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La Russie projette de stocker jusqu’à seize millions de tonnes de brut

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  • La Russie projette de stocker jusqu’à seize millions de tonnes de brut

    Geste appréciable de la Russie : celle-ci envisage de contribuer à stabiliser les marchés pétroliers, en projetant de stocker jusqu’à seize millions de tonnes de brut.

    C’est une mesure à inscrire dans la lignée des efforts déployés par les Russes en vue d’aider l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à faire remonter les cours du pétrole. Une nouvelle orientation dans la politique énergétique russe ? C’en est une. Et c’est le vice-Premier ministre russe Igor Setchine qui la donne. «On se prépare à la réunion de l’OPEP qui doit se tenir en mars prochain à Vienne, et nous étudions la possibilité de mettre en réserve du pétrole et des produits pétroliers», a-t-il déclaré, repris par Interfax, l’agence officielle russe.

    Cette baisse [des quantités exportées] dépendra de l’état du marché et pourrait atteindre un volume de seize millions de tonnes, a-t-il détaillé, s’exprimant depuis Ouvta, en Sibérie occidentale, où le groupe pétrolier russe TNK-BP inaugurait un gisement pétrolifère. Donnée importante, la Russie est le principal pays producteur de pétrole à ne pas appartenir à l’OPEP.

    La Fédération de Russie avait participé en décembre dernier à la conférence extraordinaire de l’organisation pétrolière tenue à Oran et avait annoncé une baisse de production jugée symbolique par les analystes du secteur.

    Les autorités russes ont annoncé une baisse de la production d’or noir de 0,7% en 2008, à 488 millions de tonnes, en raison du manque d’investissements dans ce secteur pour la mise en exploitation de nouveaux gisements. Lors de la rencontre d’Oran, l’OPEP avait réduit de 2,2 millions de barils par jour ses quotas de production, une mesure appliquée à hauteur de quatre-vingts pour cent par les pays membres.

    Beaucoup de choses ont été dites au sujet de la Russie avant la tenue de la réunion d’Oran. Sa participation était très attendue. Et avant le début des travaux de la rencontre dont il est question, la Russie se déclarait favorable à une réduction de l’offre pétrolière mondiale.

    La Fédération de Russie, par la voix de son président, Dimitri Medvedev, souhaitait un prix du pétrole «juste et stable». Les prix ne devraient pas être «trop bas ni trop spéculatifs à la hausse».

    On veut des prix «raisonnables», déclarait-il, en substance. Le vice-Premier ministre, Igor Séchine, avait préparé, lui, un projet de mémorandum sur la coopération avec l’OPEP qui a été d’ailleurs présenté au cours de la conférence d’Oran. Une coordination sur les marchés mondiaux avec les autres grands producteurs «est nécessaire», faisait remarquer Igor Séchine. Et pendant que des pays OPEP et non OPEP réfléchissent à des décisions à prendre en vue de stabiliser les marchés, la chute des cours continue. La Russie reste parmi les pays qui sont fortement affectés par la crise financière mondiale. Elle a déjà annoncé que son budget 2009 est déficitaire. Elle a, en outre, connu d’énormes péripéties dans le conflit gazier avec l’Ukraine.

    La Tribune
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