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La région berbérophone boycottée par le pouvoir en Algérie ?

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  • La région berbérophone boycottée par le pouvoir en Algérie ?

    D’aucuns pensaient que la mise en quarantaine, par les arouch lors des événements de Kabylie, de tous les officiels, était définitivement abandonnée avec le dialogue entamé entre le mouvement citoyen et le pouvoir, sanctionné, rappelons-le, par plusieurs mesures d’apaisement dont, entre autres, la prise en charge effective des victimes du Printemps noir et leurs ayants droit ; ainsi que l’engagement de l’Etat à satisfaire graduellement les revendications contenues dans la plate-forme d’El-Kseur.

    Or, si du côté du mouvement citoyen, cette mise en quarantaine a été bel et bien abandonnée, tout semble indiquer que celle-ci a été aussitôt reprise par… le pouvoir lui-même. Du moins pour la wilaya de Bouira.

    En effet, depuis la levée de cette mesure par les arouch, les parties berbérophones de la wilaya de Bouira qui avaient, pendant plusieurs années, refusé toute visite d’officiels, se sont vu pénalisées même après cette levée. La région de M’chedallah dans son intégralité, avec ses six communes ; la daïra de Haïzer et d’une manière plus prononcée la commune de Haïzer, ainsi que celles d’Ath-Laâziz et Aïn-Turk dans la daïra de Bouira, les communes d’El-Adjiba et Ouled Rached dans la daïra de Bechloul, souffrent énormément du manque de projets et autres enveloppes octroyées à l’occasion de visites ministérielles

    . Pourtant, ce n’est pas les visites de ministres qui manquent : en l’espace de 40 jours, depuis le 29 décembre dernier, pas moins de sept ministres et deux hauts responsables ont rendu visite à la wilaya de Bouira sans que personne, parmi ces hôtes de la wilaya, fasse un crochet au niveau des communes citées.

    Ainsi, ni Noureddine Bouterfa, DG de la Sonelgaz, ni Rachid Benaïssa, ou encore Amar Ghoul (ce dernier inspecte uniquement les projets d’autoroute), Azeddine Mihoubi, Djamel Ould Abbas, Benbouzid, Lakhdar Felioune, DG de l’administration pénitentiaire et tout récemment, Tayeb Louh et après lui, Ghoulamallah, aucun d’eux n’a été du côté de ces deux régions déshéritées et totalement abandonnées.

    Le programme semble être tracé machinalement : on commence par Lakhdaria, puis Aïn-Bessem, Sour-El- Ghozlane et enfin Bouira. Avec cependant, certaines exceptions de ministres qui ont bifurqué par la daïra de Bechloul et la commune de Taghzout dans la daïra de Haïzer. Il est vrai que l’actuel wali multiplie les sorties dans ces régions berbérophones, au même titre que les autres régions de la wilaya mais, ces sorties seraient plus bénéfiques si elles étaient appuyées par des virées ministérielles : tout le monde sait qu’un ministre ne vient jamais les mains vides.

    Cela est d’autant plus vrai que les régions de M’chedallah et Haïzer souffrent cruellement du manque d’investissements n’ayant pas encore de zones d’activité dignes de ce nom pouvant attirer les investisseurs. Toujours est-il, le sentiment d’abandon est largement ressenti par les populations de ces régions qui n’arrivent plus à s’expliquer cette situation. Une situation vécue depuis longtemps déjà et pour laquelle des députés et des élus de l’APW avaient promis d’y remédier. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. Les deux régions souffrent toujours. Jusqu’à quand ?

    Par le Soir

  • #2
    Chat échaudé craint l'eau froide!!!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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