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Depuis les années 70, les sectes évangéliques sont inscrites dans le paysage culturel américain avec leurs conversions des "Born again". Et depuis ils sillonnent la planète en vue de répandre la "bonne parole."
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NTM - comprenez la Mission des Nouvelles Tribus - dont le siège est en Floride a, depuis 58 ans, pour objectif, et je cite, d'atteindre «les peuples qui n'ont jamais eu la chance d'écouter la Bonne nouvelle».
Cette secte évangélique qui a installé des pistes d'aviation dans plusieurs régions amazoniennes du Vénézuéla, est accusée par les autorités de servir de façade à des activités d'espionnage concernant les gisements d'uranium et de pillage de la bio-diversité du milieu naturel. Le président Hugo Chavez vient d'annoncer son intention de faire expulser les missionnaires de cette secte protestante.
C'est au cours des années 70 que l'évangélisme s'est installé structurellement dans le paysage spirituel américain attirant un grand nombre de convertis, de «born again». Grâce à la télévision, il touche un très large auditoire lors de la campagne contre la légalisation de l'avortement par la Cour suprême en 1973 et capitalise les inquiètudes des chrétiens conservateurs révulsés par la permissivité sexuelle, le féminisme, le boom des divorce et les revendications des homosexuels. Les évangélistes décident de réagir. Ils sortent des églises pour produire des spectacles religieux et des réunions de masse. Ils passent à l'action politique...
Utilisant les technologies les plus modernes, à l'appui d'un prosélytisme agressif, ces sectes évangéliques d'inspiration nord-américaine attirent toujours plus de fidèles, non seulement en Amérique latine mais aussi sur le continent africain... une progression fulgurante qui remonte au début des années 90. Au Cameroun et en Centrafrique, leur audience est comparable à celle de l'église catholique. Au Gabon, le pays compte 1070 églises évangéliques contre une soixantaine en 92, alors qu'en République démocratique du Congo, les Eglises de la foi possèdent une dizaine de chaînes de télévision.
En Zambie, les sectes évangéliques attirent les masses en organisant, et je cite encore, «des bénédictions financières». Dans le sud de l'Afrique occidentale, les relais évangéliques se dissimulent derrières des associations caritatives nigériannes, ghanéennes et béninoises.
Les sectes évangéliques ont, aussi accentué leur présence en Côte d'Ivoire depuis le 19 septembre 2002 marquant le début de la crise politico-militaire qui déchire le pays. Adeptes du grand israël et admirateurs de l'aile dure du Likoud, les évangélistes auraient contribué - avec l'aide de l'ambassade d'Israël à Abidjan - au réarmement des milices de Laurent Gbabo. L'influence du pasteur Moïse Koyré sur Simone Gbagbo n'est plus un secret et nombre d'officiels ivoiriens affichent, désormais ostensiblement leur appartenance au culte évangélique.
Plus qu'un phénomène spirituel, cette poussée évangélique en Amérique latine et en Afrique s'impose comme une tendance politique lourde et durable qui correspond à une autre évolution : celle d'une privatisation caractérisée de la politique étrangère américaine dans plusieurs régions en crise...
Source: RFI
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NTM - comprenez la Mission des Nouvelles Tribus - dont le siège est en Floride a, depuis 58 ans, pour objectif, et je cite, d'atteindre «les peuples qui n'ont jamais eu la chance d'écouter la Bonne nouvelle».
Cette secte évangélique qui a installé des pistes d'aviation dans plusieurs régions amazoniennes du Vénézuéla, est accusée par les autorités de servir de façade à des activités d'espionnage concernant les gisements d'uranium et de pillage de la bio-diversité du milieu naturel. Le président Hugo Chavez vient d'annoncer son intention de faire expulser les missionnaires de cette secte protestante.
C'est au cours des années 70 que l'évangélisme s'est installé structurellement dans le paysage spirituel américain attirant un grand nombre de convertis, de «born again». Grâce à la télévision, il touche un très large auditoire lors de la campagne contre la légalisation de l'avortement par la Cour suprême en 1973 et capitalise les inquiètudes des chrétiens conservateurs révulsés par la permissivité sexuelle, le féminisme, le boom des divorce et les revendications des homosexuels. Les évangélistes décident de réagir. Ils sortent des églises pour produire des spectacles religieux et des réunions de masse. Ils passent à l'action politique...
Utilisant les technologies les plus modernes, à l'appui d'un prosélytisme agressif, ces sectes évangéliques d'inspiration nord-américaine attirent toujours plus de fidèles, non seulement en Amérique latine mais aussi sur le continent africain... une progression fulgurante qui remonte au début des années 90. Au Cameroun et en Centrafrique, leur audience est comparable à celle de l'église catholique. Au Gabon, le pays compte 1070 églises évangéliques contre une soixantaine en 92, alors qu'en République démocratique du Congo, les Eglises de la foi possèdent une dizaine de chaînes de télévision.
En Zambie, les sectes évangéliques attirent les masses en organisant, et je cite encore, «des bénédictions financières». Dans le sud de l'Afrique occidentale, les relais évangéliques se dissimulent derrières des associations caritatives nigériannes, ghanéennes et béninoises.
Les sectes évangéliques ont, aussi accentué leur présence en Côte d'Ivoire depuis le 19 septembre 2002 marquant le début de la crise politico-militaire qui déchire le pays. Adeptes du grand israël et admirateurs de l'aile dure du Likoud, les évangélistes auraient contribué - avec l'aide de l'ambassade d'Israël à Abidjan - au réarmement des milices de Laurent Gbabo. L'influence du pasteur Moïse Koyré sur Simone Gbagbo n'est plus un secret et nombre d'officiels ivoiriens affichent, désormais ostensiblement leur appartenance au culte évangélique.
Plus qu'un phénomène spirituel, cette poussée évangélique en Amérique latine et en Afrique s'impose comme une tendance politique lourde et durable qui correspond à une autre évolution : celle d'une privatisation caractérisée de la politique étrangère américaine dans plusieurs régions en crise...
Source: RFI