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Mehri s’appuie sur la loi française de 1999 et affirme: «Le pardon ne règle rien»

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  • Mehri s’appuie sur la loi française de 1999 et affirme: «Le pardon ne règle rien»

    Plutôt que des excuses qui ne sont après tout que superficielles, voire «sentimentales et impalpables», Abdelhamid Mehri pense qu’il est plus judicieux et plus utile pour l’Algérie «d’étudier les retombées juridiques internationales de la loi française de 1999 reconnaissant la guerre d’Algérie», une guerre non reconnue en son temps et menée, a-t-il relevé, «en violation flagrante du droit et des conventions internationales».

    Au lieu de se focaliser sur la loi française du 23 février 2005, «qui ne concerne pas les Algériens autant qu’elle concerne les Français», notre pays serait plus inspiré d’étudier «la loi du 19 octobre 1999 par laquelle le législateur français a reconnu la guerre d’Algérie, désignée jusqu’à cette date par l’euphémisme «événements d’Algérie», a dit hier à Alger Abdelhamid Mehri, lors d’une émission radiophonique consacrée aux relations algéro-françaises.

    «Nous n’avons pas (en Algérie) suffisamment étudié le sens et les retombées de cette loi», a dit le vieux militant de la cause nationale et ancien haut responsable de l’Etat algérien lors du forum de la radio culturelle, à diffuser aujourd’hui, expliquant que «du point de vue juridique, une telle décision devrait avoir des suites et des retombées» avec effet rétroactif. «La guerre est réglementée par le droit, la coutume et les traités internationaux.

    La question qui se pose est de savoir comment la France, pays membre du Conseil de sécurité et se prévalant d’être la citadelle des droits de l’homme, a-t-elle pu mener durant sept ans et demi une guerre en dehors du droit international.

    Comment a-t-elle pu également mobiliser à ses côtés les forces des pays de l’OTAN», s’est interrogé l’ancien secrétaire général du FLN. «La France a-t-elle respecté toutes ces lois ? La réponse est naturellement, non. Et quand on évoque la torture et les massacres commis sur des Algériens, il se trouve des courants français qui les assimilent à des actes individuels.
    Non, l’Etat français est responsable de ces crimes car il a mené une guerre en dehors des règles et de la loi», a-t-il encore asséné, affirmant qu’il s’agit là d’une «question essentielle et fondamentale» pour la mémoire des Algériens.

    Concernant la réclamation d’excuses de la France pour ses crimes, M. Mehri trouve que cette requête «n’est absolument pas au niveau du traitement qui doit être réservé aux questions fondamentales passées, présentes ou à venir» qui se posent entre l’Algérie et la France», qualifiant de telles demandes tantôt de «réactions sentimentales et superficielles», tantôt d’«immatérielles, impalpables et inutiles», dont «l’Algérie n’a pas besoin», au demeurant.

    «Nous sommes pour une réaction structurée, profondément étudiée, qui prenne en considération la totalité de nos droits et les nouvelles données internationales», a poursuivi l’ancien ambassadeur d’Algérie à Paris, ajoutant : «Nous restons soucieux des bonnes relations qui doivent lier l’Algérie et la France».

    «Aucun intérêt à tirer de l’UPM»

    Interrogé sur la possibilité de réclamer des indemnités matérielles, M. Mehri a estimé que «l’Algérie ne doit abandonner aucun de ses droits légitimes sur la France, y compris ceux matériels».

    Le militant historique a en outre réaffirmé qu’il n’y a pas de «volet secret dans les accords d’Evian», indiquant que «les volets jugés par le CNRA défavorables à l’Algérie ont pu être «dépassés par les gouvernements algériens successifs».

    Au sujet de l’adhésion de notre pays à l’UPM, il a indiqué qu’il n’y voit aucun intérêt «ni matériel ni de prestige». Dans la foulée, il se demande pourquoi nous avons été «incapables d’édifier une union avec nos voisins directs».

    Invité enfin à commenter les appréciations de la vox populi algérienne estimant que «l’Algérie n’est pas encore indépendante et qu’elle reste sous l’influence de la France», M. Mehri s’est voulu philosophique : «L’indépendance est comme la foi chez le croyant. Elle croît et décroît», a-t-il dit.

    Le Jeune Indépendant

  • #2
    Voilà une bonne gifle pour Belkhadem, qui reclame des excuses.Il faut dire aussi que Mehri est d'une autre carrure.
    Affaire interessante et à suivre .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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