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Collision entre deux sous-marins nucléaires

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  • Collision entre deux sous-marins nucléaires

    lundi 16 février 2009, 14:27

    Deux sous-marins nucléaires, l'un français et l'autre britannique, sont entrés en collision au milieu de l'Atlantique au début du mois de février, selon le ministère français de la Défense et un responsable gouvernemental britannique, qui ont confirmé une information du «Sun». Personne n'aurait été blessé.

    Un sous-marin nucléaire français, « Le Triomphant », serait entré en collision au début du mois de février avec un sous-marin nucléaire britannique, le « HMS-Vanguard », au milieu de l’Atlantique, alors que les deux bâtiments effectuaient en immersion deux missions séparées, rapporte le « Sun » lundi.

    Selon le tabloïd anglais, cet accident s’est produit « le 3 ou le 4 février ». « Le Triomphant » est rentré à Brest avec des dommages importants subis par son dôme sonar. Quant au « Vanguard », il a été remorqué dimanche soir jusqu’au port écossais de Faslane, avec des éraflures et des bosses visibles sur sa coque.

    Le ministère français de la Défense a confirmé lundi que deux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), l'un français et l'autre britannique, étaient «entrés en contact brièvement à très basse vitesse alors qu'ils étaient en plongée (...) il y a quelques jours», pendant «des patrouilles nationales de routine dans l'océan Atlantique».

    «Il n'y a eu aucun blessé. Ni leurs missions de dissuasion ni la sûreté nucléaire n'ont été affectées», assure la Défense, qui ajoute que «Le Triomphant est rentré normalement à Brest», «comme annoncé dans le précédent communiqué du 6 février 2009».

    Dans un communiqué publié le 6 février, le ministère français de la Défense indiquait que « Le Triomphant » avait heurté, en plongée, « un objet immergé » – « probablement un conteneur », avançait-il. « Le dôme sonar, situé à l’avant, a été endommagé ». « Cet incident n’a provoqué aucun blessé dans l’équipage et n’a mis en cause la sécurité nucléaire à aucun moment », assurait encore le communiqué du SIRPA Marine. « Le Triomphant » est rentré à L’île Longue « par ses propres moyens », escorté par une frégate, « comme il est d’usage dans les phases de départ et de retour », ajoutait-il.

    Le « Sun » cite de hauts responsables de la Royal Navy selon qui les conséquences potentielles de cette collision entre sous-marins sont « inimaginables ».
    Accident rarissime

    Tout en écartant une « très improbable explosion nucléaire », l’un d’eux souligne : « Il y avait un risque de fuite radioactive. Pire, nous aurions pu perdre l’équipage et les têtes nucléaires (…) cela aurait été un désastre national ».

    Alors qu’une enquête a été ouverte, plusieurs sources maritimes jointes par le « Sun » soulignent que cet accident est rarissime, estimant à une chance sur un million pour que les deux submersibles se soient trouvés dans le même secteur en même temps, notamment en raison de l’efficacité des sonars embarqués par les bâtiments de guerre. Toutefois, ces mêmes sources estiment que l’incident n’est possible que dans la mesure où les systèmes de sonar sophistiqués des deux sous-marins se seraient mutuellement neutralisés.

    Pour d’autres sources navales, il s’agit de l’incident le plus embarrassant pour la Royal Navy depuis la capture par la Marine iranienne de 15 de ses marins en 2007 alors qu’ils étaient en mission aux limites des eaux irako-iraniennes.

    Contacté dimanche soir, le ministère britannique de la Défense a tenu à souligner qu’il n’y avait jamais eu de risque pour la sécurité nucléaire. Le même ministère a déclaré ne jamais faire de commentaire sur les opérations sous-marines.

    Le « HMS Vanguard » est l’un des quatre sous-marins de classe V formant la force britannique de dissuasion « Trident ». Fort de 140 hommes d’équipage et long de 150m, le « Vanguard » pèse 16.000 tonnes et est armé de 16 missiles balistiques.

    Selon le site Internet du ministère français de la Défense, « Le Triomphant » est l’un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la Force océanique stratégique (FOST) avec « l’Inflexible », le « Téméraire » et le « Vigilant ». Mis en service le 21 mars 1997, le « Triomphant » mesure 138m pour 14.335 tonnes en plongée. Il dispose d’une autonomie de 70 jours. Sa vitesse maximale est de 12 noeuds en surface et 25 en plongée. Servi par un équipage de 112 hommes, il est armé de 16 missiles stratégiques M-45 et de quatre tubes lance-torpilles de 533mm qui peuvent lancer des torpilles F17.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    «Flagrant délit de mensonge»
    La marine française est prise en «flagrant délit de mensonge», a estimé lundi l'avocat des familles des marins du Bugaled Breizh, Me Christian Bergot.


