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    Saidal en phase de devenir un géant de l’industrie pharmaceutique

    19-01-2009


    Par Badiaa Amarni

    Le Groupe Saidal, leader dans la production pharmaceutique en Algérie, essentiellement pour le médicament générique, a établi un programme ambitieux pour se développer davantage les années à venir, notamment après la décision de l’Etat de mettre un terme aux exportations des médicaments produits localement. Cette société envisage la mise en place de plusieurs unités, à travers l’Algérie, de fabrication de médicaments, chacune dans une spécialité bien définie.

    Spécialisation des unités de fabrication

    A Annaba, il s’agira de produire des antidépresseurs, à Alger et Oran des médicaments cardio-vasculaires, à Tizi Ouzou des médicaments contre les problèmes hormonaux, à Sétif des antidiabétiques, à Cherchell des anticancéreux et à Constantine des produits biopharmaceutiques, entre autres les vaccins.

    Une enveloppe évaluée entre 200 et 300 millions de dollars sera consacrée à cet investissement important, à raison de 30 millions de dollars par unité. C’est ce que ce que nous a annoncé le directeur général du groupe pharmaceutique, Rachid Zaouani, qui ajoute que les locaux sont déjà disponibles.

    Cette stratégie de spécialisation des unités de fabrication par classe thérapeutique a pour objectif de satisfaire le marché algérien futur dont les besoins vont en croissance, en raison du vieillissement de la population.

    Le DG de Saidal fera remarquer que la consommation du médicament va augmenter et risque d’alourdir davantage la facture réservée à l’importation. C’est pour justement contribuer à réduire cette facture allouée aux produits pharmaceutiques que Saidal est en train de consentir davantage d’efforts.

    Celui-ci ne se limite pas à cela, puisque le groupe, en plus de satisfaire la demande du marché national, compte améliorer sa politique d’exportation vers les pays africains et arabes.

    A la conquête des marchés africain et arabe

    Selon M. Zaouani, les exportations de Saidal sont faibles, car on en est encore au stade de l’enregistrement de nos médicaments dans les régions subsahariennes. En 2007, seulement 1 million de dollars ont été exportés vers plusieurs régions de l’Afrique, entre autres le Niger, le Mali, le Yémen et le Sénégal. Jugeant insignifiante cette exportation, et parce que l’Algérie ne possède pas de ticket d’entrée sur le marché européen, le Groupe Saidal dit cibler l’Afrique et les pays arabes, entre autres la Mauritanie et le Maroc. Pour ce faire, une stratégie de développement des médicaments antifongiques utilisés pour lutter contre les maladies qui se développent en Afrique, notamment le paludisme, pour ne citer que cette pathologie, est en train d’être mise en place, nous explique notre interlocuteur. «Nous ambitionnons de satisfaire les besoins du marché africain et aider nos voisins à se soigner. Nous avons établi un programme dans le cadre de notre stratégie commerciale d’exportation et nous nous attelons à le réaliser», dira M. Zaouani.

    Et d’annoncer la volonté de son entreprise de mettre en place une petite unité de production qui sera localisée à Tamanrasset. Et parce que le groupe se développe, ses besoins en matière de ressources humaines suivent. Aussi, «l’année 2008 a vu le recrutement de près de 300 personnes et pour le deuxième semestre de l’année en cours il est envisagé de recruter le même nombre ou plus encore, si tout se présente bien», fera savoir son directeur général. Actuellement, l’entreprise emploie un effectif de 4 600 personnes et avec la
    réalisation d’autres unités, 6 000 emplois supplémentaires seront créés, dont 60% concernent des universitaires. De ce fait, Saidal comptera à l’avenir un nombre avoisinant les 10 000 employés. Sollicité pour donner son avis sur la mesure prise par le gouvernement visant à interdire l’importation de médicaments produits localement, le DG de Saidal a déclaré que c’est là «une décision très importante qui touche à l’industrie pharmaceutique algérienne, car elle vient en aide à de nombreuses sociétés qui, jusque-là, suffoquaient et risquaient de fermer». D’ailleurs, nous-mêmes «avons été exposés à une concurrence très agressive qui a fait que notre croissance a été sensiblement réduite». «Nous étions concurrencés par les multinationales, mais malgré cela nous avons réussi à garder nos parts de marché, et parvenons à placer nos produits à côté de ces géants», a encore indiqué M. Zaouani. Ce dernier a rappelé la présence en Algérie de 4 000 laboratoires qui importaient des médicaments, et «avec tout cela, Saidal a pu résister et c’est là un gage que le citoyen fait confiance à nos produits qui répondent aux normes et standards internationaux de qualité et de
    sécurité». En somme, la décision du gouvernement est venue à temps à un moment crucial où la croissance du Groupe a commencé à être réellement touchée, passant de 24 à 8%. Cette décision, commente notre interlocuteur, «encourage l’investissement dans ce domaine où il est encore permis de rêver».

