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Une femme kamikaze a tué 32 personnes et en a blessé 84 autres en se faisant exploser sur l'itinéraire d'un important pèlerinage chiite au sud de Bagdad, rapporte la police irakienne.
Cet attentat suicide commis à Iskandariya, à 40 km au sud de la capitale, intervient au lendemain de l'explosion d'une bombe qui avait fait huit morts à Kerbala, ville sainte vers laquelle convergent des pèlerins chiites pour la fête d'Arbaïn.
Cette fête, l'une des plus importantes du calendrier chiite, marque la fin d'une période de deuil consécutive à l'anniversaire de la mort, au VIIe siècle, de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet.
"Nous sommes là pour le pèlerinage. Rien ne nous arrêtera. Nous n'avons pas peur. Nous avons traversé des événements bien pires par le passé", a déclaré Sadia Ali, un Bagdadi de 63 ans déterminé à poursuivre sa route.
Les attentats ont été perpétrés malgré les dispositifs de sécurité renforcés qui ont été mis en place sur l'itinéraire du pèlerinage.
Celui-ci est particulièrement difficile à sécuriser, car de très nombreux pèlerins effectuent à pied le voyage jusqu'à Kerbala, parfois sur plusieurs centaines de kilomètres, et constituent des cibles faciles et identifiables par leurs bannières religieuses.
PLUS DE FEMMES
Dès le début de la procession, les secours ont été mobilisés et la population appelée à donner son sang en cas d'attaques.
"Nous sommes en alerte depuis samedi dernier. Depuis, je n'ai pas pu prendre une heure pour voir ma famille. J'ai dormi dans l'ambulance", raconte l'urgentiste Ahmed Kadhom.
Durant les années de violences interconfessionnelles qui ont suivi l'intervention occidentale de 2003 emmenée par les Etats-Unis, les grands rassemblements chiites ont régulièrement été pris pour cible.
Les actions de kamikaze sont souvent le fait de groupes islamistes sunnites comme Al Qaïda, qui voient les chiites comme des hérétiques.
Ces mouvements islamistes recourent de plus en plus aux femmes pour lancer des attaques suicide, parce qu'elles sont généralement fouillées de façon moins poussée que les hommes lors des contrôles et que leurs larges robes dissimulent aisément des explosifs.
L'Irak a certes enregistré depuis le début de 2007 un net recul des violences, qui a permis aux alliés du Premier ministre Nouri al Maliki d'engranger d'importants succès lors des élections provinciales organisées le mois dernier. Mais les opérations suicide et les attentats au véhicule piégé restent fréquents.
Des membres des services de sécurité ont dit craindre une recrudescence des attentats après la victoire de Maliki. Ses rivaux politiques et les activistes pourraient être tentés de montrer que l'insurrection est toujours vivace.
source : Reuters
Cet attentat suicide commis à Iskandariya, à 40 km au sud de la capitale, intervient au lendemain de l'explosion d'une bombe qui avait fait huit morts à Kerbala, ville sainte vers laquelle convergent des pèlerins chiites pour la fête d'Arbaïn.
Cette fête, l'une des plus importantes du calendrier chiite, marque la fin d'une période de deuil consécutive à l'anniversaire de la mort, au VIIe siècle, de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet.
"Nous sommes là pour le pèlerinage. Rien ne nous arrêtera. Nous n'avons pas peur. Nous avons traversé des événements bien pires par le passé", a déclaré Sadia Ali, un Bagdadi de 63 ans déterminé à poursuivre sa route.
Les attentats ont été perpétrés malgré les dispositifs de sécurité renforcés qui ont été mis en place sur l'itinéraire du pèlerinage.
Celui-ci est particulièrement difficile à sécuriser, car de très nombreux pèlerins effectuent à pied le voyage jusqu'à Kerbala, parfois sur plusieurs centaines de kilomètres, et constituent des cibles faciles et identifiables par leurs bannières religieuses.
PLUS DE FEMMES
Dès le début de la procession, les secours ont été mobilisés et la population appelée à donner son sang en cas d'attaques.
"Nous sommes en alerte depuis samedi dernier. Depuis, je n'ai pas pu prendre une heure pour voir ma famille. J'ai dormi dans l'ambulance", raconte l'urgentiste Ahmed Kadhom.
Durant les années de violences interconfessionnelles qui ont suivi l'intervention occidentale de 2003 emmenée par les Etats-Unis, les grands rassemblements chiites ont régulièrement été pris pour cible.
Les actions de kamikaze sont souvent le fait de groupes islamistes sunnites comme Al Qaïda, qui voient les chiites comme des hérétiques.
Ces mouvements islamistes recourent de plus en plus aux femmes pour lancer des attaques suicide, parce qu'elles sont généralement fouillées de façon moins poussée que les hommes lors des contrôles et que leurs larges robes dissimulent aisément des explosifs.
L'Irak a certes enregistré depuis le début de 2007 un net recul des violences, qui a permis aux alliés du Premier ministre Nouri al Maliki d'engranger d'importants succès lors des élections provinciales organisées le mois dernier. Mais les opérations suicide et les attentats au véhicule piégé restent fréquents.
Des membres des services de sécurité ont dit craindre une recrudescence des attentats après la victoire de Maliki. Ses rivaux politiques et les activistes pourraient être tentés de montrer que l'insurrection est toujours vivace.
source : Reuters