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Recherches prometteuses contre le stress

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    Des recherches prometteuses sur la vulnérabilité au stress et le syndrome post-traumatique affectant des combattants ou des victimes de catastrophe, ouvrent la voie à de nouvelles thérapies, selon des chercheurs qui ont présenté leurs travaux ce week-end.

    "Il y a certaines personnes qui, confrontées à un stress extrême restent étonnamment calmes et dont le profile hormonal est unique", a expliqué le Dr Deane Aikins, un psychiatre de l'Université de Yale (Connecticut, est) lors de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), réunie ce week-end à Chicago.

    Contrairement à la plupart des individus dans la même situation, leur taux d'hormone cortisol, qui augmente dans le sang en réaction au stress, était en fait bas chez ces sujets tandis que leurs peptides, permettant de réduire le stress, étaient élevés, a précisé ce professeur de psychiatrie. Il présentait des résultats de recherches menées sur des groupes de militaires américains dont des membres des forces spéciales, utilisant des simulateurs pour les mettre dans différentes situations de stress extrême.

    "On a donc constaté que certaines personnes sont beaucoup plus calmes face au stress et peuvent exécuter des tâches sans problème durant ces moments où d'autres paniqueraient", a poursuivi ce chercheur. "Nous commençons à examiner comment on pourrait prédire chez des individus ceux ayant ce profil hormonal qui permet de rester calme en toute circonstance", a-t-il dit.

    Fort d'avoir établi ce profil, la recherche est parvenue à un stade où elle est tentée, selon lui, de dire qu'il est possible de former les gens pour mieux résister au stress en augmentant entre autre l'hormone anti-stress DHEA, voire même par la méditation. "La question est de savoir comment on transforme par exemple des recrues de l'armée, fragile face au stress, pour les rendre plus aptes à rester calmes dans des situations stressantes de combats tout comme ceux ayant le bon profil hormonal", a observé le Dr Aikins. "Je pense que c'est le Saint Graal du Pentagone actuellement", a-t-il dit.

    Le Département américain de la Défense s'efforce aussi de faire avancer les connaissances sur le syndrome post-traumatique qui a des effets dévastateurs sur les personnels combattants. Il est estimé que 20% des militaires de retour d'Irak en souffriront. Selon Karestan Koenen, professeur de santé publique à l'Université d'Havard (Massachusetts, est), seuls 50% de la population développe ce syndrome après avoir subi un choc, comme un viol chez les femmes ou un accident grave.

    Ses recherches conduites en Nouvelle-Zélande sur des adultes et des enfants, révèlent des facteurs génétiques et des causes socio-culturelles prédisposant les individus à souffrir de ce syndrome. Elle a cité entre autre la pauvreté dans l'enfance et le fait d'avoir eu une mère dépressive.

    "Il est donc possible de prévenir ce syndrome chez les individus qui y sont prédisposés avec des psychothérapies précoces", a estimé cette chercheuse venue présenter ses travaux à Chicago. Les recherches génétiques en cours sur ce syndrome sont aussi prometteuses pour produire un médicament pouvant agir préventivement, a-t-elle précisé.

    Une autre étude présentée ce week-end et conduite sur des anciens du Vietnam montre que ceux ayant souffert de lésions dans une certaine partie du cerveau n'étaient pas touchés par le syndrome post-traumatique, a indiqué le Dr Jordan Grafman, des Instituts nationaux américains de la santé (NIH).
    - afp
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