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Vingt mille fenêtres sur l'embryon

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  • Vingt mille fenêtres sur l'embryon

    (Québec) Le projet EmbryoGENE ouvrira 20 000 fenêtres sur l'embryon, dont les secrets étaient jusqu'ici bien gardés. Des chercheurs du monde entier suivront les résultats de ce projet de recher­che annoncé lundi à l'Université Laval.

    En ce moment, on ne juge de la santé d'un embryon que par son apparence externe, rappelait le nouveau directeur d'EmbryoGENE, Marc-André Sirard. Le travail des chercheurs vise à développer des outils pour voir ses quelque 20 000 gènes en même temps.

    «Ça va nous permettre de voir comment l'embryon réagit quand il est stressé et d'améliorer la façon de les cultiver et de les conserver afin qu'ils deviennent des jeunes veaux ou des porcelets en santé.»

    Les recherches porteront sur les embryons bovins et porcins seulement. Le réseau mis sur pied par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) comprend des chercheurs de sept universités canadiennes. Laval sera le pôle de la recherche bovine alors que l'Alberta sera le pôle pour la recherche porcine.

    Mais Marc-André Sirard croit que le projet apportera aussi des outils importants pour la reproduction humaine.

    Applications humaines

    «L'Agence canadienne de la procréation assistée s'intéresse beaucoup à nos résultats. Si on peut améliorer la qualité des embryons animaux, on peut le faire aussi pour l'humain. Ça permettra de diminuer le nombre d'embryons qu'on implante chez une femme et ainsi courir moins de risques d'avoir des jumeaux ou des triplets.»

    Et plusieurs pays auront les yeux tournés vers le Canada, ajoute-t-il. «Le Canada a pris un leadership en génomique des animaux de la ferme et le reste de la planète s'attend presque à ce que ça soit nous qui fassions ce travail précurseur.»

    Brian Van Doormaal, directeur général du Réseau laitier canadien, espère quant à lui qu'un meilleur contrôle de la reproduction améliorera le niveau du cheptel canadien.

    industrie bovine

    «Le Canada compte au moins huit taureaux qui ont vendu plus d'un million de doses de semences chacun. La demande pour ces taureaux d'élite est si élevée qu'on ne peut pas la satisfaire complètement. Chez nous, plusieurs de nos producteurs doivent se tourner vers des géniteurs de deuxième qualité et ça affecte le potentiel génétique de leurs troupeaux.»

    Le Canada exporte pour environ 80 millions $ de semences et d'embryons à l'étranger, principalement aux États-Unis, même si au Canada il est interdit de vendre de la semence de taureau cloné. Les chercheurs espèrent que leurs travaux vont permettre de faire tomber cette interdiction. «Si on peut produire un clone qui soit génétiquement identique à un taureau d'élite, on peut doubler la production de semence et combler la demande», conclut M. Van Doormal.

    - nvlobs


    Embryons humains
    Photo: archives Bloomberg News
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