La Banque d'Angleterre a livré, mercredi 11 février dans son rapport trimestriel, des pronostics très pessimistes pour l'économie britannique. La contraction du produit intérieur brut (PIB) britannique pourrait atteindre 4 % sur un an, mi-2009, et même 6 % dans la pire des hypothèses. Pendant ce temps, le crédit resterait gelé et le chômage s'envolerait.
La récession en Grande-Bretagne avait été confirmée fin janvier, avec un recul du PIB de 1,5 % au dernier trimestre 2008, après un recul de 0,6 % au troisième trimestre. Mais la Banque d'Angleterre a noirci le tableau en avertissant avec insistance de l'ampleur possible du phénomène.
L'institution prévient que de "forts risques à la baisse pèsent" sur sa prévision de croissance centrale, pourtant nettement plus pessimiste que dans son précédent rapport. Dans le pire des cas, la contraction de l'activité économique pourrait atteindre 6 % sur un an courant 2009.
"RÉCESSION", "DÉPRESSION"...
Loin d'arrondir les angles, le gouverneur de la banque, Mervyn King, a enfoncé le clou dans ses commentaires à la presse. Il a qualifié de "profonde" la récession qui frappe la Grande-Bretagne, indiquant que "sa longueur et sa profondeur dépendraient largement des évènements dans le reste du monde, où un sévère ralentissement économique est déjà en cours". Il s'est inquiété aussi des accès actuels de protectionnisme dans le monde.
Profonde, la récession risque d'être longue, avertit aussi la BoE. La projection la plus pessimiste montre une poursuite de la contraction d'environ 1 % sur un an chaque trimestre tout au long de 2011. Cela correspondrait ainsi à une "dépression", si l'on entend par là trois années d'affilée de croissance négative. Ce mot avait échappé la semaine dernière au premier ministre Gordon Brown, pour décrire la situation économique mondiale. Ses services avaient évoqué un lapsus. Mais ce week-end un de ses ministres a estimé que la crise "était beaucoup plus grave et sérieuse que celle des années 1930".
Le Monde
La récession en Grande-Bretagne avait été confirmée fin janvier, avec un recul du PIB de 1,5 % au dernier trimestre 2008, après un recul de 0,6 % au troisième trimestre. Mais la Banque d'Angleterre a noirci le tableau en avertissant avec insistance de l'ampleur possible du phénomène.
L'institution prévient que de "forts risques à la baisse pèsent" sur sa prévision de croissance centrale, pourtant nettement plus pessimiste que dans son précédent rapport. Dans le pire des cas, la contraction de l'activité économique pourrait atteindre 6 % sur un an courant 2009.
"RÉCESSION", "DÉPRESSION"...
Loin d'arrondir les angles, le gouverneur de la banque, Mervyn King, a enfoncé le clou dans ses commentaires à la presse. Il a qualifié de "profonde" la récession qui frappe la Grande-Bretagne, indiquant que "sa longueur et sa profondeur dépendraient largement des évènements dans le reste du monde, où un sévère ralentissement économique est déjà en cours". Il s'est inquiété aussi des accès actuels de protectionnisme dans le monde.
Profonde, la récession risque d'être longue, avertit aussi la BoE. La projection la plus pessimiste montre une poursuite de la contraction d'environ 1 % sur un an chaque trimestre tout au long de 2011. Cela correspondrait ainsi à une "dépression", si l'on entend par là trois années d'affilée de croissance négative. Ce mot avait échappé la semaine dernière au premier ministre Gordon Brown, pour décrire la situation économique mondiale. Ses services avaient évoqué un lapsus. Mais ce week-end un de ses ministres a estimé que la crise "était beaucoup plus grave et sérieuse que celle des années 1930".
Le Monde
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