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Ahmed Rechrech, Ma vision

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  • Ahmed Rechrech, Ma vision

    Le recueil de citations intitulé Ma Vision, paru en France chez Edilivre Editions, de son auteur Ahmed Rechrech, est «dense».

    Des citations récapitulant des expériences vécues par ce poète de Constantine au long d’une vie bouleversée mais non moins riche en enseignements. Ahmed Rechrech,, tel qu’il a signé son recueil, y propose des réflexions promptes sur des sujets variés. Des réponses profondes qui, plutôt, prêtent à réflexion. Ce faisant, l’accessibilité du verbe utilisé pour transmettre une telle «vision» accorde beaucoup de lucidité au texte. Un texte «osé» au point que la témérité, cette vertu ô combien salutaire pour un intellectuel, y devient le message essentiel.

    En tout cas, on y ressent les revers de la vie qui, à défaut d’«inciter cet homme de lettres à mourir», l’ont emmené à défier ses égarements pour en extraire les remèdes.

    Diplômé en littérature française, il enseigna le français après avoir interrompu ses études pour aller servir sous les drapeaux. Il a été dégradé à deux reprises pour sortir de l’armée avec le grade de caporal. Puis, il travaillera dans la presse comme journaliste (au journal le Libre sous la direction de l’ex-officier des services de renseignements algériens Hicham Aboud) avant d’exercer dans une prison comme officier de rééducation. Et de se convertir dans l’entreprenariat après qu’il ait démissionné de son poste. Il «pondra» dans Ma Vision que : «L’enfer est clément, moins exécrable que la prison, dans la mesure où l’enfer a le mérite de contenir des procès justes».

    Bref, les citations recueillies dans Ma Vision, bien que construites dans un style lyrique, définissent un vécu bien réel. Ahmed Rechrech, auteur de Sourire aux Maux (son recueil de poèmes), y promet une suite ( Ma Vision II). Une suite plus «mûre», selon ses dires. Il bouillonne de rêves d’écriture. Et ce n’est pas le seul ouvrage qu’il prépare. Le canevas de son premier roman est fin prêt. Un roman d’investigation qui a pour thème le scandale financier ayant ébranlé, il y a quelques années, l’Algérie, œuvre de son «golden boy», le patron du groupe Al Khalifa.

    Fruit de plus de quatre années d’enquête, il donnera le la à un deuxième recueil de poèmes. Des poèmes racontant la mafia politico financière» et celle des «tribunaux». Un recueil qui, précise-t-on, aura pour titre : Maux souriants.

    À moins que ce poète n’ait pas affaire à des embûches, puisse-t-il cette fois-ci éditer ses œuvres en Algérie, à l’intention du lectorat algérien. C’est dire qu’à force de «sourire aux maux, les maux deviennent souriants». Sa première expérience au sein du monde de l’édition fut ainsi difficile.

    Une expérience qui l’a contraint à se diriger vers des maisons d’édition étrangères. Sauf qu’il faut préciser qu’un argument «subjectif » a bloqué la diffusion de son premier ouvrage, Sourire aux Maux, publié par l’Office des publication universitaires (OPU). Parce qu’un poème, dit-il, a été jugé «choquant» et «vexant» à l’égard de la famille révolutionnaire. Un poème intitulé Droit de mon âne où Ahmed Rechrech disait :

    Je ne suis ni fils de chahid
    Ni enfant de moudjahid
    Je ne suis ni fils de harki
    Ni enfant du maquis
    Je ne sais qui je suis
    Car on m’a voulu anonyme
    Mais je sais que je suis
    Le propriétaire d’un âne
    Qui
    Lui
    Par contre
    A fait la révolution algérienne

    Par le soir
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