • Le procès de Saddam Hussein s'ouvre Aujourd'hui

    Apres la Chute du régime Irakien le 9 avril 2003 ou l'armée américaine entrait au centre de la capitale Irakienne " Bagdad " , une vingtaine de chars avaient investis position sur la place Al-Ferdaous en plein coeur de la ville ou une Statute a l'effigie du dictateur Irakien Saddam Hussein etait mise a terre par des G.I américain aidés par des civils irakiens.

    Puis recherché et capturé le 13 décembre 2003 par l'armée Américaine apres avoir été trahis par des gens de son entourage Saddam Hussein est retrouvé caché non loin de sa ville d'origine Tikrit.

    Ainsi apres 2 années d'incarceration dans un lieu tenu secret par les Etats Unis, aujourd'ui est ouvert par une cour Irakienne. le premier proces de Saddam Hussein " pour le massacre de 143 chiites à Doujaïl en 1982 "

    Il faut rappeler que les Etats Unis ont attaqué l'Irak sans motif réel d'une menace eventuel venant de l'Irak visant les Etats Unis ou un pays frontalier, ni avec l'aval de la communauté internationel par le biais de l'ONU.

    Cependant Saddam Hussein reste un dictateur qui a causé la mort de millions de personnes a travers plusieurs guerre et une gerance de l'Etat Irakien par une main de fèr et un climat constant d'oppression, de peur et de dictature ...

    ainsi demain commence son premier jugement car plusieurs chef d'inculpation l'accusent.

    Kalel


    PS: Il se pourrait que la chaine Al-Jazira puisse avoir les droits pour diffuser le proces.


    ----------------------------------------------------------------------

    Article du Monde :

    Le procès de Saddam Hussein sera bien ouvert le 19 octobre à Bagdad devant le Tribunal spécial irakien mis en place en 2004 par l'ancien administrateur civil américain d'Irak, Paul Bremer. Le fait que la première audience de ce procès ait lieu quatre jours seulement après le référendum national sur la nouvelle Constitution "est pure coïncidence" , a précisé, jeudi 13 octobre, le juge Raïd Jouhi. Le jeune magistrat, qui fut le premier, en 2004, à interroger l'ancien dictateur, a été écarté par le Comité de débaassification nationale de l'équipe de cinq juges qui conduira les débats et prononcera la sentence finale. Face à lui, Saddam Hussein s'était montré combatif et plutôt arrogant. Il aurait, depuis, beaucoup perdu de sa superbe.


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    "Le procès sera public et, je l'espère, télévisé, sauf si les juges en décident autrement" , a précisé Raïd Jouhi. Où aura-t-il lieu ? Probablement dans une salle spécialement aménagée derrière les hauts remparts de la fameuse "zone verte" de Bagdad qui abrite tous les centres de pouvoir. Invoquant des "raisons de sécurité", le juge n'a pas voulu confirmer ce point. Il a refusé de livrer les noms des cinq juges et laissé entendre que la plupart des témoins de l'accusation pourront s'exprimer derrière une vitre teintée pour protéger leur anonymat.



    LE MASSACRE DE DOUJAÏL



    Saddam Hussein et ses lieutenants devront répondre à une douzaine d'inculpations parmi lesquelles le gazage fatal de cinq mille kurdes en 1988 à Halabja, la répression sanglante de l'insurrection chiite en 1991, la torture presque systématique des détenus politiques, des milliers de disparitions inexpliquées, des exécutions extra-judiciaires par centaines et des milliers de déplacements forcés de populations, notamment kurdes. Mais tous les documents concernant ces inculpations à venir n'étant pas encore prêts, le procès commencera la semaine prochaine par un seul cas : le massacre, en juillet 1982, de 143 chiites dans la petite ville de Doujaïl où le convoi officiel du dictateur avait été attaqué par des hommes en armes.

    Pour ce crime présumé, Saddam Hussein comparaîtra en compagnie de son demi-frère, l'ancien chef des renseignements intérieurs, Barzan Ibrahim Al-Hassan, de son ancien vice-président, Taha Yassine Ramadan, et de quatre autres ex-responsables de moindre envergure. L'unique avocat de Saddam Hussein, Khalil Al-Douleimi, à qui les documents d'inculpation n'auraient été remis que le 27 septembre, estime que la défense "n'a pas encore eu la possibilité d'examiner un quelconque dossier d'accusation" ­ ce que dément le juge. L'avocat entend demander l'ajournement des débats aussitôt après la lecture des charges, le 19 octobre.

