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Le père biologique de la science moderne

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  • Le père biologique de la science moderne

    L’importance scientifique de l’œuvre de Charles Darwin dépasse la seule théorie de l’évolution.
    On est frappé par l’extraordinaire capacité de Darwin à prédire l’évolution de la biologie jusqu’à nos jours et au-delà. Le “long argument” marque les débuts de la science de la biologie, et tous les biologistes modernes travaillent dans son ombre. Nombre de pages sont consacrées aux différences individuelles, la matière brute de l’évolution. Aujourd’hui, la génétique nous dit que les ovules et les spermatozoïdes fabriqués par les milliards de femmes et d’hommes qui ont peuplé la planète depuis le début de notre espèce sont tous uniques, ce qui était inimaginable à l’époque de Darwin. De même, le savant n’a jamais pensé qu’il pourrait être témoin de la “survie des plus aptes”. De nos jours, avec le virus du sida ou l’allongement des pattes du crapaud-buffle à mesure qu’il se développe en Australie, cette observation est commune.
    La plupart des ultimes travaux du grand homme étaient tout aussi ingénieux. Il a écrit sur les bernaches, les orchidées, la domestication, l’évolution humaine, l’expression des émotions, les carnivores, l’escalade et les plantes sensibles, l’origine des rapports sexuels et les vers de terre.

    Combien de personnes savent qu’il a écrit l’une des premières publications illustrées de photographies ? Les images d’un vieux Français “à faible intellect” dont le visage était stimulé par des sondes électriques afin qu’il prenne un air horrifié figurent dans L’Expression des émotions chez l’homme et les animaux [1872]. Les scanners cérébraux, qui se targuent de repérer les sièges de la piété, de la culpabilité ou de la gentillesse, sont des prolongements directs de ces travaux. Le naturaliste a ainsi vu les problèmes soulevés par l’étude des sentiments personnels : comment définir un sourire, où commence et où finit la joue ou le front ? Darwin a également découvert la première hormone (dans les plantes, et non chez les animaux). Une raie de lumière à l’extrémité d’une pousse fait se courber dans sa direction la tige située au-dessous, preuve que “l’influence est transmise” depuis l’extrémité sensible de la partie en croissance de la plante. Cette observation a, elle aussi, déclenché de très nombreuses re*cher*ches. Il craignait que son mariage avec sa cousine Emma ne fût néfaste à sa progéniture à cause de leurs liens de parenté, alors il étudia la question sur les fleurs. On estime aujourd’hui que la con*sanguinité a de légères répercussions sur la santé humaine ; la tendance à retarder l’âge de la maternité, observée dans de nombreux pays, a cependant des conséquences indéniablement plus dommageables.

    La Descendance de l’homme [1871] nous a incités à changer radicalement notre vision de nous-mêmes. En 1841, la reine Victoria s’est rendue au zoo de Londres. Et elle ne s’y est point amusée : “L’orang-outan est trop extraordinaire… il est terriblement, douloureusement et désagréablement humain.” Darwin a également noté la ressemblance. Sa théorie ne nous rend pas moins – mais plus – humains : un primate vraiment unique. Cent cinquante ans et quelques après la mauvaise expérience de la reine Victoria, j’ai fait une conférence sur ce sujet au zoo de Londres. La plupart des grands singes présents ont approuvé.
    .........................................source..c ourrier international.
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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