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maroc: anarchie dans le transport urbain

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  • maroc: anarchie dans le transport urbain

    Doukkala Anarchie dans le transport urbain Un secteur à la traîne Publié le : 15.02.2009 | 12h57 Le transport urbain à Eljadida, Sidi Bouzid, Moulay Abdellah, Sebt Douib et Azemmour est caractérisé par une anarchie quasi-générale, visible surtout aux heures de pointe.
    Il faut souligner que les réformes introduites dans le secteur des transports, bien avant celles ayant ciblé les unités économiques et industrielles, n'ont pas été suivies de savoir-faire en matière d'organisation et d'encadrement.Le secteur a été ouvert à tout venant : posséder un bus ou un taxi, en plus d'une autorisation d'exploitation d'une ligne vous donne le droit d'exercer la profession. Cette situation est à l'origine de carences multiples, à commencer par la vétusté du parc roulant. La majorité des bus et des taxis en circulation n'offrent pas un minimum de confort aux usagers, avec leurs sièges déchirés et leur aspect délabré, insalubre, sans compter l'absence totale d'hygiène, rebutant n'importe quel visiteur ou touriste étranger, qui hésiteraient à avoir recours à ce genre de moyens de transport pour découvrir la ville et ses magnifiques sites touristiques. Par conséquent, et de par l'absence de sécurité dans les bus et les taxis, la menace est permanente pour l'ensemble des usagers avec le caractère polluant de ces moyens de transport. L'anarchie se trouve être vérifiée par l'absence totale de professionnalisme des différents opérateurs dans cette activité. Face à cette situation, les usagers s'en trouvent profondément désemparés, vivant un calvaire qui n'en finit pas et sont en fait pris en otage, car la structure en charge de l'activité transport affiche un laxisme effarant.

    Ainsi, qu'ils soient travailleurs, écoliers ou universitaires, beaucoup sont condamnés à effectuer quotidiennement des kilomètres pour rejoindre leur lieu de travail ou d'étude, arrivant souvent en retard, ce qui engendre des répercussions négatives sur le rendement professionnel et pédagogique. S'agissant du transport universitaire, qui profite aussi au reste de la population, celui-ci occasionne des désagréments à la communauté universitaire forte de milliers d'âmes se bousculant dans seulement un nombre insuffisant d'autobus et quelques rares taxis. À ce propos, l'un des responsables des œuvres universitaires dira que « l'université ne peut se substituer au ministère des Transports ». Le chef du service économique et social de la province n'a-t-il pas le droit de donner un coup de pied dans la fourmilière et casser le monopole détenu par ce groupe d'intérêt, soutenu par certains fonctionnaires tapis dans l'ombre ? Ne doit-il pas agir pour assainir désormais le transport collectif et soustraire les citoyens de l'emprise dans laquelle ils sont confinés?

    Le transport public n'est-il pas un indicateur fort du niveau de développement d'une région? L'autre insuffisance relevée dans ce secteur est le manque total du sens de la communication chez la plupart des chauffeurs et receveurs, chez qui la notion de relations publiques est inconnue, d'où la nécessité d'accorder plus d'importance à cette activité pour qu'elle puisse répondre aux aspirations du public. En effet, qui empêche les transporteurs publics et les propriétaires de taxis de lancer une formation au bénéfice de leur personnel dans le but de se mettre au diapason de la modernité et de séduire les usagers par de meilleures prestations ? Il s'agit d'une question qui devrait être en principe abordée avant même la mise en œuvre des réformes touchant ce secteur, lequel a été, en fin de compte, livré au laisser-faire, voire à la clochardisation, au détriment du bien-être public. À cela vient s'ajouter l'état déplorable des soi-disant gares de stationnement des bus et taxis qui n'ont rien à envier aux étables et autres écuries.

    Quant à la soi-disant gare du Mellah, réservée aux bus et implantée au centre-ville d'Eljadida, elle nécessite une sérieuse prise en charge si l'on veut vraiment moderniser le secteur car il ressemble plutôt à une pissotière d'un souk rural hebdomadaire. Pour un transport public fort, il n'est pas nécessairement indispensable d'avoir un réseau routier de qualité pour faciliter la fluidité de la circulation et permettre de nouveaux investissements dans le domaine du renouvellement de la flottille de bus. L'avenir de ce secteur stratégique reste fondamentalement lié à la qualité des prestations de service et à ses capacités réelles à répondre aux besoins et aux attentes du public.

    S'il est vrai que le ministère des transports est en train d'apporter des aménagements et des améliorations dans le secteur, notamment par la réhabilitation de plusieurs structure telles que les autocars et les autoroutes, par contre rien n'est prévu pour la l'amélioration du transport à l'intérieur des agglomérations. Pour l'heure, ce sont plutôt les cordonniers qui ont la part belle dans cette situation. Ces derniers, de plus en plus nombreux dans la ville, ont de beaux jours devant eux car l'état lamentable de nos rues et nos trottoirs détériorent bien de chaussures.
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    L'appel des usagers

    Les autorités provinciales doivent mettre fin à toutes les résistances de toutes natures qui ont eu raison des velléités de soustraire l'activité du transport urbain de sa déliquescence et d'atténuer le calvaire quotidien des usagers. Car, à notre avis, la majorité des bus et des taxis assurant le transport public urbain se trouvent dans un état de délabrement avancé. Cette situation ne relève pas du caractère nouveau de l'activité du transport urbain, mais de l'inconsistance du service économique et social de la province et du service de contrôle technique qui autorisent à des " carcasses" à rouler jusqu'à aujourd'hui. En clair, la population de la capitale des Doukkala, Sidi Bouzid, Moulay Abdellah, Sebt Douib et d'Azemmour et plus précisément les usagers des transports en commun lancent un appel en direction des autorités provinciales, afin d'attirer l'attention du premier responsable des Doukkala pour améliorer la situation dans une région à vocation agricole certes, mais où l'urbanisation prend de plus en plus d'ampleur.
    Par ABDELMAJID NEJDI | LE MATIN
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