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La balance agricole de l'Algérie reste déficitaire

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  • La balance agricole de l'Algérie reste déficitaire

    En Algérie, pour ce qui est des produits agricoles, qu’il s’agisse de pomme de terre ou de céréales, de lait ou de viande rouge, la balance commerciale est largement déficitaire depuis longtemps, et l’écart entre ce qui est produit localement et ce qui est importé a même tendance à s’accentuer, si l’on considérait la facture alimentaire nationale. Or, l’accord de l’Uruguay Round, et donc l’entrée à l’OMC, n’incitera pas à produire, loin s’en faut. La réduction du soutien à la production aux États-Unis ou en Europe, risque de décourager les agriculteurs, qui produiront moins et donc exporteront moins. Sur la facture payée par l’Algérie, pays grand consommateur de blé, les effets seront très préjudiciables. La facture du lait et des aliments de bétail, et donc le prix des viandes rouge et blanche, elle aussi ne manquera pas de grimper. Les cours du blé devraient croître de 6% à 7%, selon les experts, alors que la FAO prévoit une hausse de 8% à 10% des cours mondiaux de la viande.

    La BM et l’OCDE énoncent des projections moins graves, dans une fourchette de 3% à 6% d’augmentation des prix. Tous les pays participant au cycle de l’Uruguay Round se sont tout de même accordés que l’application de l’accord aura des effets négatifs sur les pays les moins avancés et les PVD qui, à l’instar de l’Algérie, importent leurs produits alimentaires. Même si les pays développés ont promis de fournir des aides alimentaires aux plus pauvres, à titre de don ou à des conditions favorables. Si l’accord dispose que les mesures non tarifaires sont supprimées et reconverties en droits de douanes, encore faudrait-il que des pays comme l’Algérie disposent de surplus à exporter selon les normes exigées par les marchés des pays d’accueil, normes particulièrement discriminatoires pour les PVD, qu’il s’agisse de produits agricoles ou industriels. À court terme, l’accord de l’Uruguay Round ne pourrait avoir que des effets négatifs sur l’Algérie, à moins que son agriculture n’évolue vers une production plus importante tant en qualité qu’en quantité, comme l’affirme A. Manseur, ingénieur expert en agronomie, dans Actuel.

    Mais pour que l’agriculture algérienne évolue, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Autrefois, on disait de l’Algérie qu’elle était le grenier de Rome, mais la valse hésitation entre l’option céréaliculture, remplacée au cours du PNDA/Rpar l’arboriculture fruitière, puis, de nouveau, on est revenu à l’ancien schéma, à la suite de la flambée des prix des céréales derrière les prix des hydrocarbures. Les primes à la production de céréales versées en amont sont désormais remplacées par le paiement, à la livraison, selon les cours internationaux des céréales. Sans compter les contrats de performance signés entre le ministère de l’Agriculture, d’une part, et les wilayas et l’OAIC, d’autre part. En espérant voir survenir un déclic qui n’aura que trop tardé, dans un monde désormais inquiétant, où assurer sa subsistance est devenu une question de vie et de mort, comme aux tout premiers commencements.

    source : Liberté
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