    Article de Patrice Claude

    Source : Le Monde.fr

  • #2
    Je ne veux en aucun cas défendre Sadam pour les atrocités commises sous son régime ... mais ..

    Ce n'est pas un procès: C'est une mascarade digne des américains.

    Quand ça ne les arrange pas: Il ne reconnaissent aucun tribunal pour juger les criminels de guerre.
    Et quand ça les arrange, c'est eux qui se trouvent derrière la procédure !

    Kissinger et Nixon ont initié les pires crimes de guerre des 35 dernières années: Le Chili et le Vietnam, le Nicaragua et El Salvador pour ne nommer que certains.

    Même l'ONU se trouve impuissance et même complice.

    La Justice ? Il faut écouter La Fontaine: celle du plus fort est toujours celle qui juge ! (pas nécessairement la meilleure selon moi)
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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    • #3
      Ca a tjrs été comme ça et le cours de l’histoire continue..l’ONU c’est les USA et vice versa, tout est a son service «la loi du plus fort» meme l’organisation des droits de l’hommes.

      Procès de Saddam: l'impartialité du tribunal mise en douteL'organisme Human Rights Watch a adressé aux autorités irakiennes, dimanche, une mise en garde contre toute violation de la loi internationale au procès de Saddam Hussein et de sept de ses lieutenants, qui commencera mercredi.

      Les huit hommes seront jugés pour le meurtre, en 1982, de plus de 140 villageois chiites de Doujaïl, au nord de Bagdad.

      Inquiète pour l'équité du procès, l'organisation américaine de défense des droits de la personne déplore que la procédure prévue n'exige pas que la culpabilité des accusés soit démontrée au-delà « du doute raisonnable ».

      Human Rights Watch souligne également que les diverses factions politiques de l'Irak ne s'entendent pas sur la véritable juridiction du Tribubal spécial irakien mis en place par l'administration américaine.

      Selon elle, la procédure doit être équitable et perçue comme telle, ce qui implique de donner les moyens aux accusés de se défendre vigoureusement.

      Polémique sur le témoignage d'Aziz

      Dans son édition de dimanche, le journal britannique « The Sunday Telegraph » a rapporté que l'ex-vice-premier ministre irakien, Tarek Aziz, aurait accepté de témoigner contre son ancien chef Saddam Hussein lors du procès.
      Les principales charges retenues contre lui seraient alors retirées, et il pourrait passer ses vieux jours en exil.

      L'information a cependant été démentie par l'avocat de Tarek Aziz. Me Badie Izzat Aref a souligné que la ligne de défense de son client consistait à le dégager de toute responsabilité dans les actes de répression et de répéter qu'il ne faisait qu'exécuter les ordres imposés par Saddam Hussein.

      Tarek Aziz est l'un des dirigeants les plus connus de l'ancien régime irakien, au sein duquel il a longtemps servi comme ministre des Affaires étrangères.

      Âgé de 69 ans, ce vieux compagnon de l'ancien dictateur irakien s'était rendu aux forces américaines en avril 2003
      .http://radio-canada.ca/nouvelles/International/2005/10/16/004-HRW-proces-Saddam.shtml

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      • #4
        Le proces de Sadam n est qu une partie d echec bien preparer par lkes americains pour noyer les resultats des elections et amortirs le chocs du refus des sunites, car cette fenetre sur SADAM est une autre facon d amadouer les cheites de SADR qui haissent Sadam.
        LA strategie du pentagone est devenue trellement mesquin, que n importe qu elle des mortel peut la definir, comme leurs fameuses accusatuions devant l onu du regime de sadam et de ses armes, comme les fausses declarations sur la syrie ect.........

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        • #5
          140 ou 1.000.000 morts

          Ce serai drole s'ils le juge, pour les 1.000.000 de morts qu'il a provoquer quand il ouvri les hostilités contre son voisin l'Iran.

          Ah suis je bete ? c'etait la guerre, il est vrai que ce n'est pas pareil, il avait l'aval de l'ONU.
          Dernière modification par btp50, 19 octobre 2005, 19h57.