    Contrôle de la qualité et lutte contre la contrefaçon
    Interrogé sur la question du respect de la sécurité et de l’hygiène dans le processus de fabrication du médicament, le directeur général a expliqué que «c’est une industrie très règlementée et chaque lot doit être contrôlé car le produit s’adresse à une catégorie de population déjà malade».
    Selon lui, 20% du personnel travaille dans la gestion et l’assurance de la qualité, et chaque site est doté de son propre laboratoire de contrôle agréé par le ministère de la Santé.

    Au sujet du problème lancinant de la contrefaçon, qui touche à tous les secteurs d’activité de par le monde, y compris en Algérie, notre
    interlocuteur souligne que «même si nous ne disposons pas de rapports sur cette question et qu’il y a des instances habilitées à faire ce travail de contrôle, nos délégués passent quand même dans les officines pour racheter des échantillons à même de les contrôler et de vérifier leur conformité».

    Pour le moment, il n’y a rien à signaler à ce propos, rassure le DG du Groupe Saidal, qui déclare que l’entreprise compte poursuivre ses efforts et tracer un avenir pour l’industrie pharmaceutique nationale.
    B. A.
    Saidal par les chiffres

    Il faut savoir que le Groupe Saidal est composé de 7 unités de production, dont trois sont situées à Alger, une à Cherchell, une à Médéa, une autre à Constantine, et deux autres, respectivement à Annaba et à Batna. Doté de 56 lignes de production qui fabriquent la majorité des formes pharmaceutiques, le groupe possède des capacités de production estimées à 200 millions d’unités.
    En 2008, cette entreprise a vendu 132 millions de boîtes. Avec un chiffre d’affaires de 10 milliards de dinars, Saidal détient pas moins de 33% de parts du marché national.

    Pour l’année 2007, le taux de croissance était de l’ordre de 24%. Un taux jugé appréciable par les responsables de cette entreprise avant de chuter à 8% en 2008.En 2009, il est prévu une croissance de 40%.
    Les nouveautés lancées par Saidal depuis près de trois ans concernent 150 nouveaux produits de différentes nouvelles classes thérapeutiques. Le Groupe Saidal est en phase de développement d’une cinquantaine de produits, alors qu’environ 50 autres sont au niveau du ministère de la Santé pour enregistrement.
    B. A.
    Prodiphal, une société pour le générique
    La Sarl Prodiphal, spécialisée dans la production pharmaceutique, est implantée dans la zone industrielle de Rouiba.S’étendant sur une superficie de 10 000 m2, dont 7 000 couverts, cette entreprise produit des formes médicamenteuses sèches, liquides et pâteuses et ce, grâce à ses 5 lignes de production.Cette usine fabrique aussi bien des médicaments génériques que des spécialités, pour le compte de grandes multinationales qui lui ont
    attribué les brevets nécessaires, nous a indiqué son directeur général M. Fethi Belarbi à l’occasion de la visite de Abdelhamid Temmar dans les zones industrielles d’Oued Smar et de Rouiba.Les responsables de l’usine ont posé au ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements un véritable problème d’assainissement. Selon le responsable du site, l’usine fait face à des problèmes de voirie, de déchets ménagers et industriels qui ne sont pas traités, de même qu’à des inondations. Il est difficile de continuer à fabriquer des médicaments dans des conditions aussi lamentables, avait indiqué le responsable du site.A combien se chiffrent les autres problèmes auxquels fait face l’industrie pharmaceutique nationale ? Très nombreux sansdoute, et les producteurs ont eu l’occasion de les exposer à chaque occasion.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT
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