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Victor Hugo : Demain, dès l'aube...

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  • Victor Hugo : Demain, dès l'aube...

    un poème que je trouve magnifique... très émouvant ce qu'a écrit hugo en hommage à sa fille

    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
    J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
    Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

    Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
    Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
    Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
    Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

    Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
    Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
    Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
    Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur


    Victor Hugo
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    @strange

    merci de l'avoir partager avec nous

    Commentaire


    • #3
      y'a pas de quoi c un
      j'ai trouve ce poeme beau alors j'ai voulu le partage avec vous
      Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

      Commentaire


      • #4
        thanks my friend for all your sharing and caring !
        "Au delà de la Terre, au delà de l'Infini, je cherchais à voir le Ciel et l'Enfer.Une voix solennelle m'a dit: "Le Ciel et l'Enfer sont en toi."

        Commentaire


        • #5
          J'adore ce texte... Je le trouve splendide, et tout l'amour d'un père pour son enfant y est présent... Douleur et amour y sont étroitements liés, indissociables.

          Poème dédié à Léopoldine, dite "Didine", sa fille ainée qui mourut noyée dans la Seine, ainsi que son mari, Charles Vacquerie. Lui savait nager, à l'inverse de la jeune femme, mais la suivit dans la mort, n'ayant pas réussi à la sauver. C'était à Villequier, en Septembre 1843. Ils n'étaient mariés que depuis quelques mois.

          Victor Hugo était en voyage avec Juliette Drouet, lorsqu'il apprit le drame, qui le terrassa de douleur. Suite de ce deuil, il s'arrêtera d'écrire de longs mois, puis, poursuivra son oeuvre à travers le Recueil des Contemplations, où l'on peut distinguer dans la structure même du Recueil, un "avant" et un "après" le drame... Recueil dédié à son enfant trop tôt disparue.

          Mots ô combien émouvants d'un père à son enfant chérie...


          Merci d'avoir partagé ce superbe poème avec nous.


          Tazerwalt

          Commentaire


          • #6
            tazerwalt

            Merci à toi aussi de nous avoir eclairer sur l'origine de cet ecrit et les circonstances qui ont contribués à sa naissance
            Aujourd'hui j'ai fait la connaissance d'une nôble personne à travers ces HAIKUs si parlants pour moi
            encore une fois merci ,
            Au plaisir de te lire .

            Commentaire


            • #7
              J'ajouterai que Marc ROBINE a écrit une musique merveilleuse sur ce poème.
              Et que son interprétation m'a profondément émue lorsque je l'ai découverte sur son disque "Poétique Attitude", le dernier qu'il ait enregistré en 2003 avant sa mort prématurée.

              Sa musique y est magnifique et accompagne, et en devient un superbe écrin pour le texte.

              Ci-dessous le lien pour ce CD où Marc chante les poètes, et non des moindres !
              http://www.friendship-first.com/arti...aphieCD_fr.htm

              Amicalement à tous,
              Bonne soirée


              Tazerwalt

              Commentaire


              • #8
                Azul Fahima,

                Et merci à toi aussi pour ton message, qui a croisé le mien.

                J'aime également les Haikus, je trouve ces "instantanés photographiques" très agréables, et même si je n'en suis pas une spécialiste, j'aime à m'y essayer, de temps en temps... J'ai apprécié les tiens, et ai eu envie de converser ainsi, par haikus interposés...

                Je ne viens pas souvent, faute de temps ( et quelques imprévus qui m'ont tenu éloignée des forums ces derniers mois) mais j'apprécie beaucoup ce site de F.A... et y reviendrai lorsque je le pourrai.

                Merci à toi, en tout cas, et au plaisir de te lire également.
                Belle fin de soirée,



                Tazerwalt

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                • #9
                  bonne soirée

                  Oui effectivement quelle belle fin de soirée Tazerwalt ,j'espère te croiser plus souvent sur FA...Tout le plaisir est pour moi

                  Commentaire


                  • #10
                    Stranger011

                    tu as éveillé en moi de lointains souvenirs de ma si chère enfance.
                    merci pour ces instants.

                    Commentaire


                    • #11
                      Juste pour le plaisir...

                      Un autre texte de Victor Hugo, très connu lui aussi,
                      mais si beau... où il évoque encore Léopoldine,
                      mais cette fois, lorsqu'elle était enfant.

                      Amicalement,


                      Tazerwalt


                      ----------------------

                      Elle avait pris ce pli ...


                      Elle avait pris ce pli ...
                      Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
                      De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
                      Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
                      Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;
                      Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
                      Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
                      Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
                      Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
                      Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
                      Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
                      Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
                      Et mainte page blanche entre ses mains froissée
                      Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.

                      Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
                      Et c'était un esprit avant d'être une femme.
                      Son regard reflétait la clarté de son âme.
                      Elle me consultait sur tout à tous moments.
                      Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants
                      Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
                      Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
                      Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
                      J'appelais cette vie être content de peu !
                      Et dire qu'elle est morte! Hélas! que Dieu m'assiste !
                      Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
                      J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
                      Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.


                      Victor Hugo

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