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          • #6
            S'il fallait faire un vrai procès juste et équitable sur l'ensemble de ses crimes, beaucoup d'Etat dit démocratique donc le principal organisateur de ce "procès",devrait étre jugé pour complicité et non assistance à personne en danger.
            Donc nous suivrons cette mascarade du quoi de l'oeil.
            Ceci ne dédouane en rien l'atrace Saddam hussein.
            amicalement

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            • #7
              quelques contre-attaques de Saddam pour sa premiere comparution devant ses juges corrompus:

              Dès l'ouverture du procès, il a défié le magistrat. Rejetant la légitimité de la cour, Saddam Hussein a refusé de décliner son identité.
              <<Vous me connaissez. Vous êtes irakien, et vous savez qui je suis >> avait il dit.
              et d'attaquer: << Je n'ai pas à répondre devant ce pseudotribunal. Qui êtes-vous? [...] Avez-vous été juge auparavant? >>

              Mais qui t'écoutera Mr Saddam quand vous dites:
              <<L'occupation [américaine] est illégitime. Je conserve mes droits constitutionnels comme président de l'Irak>>

              << Je ne nourris aucune haine à votre égard (les juges). Mais respectant le peuple irakien qui m’a choisi, je vous annonce que je ne répondrai pas à votre cour, avec tout le respect que je lui dois. Je réserve mes droits constitutionnels en tant que président de l’Irak et je n’irai pas plus loin dans cet interrogatoire >>

              Qui sont "ils" qui privent le crayon et le papier, GI, ou Iraquis?
              << Ils m’ont dit de ne prendre ni crayon ni papier, car même un crayon suscite la peur maintenant >>

              Les Agences de presse

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              • #8
                Le barreau «avocats irakiens» de Bagdad appelle à boycotter le procès de Saddam.

                L'ordre des avocats irakiens a invité dimanche ses membres à cesser provisoirement de collaborer avec le Tribunel spécial irakien (TSI). Le barreau veut obtenir l'élucidation du meurtre de l'avocat d'un des co-accusés de Saddam Hussein.

                L'ordre des avocats a adopté une motion appelant à une journée de grève de 24 heures le 26 octobre pour protester contre ce meurtre, qui a été condamné par le gouvernement. Le magistrat avait été enlevé le 20 octobre dans son cabinet de Bagdad et assassiné quelques heures plus tard.

                "Ce crime a été commis en présence de témoins, il devrait être facile pour n'importe quel enquêteur d'élucider cette affaire et d'arrêter ses auteurs", a déclaré à la presse le président du barreau, Me Khamal Hamdoon Moulla Allaoui.

                "Le but de cet assassinat était d'empêcher les avocats de faire leur devoir. La protection des défenseurs sera possible uniquement après l'arrestation et l'incarcération des assassins", a-t-il ajouté.

                Parallèlement, une source proche du TSI a annoncé que la cour avait entendu un témoin à charge dans le procès de l'ex-dictateur. La déposition de l'homme, gravement malade et qui risque de mourir, a été enregistrée.


                Par SwissInfo

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                • #9
                  voici ce que je pense concretement

                  [img]http://liberte-***********/dilem.php?id=978[/img]son procés est une mise en scene
                  je sais quelle pense que nous sommes sauvées de l'Algerie,mais sauvées dequoi?J'était bien la ba, j'etait moi,j'était entre mes mains, dans mon visage, prés de mon corp,avec ma voix,j'était au coeur d'une vie...

                  Commentaire


                  • #10
                    la réouverture de son procès

                    Saddam se plaint de ses gardes - lundi 28 novembre 2005

                    A la réouverture de son procès pour le massacre de 148 chiites, l'ancien dictateur a protesté contre ses conditions de détention. L'ancien ministre de la Justice américain Ramsey Clark a prêté serment comme l'un des avocats de Saddam.


                    A la réouverture de son procès, lundi devant le Haut tribunal pénal irakien de Bagdad, l'ancien dictateur Saddam Hussein a protesté contre la façon dont le traite ses gardes américains les qualifiant «d'étrangers criminels et conquérants». L'ancien chef d'Etat, qui est jugé en compagnie de 7 de ses anciens lieutenants pour le massacre de 148 chiites dans les années 1980, s'est notamment plaint de la «confiscation de ses papiers et de son stylo» ainsi que d'avoir «du monter deux étages à pied, les mains menottées, parce que l'ascenceur était en panne». Tous les accusés présents à l'audience risquent la peine de mort par pendaison.

