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Des pays africains et arabes plaident pour Omar Bachir devant l'Onu

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  • Des pays africains et arabes plaident pour Omar Bachir devant l'Onu

    Des diplomates de l'Union africaine et de la Ligue arabe ont exhorté jeudi le Conseil de sécurité de l'Onu à suspendre le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du président soudanais Omar Hassan al Bachir, qui serait imminent.

    Selon des diplomates des Nations unies, les juges de la CPI ont décidé de délivrer le mandat d'arrêt demandé par le procureur en chef de la cour, Luis Moreno-Ocampo, qui a requis le 14 juillet dernier l'inculpation de Bachir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.

    La CPI, basée à La Haye, a affirmé jeudi n'avoir pas arrêté de décision, mais des diplomates assurent que Khartoum a déjà été informé de l'émission du mandat d'arrêt d'ici la fin du mois.

    Les autorités soudanaises ont refusé jeudi de tenir compte de ces informations et ont dit poursuivre leur efforts diplomatiques pour éviter cette issue.

    "Nous devons attendre l'annonce de la cour", a dit Ali al Sadig, porte-parole du ministère. "Les délégations de l'Union africaine et de la Ligue arabe sont toujours à l'oeuvre. La Chine et la Russie travaillent aussi avec nous. Il est prématuré de parler des résultats de ces pressions. Nous réagirons une fois la décision connue."

    L'ambassadeur du Soudan à l'Onu, Abdalmahmoud Abdalhaleem, a déclaré plus tard à la presse que des diplomates africains et arabes devaient "s'entretenir avec les membres du Conseil de sécurité et leur faire part de la décision de l'Union africaine lors du sommet d'Addis Abeba d'invoquer l'article 16".

    Aux termes de l'article 16 des statuts de la CPI, le Conseil de sécurité de l'Onu peut suspendre une procédure pour un an.

    Abdalhaleem a précisé que les diplomates avaient déjà rencontré certains ambassadeurs jeudi, dont la représentante américaine Susan Rice. Un responsable américain a toutefois affirmé que l'entretien n'avait pas porté sur la CPI.

    "SITUATION TRÉS DIFFICILE"

    Des diplomates du Conseil de sécurité ont rapporté que cette réunion serait informelle et pourrait être repoussée à vendredi.

    Ils ont en outre fait valoir qu'elle ne déboucherait probablement pas sur une décision puisque le mandat d'arrêt n'a pour l'heure pas été émis.

    Mardi, le secrétaire d'Etat britannique chargé des Affaires africaines, Mark Malloch Brown, a cependant semblé tenir pour acquise l'inculpation de Bachir en estimant que "nous serons confrontés à une situation très difficile après cette inculpation".

    Il a cependant jugé jeudi "complètement improbable que quoi que ce soit arrive qui mène à un recours à l'article 16".

    Pour Luis Moreno-Ocampo, le président Bachir orchestre depuis 2003 ce qu'il qualifie de campagne génocidaire dans cette région de l'ouest du Soudan.

    Selon le magistrat argentin, 35.000 personnes ont été directement les victimes de cette entreprise et au moins 100.000 autres ont perdu la vie en raison de la malnutrition ou de la maladie.

    Khartoum rejette l'emploi du terme de "génocide", et avance pour sa part un bilan de 10.000 morts depuis le début du conflit au Darfour.

    "Pour nous, cette prétendue inculpation n'existe pas", a déclaré Abdalhaleem. "Personne ne s'en préoccupera dans le pays. Si elle un mérite, c'est d'avoir uni l'ensemble du peuple soudanais autour de notre président."

    La Chine, l'Union africaine et la Ligue arabe ont mis en garde contre les conséquences d'une inculpation de Bachir, qui serait le troisième président en exercice poursuivi par la justice internationale après le Serbe Slobodan Milosevic et le Libérien Charles Taylor.

    Les alliés de Khartoum redoutent une déstabilisation régionale, de nouvelles tensions dans les relations entre le pouvoir central soudanais et la région semi-autonome du Sud-Soudan et une aggravation du conflit au Darfour.

    Jeudi, le coordinateur des opérations humanitaires de l'Onu au Darfour a accusé les autorités soudanaises d'empêcher l'acheminement de vivres et d'eau à 100.000 personnes dans trois zones où les civils ont été piégés récemment par les combats entre l'armée régulière et les rebelles.

    source : Reuters
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