Le Président s'est adressé aux habitants de l'Outre-mer, après avoir reçu leurs élus à l'Élysée.Les grévistes du LKP se méfient des « presque 200 € » annoncés.
Après un mois de révolte contre la vie chère en Guadeloupe, Nicolas Sarkozy s'est adressé à l'Outre-mer, hier soir, sur RFO, affirmant« comprendre et partager le sentiment d'injustice ». Entouré de plusieurs ministres, il venait de recevoir à l'Élysée une trentaine d'élus des Antilles, de Guyane et de la Réunion, la plupart de gauche. En réponse à la « désespérance », le chef de l'État a servi un cocktail d'annonces, de propositions et... d'exigences.
Pouvoir d'achat
C'est la préoccupation des manifestants confrontés à des prix supérieurs de 30 % à ceux de métropole. Le Collectif contre l'exploitation (LKP) veut 200 € en plus pour les bas revenus.
Le gouvernement propose une « prime déchargée » (sans cotisations patronales ni salariales) que les employeurs verseraient pendant deux ans. Les patrons sont prêts à verser 35 à 120 €/mois. L'État y ajouterait le nouveau Revenu de solidarité active. Amélioré. 120 000 à 150 000 personnes sont éligibles dans les DOM.
Ces mesures permettraient, selon François Fillon, « d'arriver à quelque chose qui est proche des 200 € ».
États généraux
Accusé de « mépris » pour les Antilles, Nicolas Sarkozy annonce qu'il ira en Guadeloupe en avril, pour ouvrir « la plus grande consultation jamais réalisée Outre-mer ». Au menu, trois mois de discussions sur le pouvoir d'achat, la refonte des collectivités locales, de grands projets économiques...
Retour au calme
Le Président pose un préalable : « Le retour de la paix civile ». Il condamne « l'assassinat » d'un syndicaliste tué, mardi soir, par une balle tirée d'un barrage. Il annonce la reprise en main : « La liberté des Guadeloupéens et des Martiniquais est entravée, cela ne peut plus durer. » Quarante policiers d'élite sont envoyés dans l'île : officiers de la PJ, du renseignement et du GIPN.
Conviés par le préfet de Guadeloupe à examiner les propositions de Paris, les dirigeants du LKP affichaient, hier soir, la méfiance : « Nous écouterons, puis nous étudierons », disait Élie Domota. « Presque 200 €, ça ne nous intéresse pas, le compte n'y est pas », prévenait l'un de ses lieutenants, Jean-Marie Nomertin.
Source : ouest-france.fr
Après un mois de révolte contre la vie chère en Guadeloupe, Nicolas Sarkozy s'est adressé à l'Outre-mer, hier soir, sur RFO, affirmant« comprendre et partager le sentiment d'injustice ». Entouré de plusieurs ministres, il venait de recevoir à l'Élysée une trentaine d'élus des Antilles, de Guyane et de la Réunion, la plupart de gauche. En réponse à la « désespérance », le chef de l'État a servi un cocktail d'annonces, de propositions et... d'exigences.
Pouvoir d'achat
C'est la préoccupation des manifestants confrontés à des prix supérieurs de 30 % à ceux de métropole. Le Collectif contre l'exploitation (LKP) veut 200 € en plus pour les bas revenus.
Le gouvernement propose une « prime déchargée » (sans cotisations patronales ni salariales) que les employeurs verseraient pendant deux ans. Les patrons sont prêts à verser 35 à 120 €/mois. L'État y ajouterait le nouveau Revenu de solidarité active. Amélioré. 120 000 à 150 000 personnes sont éligibles dans les DOM.
Ces mesures permettraient, selon François Fillon, « d'arriver à quelque chose qui est proche des 200 € ».
États généraux
Accusé de « mépris » pour les Antilles, Nicolas Sarkozy annonce qu'il ira en Guadeloupe en avril, pour ouvrir « la plus grande consultation jamais réalisée Outre-mer ». Au menu, trois mois de discussions sur le pouvoir d'achat, la refonte des collectivités locales, de grands projets économiques...
Retour au calme
Le Président pose un préalable : « Le retour de la paix civile ». Il condamne « l'assassinat » d'un syndicaliste tué, mardi soir, par une balle tirée d'un barrage. Il annonce la reprise en main : « La liberté des Guadeloupéens et des Martiniquais est entravée, cela ne peut plus durer. » Quarante policiers d'élite sont envoyés dans l'île : officiers de la PJ, du renseignement et du GIPN.
Conviés par le préfet de Guadeloupe à examiner les propositions de Paris, les dirigeants du LKP affichaient, hier soir, la méfiance : « Nous écouterons, puis nous étudierons », disait Élie Domota. « Presque 200 €, ça ne nous intéresse pas, le compte n'y est pas », prévenait l'un de ses lieutenants, Jean-Marie Nomertin.
Source : ouest-france.fr