                    Du coté de la défense, l'ancien ministre de la Justice américain Ramsey Clark prêtait serment quelques minutes plus tard comme avocat d'Hussein. Deux autres avocats étrangers ont été acceptés par le tribunal pour défendre le président déchu: le Koweïtien Issam Azzaoui et l'ancien ministre de la Justice du Qatar Nagib Nouaïmi. Devant la cour, l'équipe de défense de Saddam Hussein est présidée par l'Irakien Khalil Doulaïmi, qui doit être obligatoirement présent à toutes les audiences, contrairement aux autres membres de l'équipe. Le procès s'est ouvert le 19 octobre, mais il a été aussitôt suspendu pour permettre d'organiser l'audition des témoins qui pourront déclarer de manière anonyme pour préserver leur sécurité. A l'ouverture du procès, Saddam Hussein, combatif, avait d'emblée affirmé qu'il ne reconnaissait pas l'autorité du tribunal, devant lequel il avait estimé n'avoir «rien à faire». Il s'était présenté comme le président légitime d'Irak et avait plaidé non coupable.

                    Les 148 villageois de Doujaïl (nord de Bagdad) ont été tués, en représailles, dans les mois et les années qui ont suivi une visite de Saddam Hussein dans le village en 1982, au cours de laquelle son convoi a été attaqué. Après le massacre de Doujaïl, d'autres dossiers devraient être examinés par la cour, comme la répression des chiites en 1991, le gazage des Kurdes du village de Halabja (nord-est) en 1988, le déplacement de 182.000 Kurdes en 1987-1988, la guerre avec l'Iran ou l'occupation du Koweït.
                    Un des grands défis du tribunal va être de garantir la sécurité des personnes qui vont témoigner contre Saddam Hussein, dans un pays où règne l'insécurité et où deux avocats de la défense ont déjà été assassinés. Le 21 octobre, Saadoun Janabi, avocat de Awad Ahmed al-Bandar, adjoint du chef du cabinet de Saddam Hussein, avait été retrouvé «tué d'une balle dans la tête», une heure après son enlèvement. Le 9 novembre, Adel Mohammad Abbas, avocat de Taha Yassine Ramadan, ancien vice-président, a lui aussi été tué par des hommes armés qui ont également blessé Tamer Hammoud Hadi, avocat de Barzan al-Tikriti, demi-frère de Saddam Hussein. L'équipe de défense avait alors dit être soumise à des «menaces de mort quotidiennes» et avait dénoncé les déficiences de la sécurité.

                    Le Haut tribunal pénal irakien, anciennement appelé Tribunal spécial irakien, a été créé avec des fonds et l'assistance juridique des Etats-Unis en décembre 2003 pour juger les dirigeants de l'ancien régime irakien pour des crimes contre l'humanité, crimes de guerre, génocide ou encore dilapidation des biens de l'Etat. Quatre audiences sont prévues à partir de ce lundi, mais il est possible que le procès soit de nouveau suspendu afin de ne pas perturber le climat de la campagne électorale pour les législatives du 15 décembre prochain. Détracteurs et soutiens du président déchu s'affrontent en effet sur le terrain. Plusieurs manifestations ont ainsi eu lieu lundi en Irak. A Doujaïl, quelque 200 personnes ont appelé à son exécution. Les manifestants, dont de nombreux parents de victimes, portaient des photos des habitants assassinés et des banderoles proclamant: «Maudits soient Saddam et le baassisme» et «Nous appelons à l'exécution du dictateur Saddam». De l'autre bord, à Tikrit, fief de Saddam Hussein à 180 km au nord de Bagdad, des dizaines d'Irakiens, en majorité des étudiants, ont brandi ses photos et lancé des slogans hostiles au gouvernement actuel du chiite Ibrahim Jaafari. «Saddam ne doit pas être jugé. Il reste notre président légitime» affirmaient les manifestants.

                    Source : LIBERATION.FR

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                    • #11
                      la réouverture de son procès

                      Saddam se plaint de ses gardes - lundi 28 novembre 2005

                      A la réouverture de son procès pour le massacre de 148 chiites, l'ancien dictateur a protesté contre ses conditions de détention. L'ancien ministre de la Justice américain Ramsey Clark a prêté serment comme l'un des avocats de Saddam

                      A la réouverture de son procès, lundi devant le Haut tribunal pénal irakien de Bagdad, l'ancien dictateur Saddam Hussein a protesté contre la façon dont le traite ses gardes américains les qualifiant «d'étrangers criminels et conquérants». L'ancien chef d'Etat, qui est jugé en compagnie de 7 de ses anciens lieutenants pour le massacre de 148 chiites dans les années 1980, s'est notamment plaint de la «confiscation de ses papiers et de son stylo» ainsi que d'avoir «du monter deux étages à pied, les mains menottées, parce que l'ascenceur était en panne». Tous les accusés présents à l'audience risquent la peine de mort par pendaison.

