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israel : Délicates tractations post-électorales

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  • israel : Délicates tractations post-électorales

    Les principales formations politiques israéliennes n’ont pas traîné pour entamer des pourparlers en vue de la formation du prochain gouvernement. Les négociations risquent cependant de s’éterniser.

    En principe, le président de l’Etat hébreu, Shimon Peres, devrait proposer la mission de formateur à Tzipi Livni puisque Kadima (son parti) a remporté les élections avec 28 sièges sur les 120 que compte la Knesset. Encore faut-il que la ministre israélienne des Affaires étrangères soit assurée de soutiens lui permettant de constituer une majorité stable d’au moins 70 députés. Or, ce n’est pas le cas actuellement.

    A contrario, le président du Likoud Benyamin Netanyahou semble en mesure de conclure une alliance avec plusieurs formations religieuses et d’extrême droite, ce qui lui assurerait une majorité d’au moins 65 sièges.

    Mercredi matin, Benyamin Netanyahou et Elie Yshaï, le leader du parti ultraorthodoxe Shas, se sont d’ailleurs rencontrés pour décider qu’il «faut donner un gouvernement de droite à Israël». Dans la foulée, plusieurs formations ultra-nationalistes de peu d’importance telles Ikhoud Leumi (Union nationale) et Habaït Yehoudi (La maison juive) confirment qu’elles demanderont au chef de l’Etat de choisir Benyamin Netanyahou comme formateur.


    Israël Beiteinou (Israël notre maison) d’Avigdor Lieberman et ses 13 députés seront des arbitres incontournables et ils sont d’ores et déjà déjà courtisés par les deux premiers ministrables. Contrairement à ce qu’il avait déclaré durant la campagne électorale, Avig*dor Lieberman a accepté de rencontrer Tzipi Livni afin de discuter de la place de sa formation dans la majorité qu’elle pourrait éventuellement diriger. «Une opportunité d’unité s’offre à nous», a déclaré la ministre des Affaires étrangères.

    Quelques minutes plus tard, le chef d’Israël Beiteinou s’est également entretenu avec son homologue du Likoud qui lui a à son tour proposé, d’entrer dans un «gouvernement d’union nationale».

    Fort de son statut d’arbitre, Avig*dor Lieberman peut se permettre d’exiger beaucoup de ses solliciteurs. Mais il sait également faire preuve de pragmatisme lorsqu’il y a va de son intérêt. Dans le passé, il a par exemple participé à deux reprises à des gouvernements dans lesquels siégeaient les travaillistes, qu’il abhorre. En outre, il a été vice-premier ministre d’un gouvernement au sein duquel les travaillistes et Kadima étaient associés.

    Mercredi, il a en tout cas déclaré qu’il accepterait de siéger dans un cabinet comprenant le Shas alors que le rabbin Ovadia Yossef, le leader spirituel de cette formation, avait déclaré durant la campagne électorale que «quiconque vote pour Avigdor Lieberman renforce Satan».

    L’idée d’un cabinet ne comprenant que Kadima, le Likoud et les travaillistes est dans l’air depuis plusieurs semaines. Lorsque la formation de Tzipi Livni a commencé à remonter dans les sondages et celle de Benyamin Netanyahou à perdre des sièges, de nombreux commentateurs politiques ont soutenu cette idée. «Afin de disposer enfin d’un gouvernement capable de gouverner sérieusement pendant quatre ans et non plus d’une équipe d’agents électoraux préparant déjà le prochain scrutin», disaient-ils.

    Pour les partisans du gouvernement tripartite, cette formule présente l’avantage d’écarter Israël Beiteinou du pouvoir. Dans la foulée, les stratèges politiques exhument des cartons la vieille formule de la «rotation» selon laquelle les présidents des deux partis les plus importants de la coalition occuperaient chacun le fauteuil de premier ministre pendant deux ans. Entre 1984 et 1988, Shimon Peres pour le Parti travailliste et Yitzhak Shamir pour le Likoud s’étaient ainsi partagé le pouvoir. Sans accrocs majeurs.


    Cependant, étant donné son médiocre résultat électoral (13 élus au lieu de 19), il n’est pas certain que le Parti travailliste d’Ehoud Barak accepte de participer à un cabinet tripartite. A l’instar de Benyamin Ben Eliezer, plusieurs «bonzes» du parti exigent en effet une «cure d’opposition». D’autres estiment aussi qu’Ehoud Barak «a fait son temps».

    Le Temps
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