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Japon: Koizumi joue avec les démons

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    Le premier ministre japonais Junichiro Koizumi, de droite et très proche de Bush, est à l'évidence un provocateur-né. Alors même que les tensions nées après l'autorisation par le Japon de la publication d'un livre révisionniste et blessant vis-à-vis des chinois notamment, le voilà qui remet de l'huile sur le feu en allant se recueillir "au temple shintoïste de Yasukuni, où sont honorés plusieurs criminels de guerre japonais".

    C'est vrai qu'il n'est pas le seul à le faire, puisque les américains, qu'ils soient républicains ou démocrates, honorent leurs criminels morts au Vietnam.

    Heureusement que l'Allemagne ne suit pas l'exemple du couple américano-nippon et donne l'exemple en matière de sagesse et d'humilité.

    = Japon : Junichiro Koizumi joue avec les démons =

    Vêtu d'un costume noir, et non plus de l'habit traditionnel japonais qu'il portait lors de ses précédentes visites, il s'est incliné, a joint les mains, est resté un moment silencieux devant le sanctuaire, avant de revenir à sa voiture sous les yeux de la foule massée malgré la pluie: Junichiro Koizumi a de nouveau prié au temple shintoïste de Yasukuni, où sont honorés 2,5 millions de Japonais morts au combat pendant la Deuxième guerre mondiale, dont les criminels de guerre condamnés en 1948.

    A plusieurs reprises, le Premier ministre japanais a expliqué qu'il le faisait pour la paix et en mémoire des morts, non pour faire l'apologie du militarisme. Il avait évité de s'y rendre le 15 août, anniversaire de la reddition du Japon, qui avait mis fin au conflit, une date sensible dans la région.

    Pour nombre d'Asiatiques, le sanctuaire est le symbole du militarisme et de l'impérialisme nippons dans les années 1930 et pendant la guerre. Les visites qu'y rend chaque année le Premier ministre nippon indisposent régulièrement les pays de la région. La Chine et la Corée du Sud ont immédiatement exprimé leur mécontentement.

    A Pékin, l'ambassadeur japonais a été convoqué au ministère des Affaires étrangères qui, dans un communiqué diffusé sur son site internet, a dénoncé "une blessure délibérée infligée aux sentiments et à la dignité de la Chine". Faisant état de "graves fautes visant à nuire aux relations sino-japonaises", il a ajouté que "le gouvernement et le peuple chinois font part de leur vive indignation et protestent énergiquement auprès de la partie japonaise". L'ambassadeur de Chine au Japon, Wang Yi, avait auparavant estimé que la visite de lundi était une "grave provocation". La Corée du Sud avait réagi la première, exprimant ses regrets et son "désaccord" auprès de l'ambassadeur du Japon à Séoul, quelques heures après la visite de Junichiro Koizumi.

    Mise en garde

    Aujourd'hui, nombre de dirigeants d'entreprises japonais craignent que les tensions diplomatiques avec la Chine entraînées par ces visites ne pèsent sur les relations économiques et commerciales régionales. Les échanges entre les deux puissances représentent quelque 212 milliards de dollars, les exportations japonaises vers la Chine 13% des exportations de l'empire du Soleil levant.

    En avril, le mécontentement de Pékin sur une série de sujets, dont plusieurs ayant trait au passé militaire du Japon, avaient débouché sur une série de manifestations anti-japonaises, parfois violentes. Des pierres et des oeufs avaient été lancés sur la résidence de l'ambassadeur du Japon à Pékin, tandis que les vitres de banques et de sièges de sociétés japonaises avaient été brisées.

    A la Bourse de Tokyo, où l'on se souvient de la baisse des cours qui avaient suivi les manifestations antijaponaises, on se disait "préoccupé" lundi des éventuelles répercussions de ce "pèlerinage", qui risque de peser sur les discussions en cours pour organiser une rencontre à Pékin entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, avant un éventuel sommet sino-japonais d'ici la fin de l'année.

    L'ambassade du Japon en Chine a mis en garde ses ressortissants contre d'éventuelles réactions de Chinois à leur encontre. Elle leur recommande de rester à l'écart des zones de manifestation possibles.

    Source : lexpress.fr
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