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Al Akhawayn, enclave universitaire anglophone au Maroc

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  • Al Akhawayn, enclave universitaire anglophone au Maroc

    IFRANE, Maroc (AFP) — L'endroit est irréel: un campus de 75 hectares doté d'installations ultra-modernes, dispensant des cours exclusivement en anglais et situé au coeur du Moyen-Atlas, à 1.650 mètres d'altitude. Bienvenue à l'université Al Akhawayn d'Ifrane.

    "C'est le Maroc tel qu'on voudrait qu'il soit", murmure Mehdi Kettani, un étudiant en ingéniérie. Driss Ouaouicha, le président de cet établissement atypique, préfère parler d'"une université marocaine qui a choisi le modèle américain".

    Quelque 1.300 étudiants (moitié filles, moitié garçons) - dont une centaine d'étrangers - fréquentent cette université, inaugurée en janvier 1995 par le roi du Maroc Hassan II et le prince héritier (futur souverain) Abdallah d'Arabie saoudite, en présence de nombreuses personnalités dont Yasser Arafat.

    Des bâtiments immaculés aux toits de tuiles rouges abritent locaux administratifs, salles de classe, bibliothèques, amphithéâtres, restaurants et logements pour étudiants(e)s dans un cadre magnifique, au milieu d'espaces verts manucurés.

    Une mosquée, réplique en miniature de la Koutoubia de Marrakech, une salle omnisports, des courts de tennis et une piscine olympique complètent le tableau.

    Les lieux sont d'une propreté clinique, déconcertante: pas d'affiches ou de tags irrévérencieux sur les murs, du personnel de sécurité et une armée d'agents d'entretien en uniformes blancs déambulent inlassablement dans les allées, prompts à traquer le moindre mégot ou cadavre de chewing gum.
    L'alcool et la drogue sont évidemment bannis sur le campus et les chambres fouillées de façon aléatoire. Garçons et filles habitent des bâtiments séparés et il est interdit de se trouver dans la chambre d'un étudiant du sexe opposé.

    Trois cycles d'études sont proposés à Al Akhawayn: commerce/finance, ingéniérie et sciences sociales/relations internationales. Les cours sont en anglais mais l'apprentissage de l'arabe et du français est obligatoire, souligne Youssra Benchrif, responsable de la communication externe.
    Les étudiants du cycle commerce/finance disposent d'une réplique de salle de marché plus vraie que nature pour s'initier au métier de trader.

    Les enseignants sont majoritairement anglo-saxons mais plusieurs sont marocains. Les diplômes (licences, masters) sont reconnus par plusieurs universités nord-américaines (dont Georgetown, à Washington, et Laval, au Québec), japonaises et européennes (dont Sciences Po Paris).

    Les frais de scolarité (logement compris) avoisinent les 10.000 euros par an. Quand on sait qu'un cursus universitaire moyen est de 4 ans et que les autres facultés du royaume sont gratuites, on comprend aisément qu'Al Akhawayn soit jalousée et qualifiée d'établissement pour "gosses de riches".

    Pourtant, affirme Youssra Benchrif, 30% des étudiants sont soit boursiers, soit bénéficiaires de prêts. Et les résultats sont là: officiellement, 95% des diplômés trouvent un travail dans l'année suivant leur "graduation". Pas mal, dans un pays où le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) était de 17,2% en 2007 (chiffres officiels).

    "Notre démarche est pragmatique, explique Driss Kettani, un professeur d'ingéniérie. Nous avons souhaité prendre ce que l'enseignement traditionnel offre de mieux pour le conjuguer avec le côté pragmatique des Anglo-Saxons. De ce point de vue, Al Akhawayn est un modèle pour les universités et la société marocaines en général".


    Source : AFP

  • #2
    C'est bien sa, sa donne le choix aux universitaires de se diriger soit vers le francais en etant francophone soit vers l'anglais en étant anglophone.

    Sa ouvre des perspectives et sa donne des bagages en plus pour la vie futur.

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    • #3
      http://www.aui.ma/

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