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La littérature pour enfants en débat à l'université de Médéa

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  • La littérature pour enfants en débat à l'université de Médéa

    L’université de Médéa abrite depuis lundi dernier une rencontre nationale sur la littérature pour enfants, un secteur délaissé par les éditeurs algériens bien que la demande sur le marché reste très forte.

    Ont pris part à cette rencontre de nombreux universitaires et écrivains nationaux et étrangers. Un événement organisé par la direction de la culture avec le concours de l’association Bencheneb et du centre universitaire.

    Etalée sur trois jours, cette rencontre permettra aux gens du domaine de se pencher sur trois axes différents, à savoir le conte pour enfants, la poésie et le théâtre. Ces derniers feront l’objet d’une approche analytique approfondie et cela dans le souci de cerner les contours de ce genre littéraire et d’identifier les conditions favorables à son évolution.

    Lors de la première journée, le professeur Hocine Fillali de l’université de Béchar a traité dans sa communication les spécificités de la littérature pour enfants qui doit respecter certaines règles, s’agissant d’une œuvre littéraire destinée à un jeune lecteur influençable. Sur ce thème, les œuvres littéraires pour enfants doivent être soumises à une étude tant sur le plan affectif qu’émotionnel, mais elles doivent aussi prendre en compte le milieu social de l’enfant. Cette dernière remarque se justifie car, hormis les contes et les histoires éducatives, nul éditeur n’a tenté de présenter des œuvres qui aideraient l’enfant à élargir sa vision et contribueraient à l’ouverture de son esprit pour lui permettre d’appréhender la culture non plus dans sa dimension nationale mais universelle.

    Pour le conférencier, l’enfant doit s’identifier dans les œuvres qui lui sont proposées et cela à travers le choix des personnages et le message véhiculé. Les contes ne doivent aucunement constituer «un facteur d’agression» sur l’esprit de l’enfant ou «un moyen de le détacher de sa réalité», dira M. Fillali. Ce dernier point mérite d’être développé. Qu’est-ce qu’un conte agressif ? Que veut dire un détachement de la réalité de l’enfant à travers un conte ? N’est-ce pas là juste des euphémismes pour défendre «l’algérianisation» de tout conte ou histoire universels, comme on le fait déjà ?

    M. Fillali dira par ailleurs que les éditeurs ne consacrent pas assez d’attention aux œuvres qui s’adressent aux lecteurs passant de l’enfance à l’adolescence. Durant ces trois jours de débats, les participants aborderont l’approche objective dans le texte littéraire pour enfants, la littérature pour enfants en Algérie et sa relation avec les problèmes de l’enfance et l’apport de la littérature populaire et dupatrimoine national dans l’essor de ce genre de littérature.

    Cette rencontre vient à point nommé, car la littérature pour enfants en est encore au stade embryonnaire en Algérie et, si quelques rares éditeurs font des efforts pour produire des livres de bonne facture et à bon bons prix, il reste encore beaucoup à faire.

    Par la Tribune
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