La joueuse israélienne Shahar Peer s’étant vu refuser un visa pour les Émirats Arabes Unis, les instances dirigeantes du tennis envisagent de supprimer le tournoi de Dubaï du calendrier.
L’Open de Dubaï est depuis plusieurs années une escale privilégiée pour les meilleurs joueurs et joueuses de la planète. Le tournoi émirati s’est bâtit une solide réputation à coups de millions de dollars, et tout le monde s’en félicitait jusque là. Mais si l’intrusion du business dans le sport ne semble gêner personne, celle de la politique fait encore réagir. En refusant un visa à la joueuse israélienne Shahar Peer, les Émirats Arbes Unis, et a fortiori Dubaï, se sont fait une très mauvaise publicité. D’autant plus qu’ils envisagent de récidiver en rejetant également la demande du joueur de double Andy Ram, membre de l’équipe d’Israël de Coupe Davis, pour le tournoi masculin prévu la semaine prochaine.
Les organisateurs du tournoi ont tenu à justifier leur décision en invoquant les risques d’un possible boycott des supporteurs. "La sensibilité de l'opinion publique reste forte au Proche-Orient et nous pensons que la présence de Mlle Peer aurait été vécue comme une agression par nos supporteurs qui ont regardé en direct à la télévision l'offensive contre Gaza", déclare le directeur du tournoi dans un communiqué. "Mlle Peer a été personnellement l'objet de manifestations hostiles lors d'un autre tournoi en Nouvelle-Zélande il y a quelques semaines. Des inquiétudes sont nées concernant sa sécurité et le fait que sa présence pouvait provoquer des manifestations similaires", ajoute Salah Tahlak.
Les instances officielles du tennis féminin (WTA) n’ont pas tardé à exprimer leur déception face à une telle décision, contraire aux valeurs sportives et, notamment, au principe d’équité. "C’est un principe fondamental et indispensable pour notre crédibilité en tant qu’organisation sportive" a déclaré Larry Scott, président du WTA Tour, dans des propos rapportés par The Guardian. Le tournoi ne sera pas annulé cette année, mais la WTA et l’ATP pourraient prendre des mesures radicales à l’occasion d’une réunion prévue le mois prochain à Indian Wells. "Nous prendrons une décision sur ce qui doit être fait seulement après consultation des joueurs et des directeurs de tournoi. Nous n’avons pas encore fixé de date. C’est un choc qui doit être digéré".
Shahar Peer, déjà victime des protestations de supporteurs pro-palestiniens au tournoi d’Auckland, regrette évidemment cet incident. "J’ai toujours pensé que sport et politique ne devraient pas être mélangés" a-t-elle déclaré. Une opinion partagée par plusieurs joueuses du circuit, notamment Amélie Maursesmo, qui juge cette décision "inacceptable". La réaction la plus vive est venue du président de la Fédération israélienne de tennis, Michael Klein, pour qui la sanction en passe d’être infligée au tournoi "doit être si sévère que plus jamais personne n’essayera de boycotter un athlète". Il en va de la crédibilité du tennis professionnel.
lesdessousdusport
L’Open de Dubaï est depuis plusieurs années une escale privilégiée pour les meilleurs joueurs et joueuses de la planète. Le tournoi émirati s’est bâtit une solide réputation à coups de millions de dollars, et tout le monde s’en félicitait jusque là. Mais si l’intrusion du business dans le sport ne semble gêner personne, celle de la politique fait encore réagir. En refusant un visa à la joueuse israélienne Shahar Peer, les Émirats Arbes Unis, et a fortiori Dubaï, se sont fait une très mauvaise publicité. D’autant plus qu’ils envisagent de récidiver en rejetant également la demande du joueur de double Andy Ram, membre de l’équipe d’Israël de Coupe Davis, pour le tournoi masculin prévu la semaine prochaine.
Les organisateurs du tournoi ont tenu à justifier leur décision en invoquant les risques d’un possible boycott des supporteurs. "La sensibilité de l'opinion publique reste forte au Proche-Orient et nous pensons que la présence de Mlle Peer aurait été vécue comme une agression par nos supporteurs qui ont regardé en direct à la télévision l'offensive contre Gaza", déclare le directeur du tournoi dans un communiqué. "Mlle Peer a été personnellement l'objet de manifestations hostiles lors d'un autre tournoi en Nouvelle-Zélande il y a quelques semaines. Des inquiétudes sont nées concernant sa sécurité et le fait que sa présence pouvait provoquer des manifestations similaires", ajoute Salah Tahlak.
Les instances officielles du tennis féminin (WTA) n’ont pas tardé à exprimer leur déception face à une telle décision, contraire aux valeurs sportives et, notamment, au principe d’équité. "C’est un principe fondamental et indispensable pour notre crédibilité en tant qu’organisation sportive" a déclaré Larry Scott, président du WTA Tour, dans des propos rapportés par The Guardian. Le tournoi ne sera pas annulé cette année, mais la WTA et l’ATP pourraient prendre des mesures radicales à l’occasion d’une réunion prévue le mois prochain à Indian Wells. "Nous prendrons une décision sur ce qui doit être fait seulement après consultation des joueurs et des directeurs de tournoi. Nous n’avons pas encore fixé de date. C’est un choc qui doit être digéré".
Shahar Peer, déjà victime des protestations de supporteurs pro-palestiniens au tournoi d’Auckland, regrette évidemment cet incident. "J’ai toujours pensé que sport et politique ne devraient pas être mélangés" a-t-elle déclaré. Une opinion partagée par plusieurs joueuses du circuit, notamment Amélie Maursesmo, qui juge cette décision "inacceptable". La réaction la plus vive est venue du président de la Fédération israélienne de tennis, Michael Klein, pour qui la sanction en passe d’être infligée au tournoi "doit être si sévère que plus jamais personne n’essayera de boycotter un athlète". Il en va de la crédibilité du tennis professionnel.
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