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La problématique de l'alimentation d'un diabétique en Algérie

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  • La problématique de l'alimentation d'un diabétique en Algérie

    Le diabète et l’hypertension ont tendance à gagner du terrain en Kabylie comme d’ailleurs un peu partout à travers l'Algérie.. Selon des spécialistes approchés, le diabète le plus récurrent est celui dit insulino non-dépendant, c’est-à-dire en termes clairs, le diabète provoqué par un choc émotionnel. Il faut dire que cela s’explique avec ce que l'Algérie a traversé.

    Bien mieux, des médecins disent que la période sanglante qu’a vécue le pays,
    aurait dû en principe provoquer plus de cas! Les soins prodigués aux diabétiques sont fort heureusement pris en charge par l’Etat, mais le régime alimentaire pose problème aux malades, notamment les plus démunis socialement.

    Ce régime à base surtout de légumes coûte les yeux de la tête. Approchés, des malades s’expliquent. Ainsi, Ammi Ahmed, un sexagénaire diabétique depuis une dizaine d’années, retraité, a-t-il tenu à préciser que «tous les jours, c’est un véritable casse-tête pour moi.

    Manger le repas familial à base de couscous le soir, de figues sèches et de lait à midi, m’est impossible. Me rabattre sur les légumes frais est hors de ma bourse. Heureusement que je possède le carnet de la Cnasat, me donnant droit aux médicaments gratuits».

    Boussad, un jeune homme d’apparence saine, est en fait un diabétique qui s’était ignoré durant de nombreuses années. «Le jour où j’ai découvert ma maladie, le ciel m’est tombé sur la tête! C’est vrai que je me fournis gratuitement en médicaments, mais il y a ce régime. Quand on sait que je suis chômeur depuis au moins trois ans et que je vis aux crochets de mes parents, alors vous devez comprendre ma terrible gêne. Demander un repas spécial est hors de question, et manger n’importe quoi est aussi impensable.» Tous les malades approchés et notamment ceux habitant les villages et hameaux, tiennent le même discours. Un régime alimentaire sain est la base même des soins. Quand on sait que la l’essentiel de l’alimentation de cette frange sociale est le couscous, et que cet aliment n’est guère recommandé, l’on comprend alors la situation. Lamara, un autre diabétique au pouvoir d’achat des plus faibles, semble avoir trouvé une sorte de panacée.

    Selon lui, «la nature est pleine de ressources, il n’y a qu’à ramasser à pleines brassées et on compose avec rien son menu». Et d’expliquer: «Il y a les cardes et les cardons ainsi que les blettes, sans compter les autres herbes que l’on peut manger soit en salade, soit en bouillie. Ce n’est pas un festin, mais quand il faut y aller...»

    Na Dahbia est certaine, quant à elle, que «le couscous est bon pour le diabète, il faut juste supprimer le sucre». Une telle attitude est grave pour son état de santé, mais aussi que peut-on lui conseiller à part le rituel: «Allah Ychafik!» Si dans les villages, des malades éprouvent des difficultés à suivre un régime alimentaire, en ville, les choses diffèrent.

    Par l'Expression
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