Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les mauvais chiffres de la deuxième économie mondiale (Le Japon)

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les mauvais chiffres de la deuxième économie mondiale (Le Japon)

    Le Premier ministre Taro Aso a présenté fin décembre un plan global de relance pour un total de 75.000 milliards de yens, soit 600 milliards d'euros ou 13% du PIB, selon une synthèse de l'ambassade de France.

    Près de 84% de ce montant est destiné à des mesures facilitant l'accés aux crédits pour les entreprises à travers des garanties de crédit aux PME ou encore l'acquisition d'actions détenues par les banques. Les 16% du montant du plan de relance restant visent à relancer le marché intérieur avec notamment des chèques de 100 euros distribués à chaque ménage ou la baisse des tarifs aux péages autoroutiers. Ces mesures sont encore en train d'être présentés au Parlement alors que l'autorité du Premier ministre Taro Aso est de plus en plus fébrile. Son taux de popularité serait passé sous la barre des 10%, selon une chaîne de télévision japonaise, après des gaffes à répétition et il vient d'être l'objet d'une rare et violente critique au sein de son propre camp, de la part de Junichiro Koizumi, l'un des dirigeants japonais les plus populaires de l'après-guerre.

    Et aussi
    · Email
    · Print
    La réponse tient en un mot: mal. Le Japon, deuxième puissance économique mondiale, est en pleine débâcle économique. Toutes les statistiques du quatrième trimestre publiées jusqu'à présent augurent d'une catastrophe. Les exportations se sont effondrées de 23,1% sur un an, la production industrielle de 11,9%, les commandes de machines de 16,7%. Le nombre de faillites d'entreprises a bondi de 30,2% en janvier. La confiance des consommateurs est à son plus bas historique.

    Les chiffres du Produit Intérieur Brut (PIB) japonais au quatrième trimestre, attendus lundi, devraient montrer une aggravation spectaculaire de la récession, selon les prévisions des économistes. Ces derniers prédisent en moyenne un plongeon du PIB de 3,0% par rapport au troisième trimestre, et de 11,6% en rythme annuel, selon un sondage réalisé par le quotidien Nikkei auprès de 22 d'entre eux. Le pays est entré officiellement en récession dès le troisième trimestre 2008 (une première depuis 2001), quand son PIB avait reculé de 0,5% par rapport au deuxième trimestre où il s'était déjà contracté de 0,9%.

    La Banque du Japon ne voit pas de retour à la croissance avant 2010. Certains économistes s'attendent même à ce que la contraction de la deuxième économie mondiale dépasse largement le record de l'après-guerre atteint au premier trimestre 1974 en plein choc pétrolier. Le PIB avait alors marqué un recul de 13,1% en rythme annuel.

    La saison des résultats trimestriels des entreprises, qui vient de s'achever, a confirmé l'ampleur du désastre: presque tous les grands groupes japonais prévoient de finir l'exercice dans le rouge, beaucoup ont annoncé des milliers de licenciements.

    Le géant de l'automobile Nissan prévoit ainsi 20.000 suppressions de postes. Le taux de chômage a connu en janvier sa plus forte poussée de l'histoire, passant en un mois de 3,9% à 4,4%.

    Même si les statistiques de l'OCDE indiquent que les services représentent une part plus importante dans le PIB japonais que l'industrie, l'économie de la deuxième puissance économique mondiale repose en grande partie sur ses entreprises exportatrices. Le Japon est considéré comme le numéro un dans l'automobile (Toyota, Nissan, Honda, etc) tout comme dans l'électronique (Sony, Canon, Sharp, Panasonic, Toshiba, etc). Cette année, les exportations ont subi de plein fouet la hausse des matières premières et le ralentissement économique global. L'économie japonaise est donc touchée en plein coeur.

    - AFP
Chargement...
X