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Appel des élus européens
dimanche 15 février 2009 (08h09)
Le pogrom contre Ghaza
Appel des élus européens
Le projet des élus de l’Union européenne pour un rappel à la loi par le recours à des sanctions économiques internationales contre Israël surgit comme un fait politique majeur.
L’appel lancé au début de ce mois par les élus de tous les pays de l’UE recueille déjà plus d’une soixantaine de signataires qui en appellent à l’application de l’Accord d’association entre l’institution européenne et l’Etat hébreu. Cet appel « à tous les gouvernements de l’Union européenne » se fonde en toute légalité sur l’article 2 de cet Accord exigeant « le respect des droits de l’homme de toutes les parties contractantes ». Les signataires soutiennent le gel du processus de rehaussement des relations de coopération, « tant qu’Israël refusera de se conformer au droit international ainsi qu’au droit humanitaire ni n’acceptera la reprise de négociations de paix avec les Palestiniens sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies »
Ainsi, par l’agression contre le peuple de Ghaza avec des moyens de destruction massive et sans discernement, Israël mène aujourd’hui une action décriée par la communauté internationale comme une planification méthodique par la faim et la soif en vue d’une seconde hécatombe des Palestiniens. Mais voici que la tragédie déborde de son cadre géographique.
Se peut-il qu’aujourd’hui il soit plus possible de s’autoglorifier comme « défenseur des valeurs de liberté et de démocratie » et en même temps recourir à une machiavélique démarche qui s’inspire étrangement de certaines pages sinistres de la Seconde Guerre mondiale ? Les élus européens accusent Israël de « violation du droit international et du droit humanitaire dans les territoires palestiniens ». Le réquisitoire décline le crime de « punition collective » imposé à la population de Ghaza par le blocus et la multiplication des colonies en Cisjordanie, l’édification du « mur » sur les territoires palestiniens, l’arrestation et le maintien en détention de plus de 10 000 prisonniers palestiniens, y compris des enfants, la mise en cause de la libre circulation des Palestiniens sur leur territoire et l’annexion de Jérusalem-Est.
La réaction des représentants de l’UE n’est pas sans précédent. C’est en effet ainsi que sont apparus les débuts de la contestation internationale contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. La réaction contre Israël au siège européen de Bruxelles est sans doute un indicateur d’évolution de la pensée générale qui prévaut dans le monde, y compris en Israël même où l’establishment militaire doit faire face à une contestation conjuguée de toutes les couches de la population et au sein même de l’armée. Ces voix qui montent du cœur de l’Union européenne indiquent la fin d’un mythe fondé sur des schémas simplistes invalidés par la situation catastrophique que vit l’enclave surpeuplée de Ghaza.
http://www.elwatan.com/Appel-des-el...
Appel des élus européens
dimanche 15 février 2009 (08h09)
Le pogrom contre Ghaza
Appel des élus européens
Le projet des élus de l’Union européenne pour un rappel à la loi par le recours à des sanctions économiques internationales contre Israël surgit comme un fait politique majeur.
L’appel lancé au début de ce mois par les élus de tous les pays de l’UE recueille déjà plus d’une soixantaine de signataires qui en appellent à l’application de l’Accord d’association entre l’institution européenne et l’Etat hébreu. Cet appel « à tous les gouvernements de l’Union européenne » se fonde en toute légalité sur l’article 2 de cet Accord exigeant « le respect des droits de l’homme de toutes les parties contractantes ». Les signataires soutiennent le gel du processus de rehaussement des relations de coopération, « tant qu’Israël refusera de se conformer au droit international ainsi qu’au droit humanitaire ni n’acceptera la reprise de négociations de paix avec les Palestiniens sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies »
Ainsi, par l’agression contre le peuple de Ghaza avec des moyens de destruction massive et sans discernement, Israël mène aujourd’hui une action décriée par la communauté internationale comme une planification méthodique par la faim et la soif en vue d’une seconde hécatombe des Palestiniens. Mais voici que la tragédie déborde de son cadre géographique.
Se peut-il qu’aujourd’hui il soit plus possible de s’autoglorifier comme « défenseur des valeurs de liberté et de démocratie » et en même temps recourir à une machiavélique démarche qui s’inspire étrangement de certaines pages sinistres de la Seconde Guerre mondiale ? Les élus européens accusent Israël de « violation du droit international et du droit humanitaire dans les territoires palestiniens ». Le réquisitoire décline le crime de « punition collective » imposé à la population de Ghaza par le blocus et la multiplication des colonies en Cisjordanie, l’édification du « mur » sur les territoires palestiniens, l’arrestation et le maintien en détention de plus de 10 000 prisonniers palestiniens, y compris des enfants, la mise en cause de la libre circulation des Palestiniens sur leur territoire et l’annexion de Jérusalem-Est.
La réaction des représentants de l’UE n’est pas sans précédent. C’est en effet ainsi que sont apparus les débuts de la contestation internationale contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. La réaction contre Israël au siège européen de Bruxelles est sans doute un indicateur d’évolution de la pensée générale qui prévaut dans le monde, y compris en Israël même où l’establishment militaire doit faire face à une contestation conjuguée de toutes les couches de la population et au sein même de l’armée. Ces voix qui montent du cœur de l’Union européenne indiquent la fin d’un mythe fondé sur des schémas simplistes invalidés par la situation catastrophique que vit l’enclave surpeuplée de Ghaza.
http://www.elwatan.com/Appel-des-el...