L’appât du gain facile n’a, décidément, aucune limite. La fraude et le plagiat ont atteint le créneau (ô combien noble !) du livre. Les plagiaires ne s’attaquent pas aux livres littéraires qui se vendent peu et par conséquent, peu rentables mais aux livres parascolaires. Leur domaine de prédilection qui offre des proies faciles est, plutôt, le livre parascolaire.
Si des enseignants ou des inspecteurs, sommités reconnus dans le domaine, se sont essayés à produire des livres extrascolaires, c’est avant tout dans un souci pédagogique et sans but lucratif.
Nous découvrons, souvent, des manuels de haute facture qui honorent leurs auteurs. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de tous ces producteurs de bouquins.
Lorsque des photocopies, bien que de piètre qualité, reprennent fidèlement les livres de conjugaison importés d’Outre-mer, le problème ne se pose qu’en termes de plagiat.
Cependant, là où le bât blesse, c’est lorsque des apprentis-sorciers que rien ne prédestine à la pédagogie, commencent à produire “des livres” de français, bourrés de fautes. Les étals des vendeurs en foisonnent. Ceux que nous avons eu à consulter traitent de toutes les matières.
Ainsi, un manuel édité à l’intention des élèves de cinquième année et s’intitulant “Toutes les matières”, est un exemple significatif de la légèreté avec laquelle on traite nos enfants.
Si on peut passer sur certaines fautes d’orthographe, imputables à la frappe, on ne peut, en revanche, admettre que le conditionnel présent (je voudrais) soit pris pour le futur simple (je voudrai).
L’exercice proposé demandait à l’élève de mettre chaque verbe (j’ai voulu, je voudrais, je voulais) dans la case correspondante (passé composé, futur, imparfait).
L’élève, détenteur du livre, n’a pas hésité à classer les trois verbes aussi fidèlement que le suggère l’énoncé, c’est-à-dire “je voudrais (avec “S”) à la case “futur”. La correction portée sur la dernière page lui donne entièrement raison, ce qui est pourtant faux. L’orthographe grammaticale n’est pas en reste, puisque se basant sur la règle des “deux verbes qui se suivent”, l’auteur ne se gêne pas d’écrire “après avoir travers-er (à l’infinitif)”, sans regard aucun à l’auxiliaire avoir. Nous remplisson (sans “S”) et autres fautes ne semblent pas déranger l’auteur du livre, édité à Kouba, pour vendre un concentré de fautes à... 200 dinars.
Ecœurant ! La question mérite un regard des services publics car il ne s’agit plus de l’imitation de produits d’entretien ou d’articles de ménage.
Par La Dépêche de Kabylie
Si des enseignants ou des inspecteurs, sommités reconnus dans le domaine, se sont essayés à produire des livres extrascolaires, c’est avant tout dans un souci pédagogique et sans but lucratif.
Nous découvrons, souvent, des manuels de haute facture qui honorent leurs auteurs. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de tous ces producteurs de bouquins.
Lorsque des photocopies, bien que de piètre qualité, reprennent fidèlement les livres de conjugaison importés d’Outre-mer, le problème ne se pose qu’en termes de plagiat.
Cependant, là où le bât blesse, c’est lorsque des apprentis-sorciers que rien ne prédestine à la pédagogie, commencent à produire “des livres” de français, bourrés de fautes. Les étals des vendeurs en foisonnent. Ceux que nous avons eu à consulter traitent de toutes les matières.
Ainsi, un manuel édité à l’intention des élèves de cinquième année et s’intitulant “Toutes les matières”, est un exemple significatif de la légèreté avec laquelle on traite nos enfants.
Si on peut passer sur certaines fautes d’orthographe, imputables à la frappe, on ne peut, en revanche, admettre que le conditionnel présent (je voudrais) soit pris pour le futur simple (je voudrai).
L’exercice proposé demandait à l’élève de mettre chaque verbe (j’ai voulu, je voudrais, je voulais) dans la case correspondante (passé composé, futur, imparfait).
L’élève, détenteur du livre, n’a pas hésité à classer les trois verbes aussi fidèlement que le suggère l’énoncé, c’est-à-dire “je voudrais (avec “S”) à la case “futur”. La correction portée sur la dernière page lui donne entièrement raison, ce qui est pourtant faux. L’orthographe grammaticale n’est pas en reste, puisque se basant sur la règle des “deux verbes qui se suivent”, l’auteur ne se gêne pas d’écrire “après avoir travers-er (à l’infinitif)”, sans regard aucun à l’auxiliaire avoir. Nous remplisson (sans “S”) et autres fautes ne semblent pas déranger l’auteur du livre, édité à Kouba, pour vendre un concentré de fautes à... 200 dinars.
Ecœurant ! La question mérite un regard des services publics car il ne s’agit plus de l’imitation de produits d’entretien ou d’articles de ménage.
Par La Dépêche de Kabylie
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