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Written by Marianne Ranke-Cormier
Thursday, 15 January 2009
Rangez tous vos accords de paix et de négociations, archivez tous les traités de Camp David, Oslo, Annapolis,..., Israël vient de définitivement conclure à lui seul la reconquête de Gaza, et toutes ces belles promesses, tous ces rêves, toutes ces chimères ont été en quatre semaines de batailles, de guerre, anéantis.
Et encore "guerre" est un mot bien faible, et ce n'est certainement pas le mot juste pour désigner une opération de "nettoyage". Oui, je sais, le mot est fort, et les Israéliens n'aiment pas que l'on use de ce vocabulaire à leur encontre, surtout quand ils n'en sont pas les victimes, qu'il s'agit de les mettre eux-mêmes en cause, et que l'on joue de la confusion facile et délicate qui permettrait d'excuser toutes les actions (exactions?) possibles d'un Etat qui devrait, plutôt que de conduire au chaos, assumer son rôle et ses responsabilités?
Guerre n'est pas le mot juste, car il ne s'agit pas de défendre des frontières, ni les richesses d'un pays contre les prétentions d'un ennemi. Qui pourrait d'ailleurs réussir à définir cet ennemi ? Un peuple sans gouvernement, sans gouvernance, sans armée, juste en droit de vivre sur un lopin de terre ? Des hommes et des femmes parqués derrière un mur, dont on empoisonne les eaux et qui dépendent de l'aide humanitaire internationale pour survivre ?
Guerre n'est pas le mot juste, car il ne s'agit pas d'assurer la sureté d'un état et de ses citoyens contre l'agression même celle d'un groupe terroriste et qui pourrait justifier un tel déploiement des forces armées.
Non, bien plus que cela, il s'agit bien de la même volonté d'Israël, d'une même politique menée à coups de mensonges et de faux-semblants, depuis plus d'un demi siècle, de ne jamais jamais abandonner un mètre carré de territoire. Entre implantations de colonies sauvages et la construction du mur, les blocus et les interminables procédures de contrôle imposées à une poignée d'hommes contraints de se construire des tunnels pour manger et vivre, c'est bien Israël qui a consciencieusement nourri la haine des Palestiniens et l'intégrisme du Hamas, si ce n'est qu'il a lui-même par des machinations machiavéliques financé ses mouvances...
Aujourd'hui les chars d'Israël n'ont pas seulement labouré les terres palestiniennes mais ils ont roulé sur toutes ces belles pages d'écriture et souillés les paraphes éloquents de ceux qui avaient été ces "plus grands hommes" de le terre, ces "Nobels de la paix". Aujourd'hui le monde sait: les responsables politiques et militaires d'Israël ont enterré son propre avenir de paix, et celui de tous les Israéliens avec.
Marianne Ranke-Cormier
Paris-Arriach (France-Autriche)
Thursday, 15 January 2009
Rangez tous vos accords de paix et de négociations, archivez tous les traités de Camp David, Oslo, Annapolis,..., Israël vient de définitivement conclure à lui seul la reconquête de Gaza, et toutes ces belles promesses, tous ces rêves, toutes ces chimères ont été en quatre semaines de batailles, de guerre, anéantis.
Et encore "guerre" est un mot bien faible, et ce n'est certainement pas le mot juste pour désigner une opération de "nettoyage". Oui, je sais, le mot est fort, et les Israéliens n'aiment pas que l'on use de ce vocabulaire à leur encontre, surtout quand ils n'en sont pas les victimes, qu'il s'agit de les mettre eux-mêmes en cause, et que l'on joue de la confusion facile et délicate qui permettrait d'excuser toutes les actions (exactions?) possibles d'un Etat qui devrait, plutôt que de conduire au chaos, assumer son rôle et ses responsabilités?
Guerre n'est pas le mot juste, car il ne s'agit pas de défendre des frontières, ni les richesses d'un pays contre les prétentions d'un ennemi. Qui pourrait d'ailleurs réussir à définir cet ennemi ? Un peuple sans gouvernement, sans gouvernance, sans armée, juste en droit de vivre sur un lopin de terre ? Des hommes et des femmes parqués derrière un mur, dont on empoisonne les eaux et qui dépendent de l'aide humanitaire internationale pour survivre ?
Guerre n'est pas le mot juste, car il ne s'agit pas d'assurer la sureté d'un état et de ses citoyens contre l'agression même celle d'un groupe terroriste et qui pourrait justifier un tel déploiement des forces armées.
Non, bien plus que cela, il s'agit bien de la même volonté d'Israël, d'une même politique menée à coups de mensonges et de faux-semblants, depuis plus d'un demi siècle, de ne jamais jamais abandonner un mètre carré de territoire. Entre implantations de colonies sauvages et la construction du mur, les blocus et les interminables procédures de contrôle imposées à une poignée d'hommes contraints de se construire des tunnels pour manger et vivre, c'est bien Israël qui a consciencieusement nourri la haine des Palestiniens et l'intégrisme du Hamas, si ce n'est qu'il a lui-même par des machinations machiavéliques financé ses mouvances...
Aujourd'hui les chars d'Israël n'ont pas seulement labouré les terres palestiniennes mais ils ont roulé sur toutes ces belles pages d'écriture et souillés les paraphes éloquents de ceux qui avaient été ces "plus grands hommes" de le terre, ces "Nobels de la paix". Aujourd'hui le monde sait: les responsables politiques et militaires d'Israël ont enterré son propre avenir de paix, et celui de tous les Israéliens avec.
Marianne Ranke-Cormier
Paris-Arriach (France-Autriche)