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Des bactéries qui prolongent la vie ?

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  • Des bactéries qui prolongent la vie ?

    Sans qu'ils soient capables d'expliquer ce phénomène, des chercheurs russes estiment que de très vieilles bactéries conservées dans la merzlota pourraient avoir la capacité de prolonger la vie, rapporte le site nkj.ru.

    Les scientifiques s'intéressent depuis longtemps aux micro-organismes "fossiles" qui se trouvent dans les sols éternellement gelés et dont l'âge est estimé à plusieurs millions d'années. La capacité de vie exceptionnelle de ces bactéries demeure pour l'instant inexpliquée. Selon les chercheurs de l'Université pétrogazière d'Etat de Tioumen et de l'Institut de biologie chimique et de médecine fondamentale de la Section sibérienne de l'Académie des sciences russe, des fragments d'ADN, même de petite taille, ne peuvent se conserver plus d'une dizaine de milliers d'années dans des conditions climatiques "normales", et pas plus d'une centaine de milliers d'années dans les régions froides. Et la capacité de la chaîne ADN à transmettre des informations ne se maintient, au mieux, que pendant quelques centaines d'années. Autrement dit, les micro-organismes "fossiles" conservent leur capacité vitale grâce à des mécanismes inconnus à ce jour.

    Les chercheurs sibériens ont décidé d'étudier l'influence de ces très vieilles bactéries sur les organismes supérieurs, et notamment sur leur système immunitaire et leur longévité. Pour ce faire, ils ont prélevé sur le Mont des mammouths (région de Verkhoïano-Tchoukotka, Yakoutie) des échantillons de micro-organismes de la variété Bacillus dans des couches de sol gelé vieilles d'environ 3,5 millions d'années. Cette culture possède une résistance élevée aux facteurs défavorables du milieu environnant. Les auteurs de cette étude ont testé l'activité biologique de cette culture sur une cible classique - la mouche drosophile (Drosophila melanogaster). Il s'est avéré, au cours de ces expériences, que la fertilité de ces mouches baissait, mais que leur durée de vie s'allongeait : le pourcentage de mouches ayant survécu plus de 24 jours (jusqu'à 42 jours pour certaines) a augmenté par rapport aux individus de contrôle. (Les auteurs de l'expérience n'ont pas dévoilé le procédé utilisé pour "traiter" les mouches drosophiles avec les bactéries.)

    Les chercheurs en ont tiré la conclusion que la culture bactérienne possédait des propriétés géroprotectrices, autrement dit qu'elle était capable de freiner les processus du vieillissement. Les chercheurs soulignent, toutefois, que ces investigations ne peuvent être considérées que comme préalables et requièrent d'être poursuivies. Ils estiment, par ailleurs, que cette aptitude des micro-organismes provenant de la merzlota à conserver leurs capacités vitales pendant des millions d'années ne saurait être exploitée sans que le mécanisme de cette conservation ne soit élucidé.
    tchek tchek tchek
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