    Ce dernier a fait cette déclaration après que le ministère de la Défense eut reconnu une récente collision entre deux sous-marins français et britannique.
    Le ministère avait affirmé dans un premier temps, le 6 février, que le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Triomphant avait dû revenir au port après avoir heurté un objet immergé de type conteneur, jusqu'à ce que la presse britannique révèle lundi qu'il s'agissait en fait d'une collision avec un SNLE britannique, le HMS Vanguard.
    «Avec cette affaire du Triomphant, on se rend compte que l'on ne peut plus croire la Marine sur ses seules affirmations. Dans le procès du Bugaled, la Marine donne un certain nombre d'informations et parce que c'est la Marine, on pense que cela correspond à la vérité. (...) Là, on a la preuve que l'on ne peut plus croire l'état-major de la Marine sur parole», a déclaré à l'AFP Me Bergot.
    Le 15 janvier 2004, le chalutier Bugaled Breizh de Loctudy (Finistère) avait coulé dans des circonstances demeurées inexpliquées avec ses cinq marins au large de l'Angleterre, dans une zone ou se déroulaient des exercices navals de l'Otan et britanniques.
    Depuis le début de l'enquête, les parties civiles -familles, armateur et Comité des pêches du Guilvinec- sont persuadées de l'implication d'un sous-marin dans le naufrage du Bugaled Breizh.
    Cette thèse a également été jugée plausible par les juges qui ont instruit l'affaire jusqu'à l'été 2008. Elle est en revanche contestée par le parquet de Quimper et par le Bureau enquête accidents-Mer qui a conclu en 2006 à un accident de pêche.
    La nouvelle juge d'instruction en charge du dossier a rejeté à l'automne dernier une demande d'investigations complémentaires portant sur l'identification de tous les sous-marins présents dans le secteur où s'est déroulé le drame, une décision dont les familles ont fait appel.
    «Nous, nous prétendons que depuis l'origine, les Marines et particulièrement la marine française, savent ce qui s'est exactement passé», a rappelé Me Bergot.


    Source: AFP

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    • #3
      Incroyable «Ces sous-marins font moins de bruit qu'une crevette»

      Il en est tout chamboulé, le ministre de la Défense «C'est un incident incroyable. Vous êtes dans l'Océan atlantique et par un hasard de circonstances extraordinaires, vous vous retrouvez face à un sous-marin nucléaire lanceur d'engins britannique. Vous imaginez l'immensité de l'espace!», a expliqué Hervé Morin sur Canal+.

      «Ces sous-marins font moins de bruit qu'une crevette»

      «On est face à une problématique technologique extrêmement simple, c'est que ces sous-marins sont indétectables, ils font moins de bruit qu'une crevette et ne peuvent pas émettre, parce que s'ils émettent, ils deviennent détectables», a poursuivi le ministre. Après s'être étonné de ce hasard monumental, Morin a précisé qu'il «n'y a pas d'histoire dans cette affaire»: les sous-marins des deux pays «ne se chassent pas».

      Il a reconnu qu'«une des solutions, c'est notamment de réfléchir avec les Britanniques aux zones de patrouille». Lundi, Stephen Saunders, du groupe d'information militaire Jane's, avait notamment estimé parmi les causes possibles de l'accident le fait que si l'OTAN centralise les informations sur les patrouilles sous-marines de ses membres, la France ne fait pas partie du commandement intégré de l'alliance, qu'elle doit prochainement rejoindre.

      «Ah dites-donc nous aussi on a un problème»

      Surtout Morin a démenti toute tentative de dissimulation. La marine française a d'abord annoncé le 6 février que le Triomphant avait heurté un «objet immergé», vraisemblablement un conteneur. C'est quand «les Britanniques nous ont dit, ah dites-donc, nous aussi on a un problème», que les circonstances de l'incident ont été éclaircies.

      Morin a réfuté la critique de l'avocat des familles des marins du Bugaled Breizh, persuadées que le naufrage de ce chalutier qui a fait cinq morts, a été causé par un sous-marin. Le conseil estimait que la marine française avait été pris en «flagrant délit de mensonge». Faux, répond le ministre: «La défense a joué en la matière la transparence absolue. Toutes les informations sur les mouvements de nos sous-marins ont été données».
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      Mahomet

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