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    Printemps noir ou printemps de la citoyenneté ? / La logique du combat

    Ce n'est sans doute pas par pure coquetterie «conceptualiste» que des voix regrettent que les événements vécus en Kabylie en avril 2001 se déclinent toujours sous l'expression de printemps noir.

    Passée dans l'usage, si bien qu'elle est adoptée désormais par des ténors politiques et des officiels, la désignation ne traduit pas, dit-on, la dynamique suscitée par la protestation ni le cortège de revendications démocratiques que la lutte a porté. Pour l'histoire, c'est à Akbou, vers la fin du mois d'avril 2001, soit avant la naissance du mouvement des archs en tant que structure, et au moment où l'opinion faisait face au traumatisme généré par les premiers décès parmi les jeunes manifestants, que l'expression «printemps noir» a été employée pour la première fois, dans une déclaration diffusée par un comité local de «suivi et de solidarité». L'auteur de la baptisation, un citoyen qui s'est retrouvé avec d'autres face à l'urgence de limiter un tant soit peu les effets du chaos, et qui s'est retiré depuis, se souvient que les embryons d'organisation n'avaient à l'époque que le souci d'organiser la solidarité avec les victimes et d'effectuer un travail de mémoire. M. Bessa avoue s'être assez vite rendu compte que l'expression avait un sérieux côté anachronique, parce que renvoyant, entre autres, et au-delà de ses connotations «gauchisantes» et rappelant la sémantique politique des années 1970, à des expériences historiques où des espoirs ont été déçus. Ce qui, bien entendu, n'est pas tout à fait le cas du formidable élan protestataire qui a déferlé plus tard sur la Kabylie. L'irruption des premières plates-formes de revendications, que le document d'El Kseur n'a fait que synthétiser des semaines plus tard, puis la coordination qu'il y a eue entre les différentes structures en naissance, ne furent pas suivies du renouvellement des bases conceptuelles du mouvement. Celui-ci continue d'ailleurs à chevaucher entre le parcours de l'entité politique et celui d'un regroupement citoyen s'étant investi de la mission de rendre justice aux victimes de «la répression du pouvoir maffieux et assassin». Plus tard, brûlant un peu les étapes et bousculant les usages, le mouvement présentera son contenu revendicatif comme un «projet de société», rien de moins. Brahim Tazaghart (Lire point de vue en page 4), ancien militant du MCB que la dynamique née en Kabylie depuis trois années ne laisse également pas indifférent, trouve pour sa part que la symbolique du noir s'est outrageusement emparée de la militance, en déteignant sur les instruments et les expressions de la lutte, voire sur la psychologie des jeunes qui forment la base la plus active de la protestation. Notre interlocuteur relève ainsi une sorte de culture du martyr et de la mort, promue via l'érection de stèles et de carrés sacrés dans l'enceinte même des édifices publics, ou encore les brassards du deuil et autres calicots brandis à ce jour. «Le mouvement citoyen a été piégé dans ses concepts improductifs, tant dans sa dénomination que dans ses slogans», constate-t-il. Bezza Benmansour (Lire interview en page 2), l'un des animateurs les plus en vue du mouvement des archs, reconnaît, pour sa part, que le débat concernant la question n'a jamais été mené à l'intérieur du mouvement qui a eu tout le temps à gérer des contraintes autrement plus prosaïques. Il est vrai, en convient notre interlocuteur, que l'expression renvoie beaucoup plus au deuil et à l'agression et ne s'applique que fort peu à une logique de combat et de construction pour laquelle le mouvement aurait dû produire sa sémantique propre. Des avis verraient mieux les événements se décliner sous le vocable de printemps de la citoyenneté, printemps démocratique ou toute autre appellation à l'acception positive. Soit une lecture plus politique de ce qui s'est passé en Kabylie en cette terrible année 2001 et un référent sémantique plus positif et plus opérant pour la lutte.

    Par M. Slimani / Alwatan

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    Les camarades trouvent que le NOIR fait trops Chiite !
    A defaut de recuperer la lutte , on recupere la symantique
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