Révélations sur les années de braises
Par Samer Ryad/Zineb A.
Echorouk a pris connaissance d’une partie des mémoires que prépare un de ceux qui se sont très tôt spécialisés dans la lutte antiterroriste en Algérie. Ces archives qui demeurent secrètes lèvent le voile sur notamment l’époque où la machinerie sanguinaire, dès la fin de l’année 1993, visait les hommes de culture, les journalistes et les politiciens qui ont dit NON au terrorisme et à l’effusion de sang au nom du Jihad, et qui ont appelé à combattre cette barbarie par l’épée et la plume.
Par Samer Ryad/Zineb A.
Echorouk a pris connaissance d’une partie des mémoires que prépare un de ceux qui se sont très tôt spécialisés dans la lutte antiterroriste en Algérie. Ces archives qui demeurent secrètes lèvent le voile sur notamment l’époque où la machinerie sanguinaire, dès la fin de l’année 1993, visait les hommes de culture, les journalistes et les politiciens qui ont dit NON au terrorisme et à l’effusion de sang au nom du Jihad, et qui ont appelé à combattre cette barbarie par l’épée et la plume.
- Des faits et des vérités jamais relatés auparavant sur le terrorisme en Algérie sont transcrits dans cette infime partie des mémoires dont nous avons eu connaissance. Le doigt pointé sur des parties aux pouvoirs comme étant derrière l’assassinat des intellectuels en Algérie, n’était en fait qu’une tentative pour cacher le vrai visage du terrorisme et pour donner une crédibilité à l’action armée.
- Dans ces mémoires, il est dit qu’un certain Abdelouaheb Lamara, un médecin âgé d’une trentaine d’années, était derrière la création de l’organisation terroriste dite "Front Islamique du Djihad Armé", constituée principalement d’intellectuels du FIS dissout qui faisaient partie du parti interdit El Djaz’ara, une organisation armée dont la raison d’être était l’élimination des personnalités du monde de la culture, du syndicalisme, de la politique et de la presse, qui tout au disant NON au pourrissement du pouvoir, avaient dit NON au terrorisme.
- L’officier qui a, 25 ans durant, combattu le terrorisme sur le terrain que Lamara était un extrémiste de la Djaz’ara et un activiste du FIS dissout qui avait spécialisé son groupe dans l’élimination des intellectuels et pour cette tâche, avait recruté une quarantaine d’universitaires et de diplômés d’instituts nationaux.
- Les premières cibles de l’organisation FIDA étaient celles qui étaient contre le terrorisme et contre le pouvoir en même temps, d’autant que leur élimination alimenterait les débats et sèmerait le doute sur les commanditaires de ces meurtres. C’était là le mot d’ordre, selon ces mémoires qui s’appuient entre autres dans cette partie sur les révélations de terroristes arrêtés. Dans cette liste figuraient Senhadri, Djaout, Boucebci, Sebti, Benhamouda et Belkaid. Le document révèle les détails de ces assassinats et d’autres dont celui de Djilali El Yabès et rapporte les aveux de certains criminels.
- Le fondateur du FIDA, Lamara, n’a jamais été retrouvé après le démantèlement du Groupe. Les recherches sont restées vaines. Certains disent qu’il a été tué dans une embuscade, mais de ses restes, aucune trace. Il aurait peut-être quitté le pays, ou rejoint le GSPC. L’éventualité que ses compagnons aient dissimulé ou brûlé son cadavre avant l’arrivée des forces de sécurité à son terrier sur les hauteurs de la Mitidja, n’est pas écartée.
- Echorouk reviendra prochainement sur d’autres révélations de ces mémoires.
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