                      Du coté de la défense, l'ancien ministre de la Justice américain Ramsey Clark prêtait serment quelques minutes plus tard comme avocat d'Hussein. Deux autres avocats étrangers ont été acceptés par le tribunal pour défendre le président déchu: le Koweïtien Issam Azzaoui et l'ancien ministre de la Justice du Qatar Nagib Nouaïmi. Devant la cour, l'équipe de défense de Saddam Hussein est présidée par l'Irakien Khalil Doulaïmi, qui doit être obligatoirement présent à toutes les audiences, contrairement aux autres membres de l'équipe. Le procès s'est ouvert le 19 octobre, mais il a été aussitôt suspendu pour permettre d'organiser l'audition des témoins qui pourront déclarer de manière anonyme pour préserver leur sécurité. A l'ouverture du procès, Saddam Hussein, combatif, avait d'emblée affirmé qu'il ne reconnaissait pas l'autorité du tribunal, devant lequel il avait estimé n'avoir «rien à faire». Il s'était présenté comme le président légitime d'Irak et avait plaidé non coupable.

                      Les 148 villageois de Doujaïl (nord de Bagdad) ont été tués, en représailles, dans les mois et les années qui ont suivi une visite de Saddam Hussein dans le village en 1982, au cours de laquelle son convoi a été attaqué. Après le massacre de Doujaïl, d'autres dossiers devraient être examinés par la cour, comme la répression des chiites en 1991, le gazage des Kurdes du village de Halabja (nord-est) en 1988, le déplacement de 182.000 Kurdes en 1987-1988, la guerre avec l'Iran ou l'occupation du Koweït.
                      Un des grands défis du tribunal va être de garantir la sécurité des personnes qui vont témoigner contre Saddam Hussein, dans un pays où règne l'insécurité et où deux avocats de la défense ont déjà été assassinés. Le 21 octobre, Saadoun Janabi, avocat de Awad Ahmed al-Bandar, adjoint du chef du cabinet de Saddam Hussein, avait été retrouvé «tué d'une balle dans la tête», une heure après son enlèvement. Le 9 novembre, Adel Mohammad Abbas, avocat de Taha Yassine Ramadan, ancien vice-président, a lui aussi été tué par des hommes armés qui ont également blessé Tamer Hammoud Hadi, avocat de Barzan al-Tikriti, demi-frère de Saddam Hussein. L'équipe de défense avait alors dit être soumise à des «menaces de mort quotidiennes» et avait dénoncé les déficiences de la sécurité.

                      Le Haut tribunal pénal irakien, anciennement appelé Tribunal spécial irakien, a été créé avec des fonds et l'assistance juridique des Etats-Unis en décembre 2003 pour juger les dirigeants de l'ancien régime irakien pour des crimes contre l'humanité, crimes de guerre, génocide ou encore dilapidation des biens de l'Etat. Quatre audiences sont prévues à partir de ce lundi, mais il est possible que le procès soit de nouveau suspendu afin de ne pas perturber le climat de la campagne électorale pour les législatives du 15 décembre prochain. Détracteurs et soutiens du président déchu s'affrontent en effet sur le terrain. Plusieurs manifestations ont ainsi eu lieu lundi en Irak. A Doujaïl, quelque 200 personnes ont appelé à son exécution. Les manifestants, dont de nombreux parents de victimes, portaient des photos des habitants assassinés et des banderoles proclamant: «Maudits soient Saddam et le baassisme» et «Nous appelons à l'exécution du dictateur Saddam». De l'autre bord, à Tikrit, fief de Saddam Hussein à 180 km au nord de Bagdad, des dizaines d'Irakiens, en majorité des étudiants, ont brandi ses photos et lancé des slogans hostiles au gouvernement actuel du chiite Ibrahim Jaafari. «Saddam ne doit pas être jugé. Il reste notre président légitime» affirmaient les manifestants.

                      Source : LIBERATION.FR

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