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General Motors lâche Opel

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  • General Motors lâche Opel

    Par Samira HAMICHE leJDD.fr

    >> Selon le quotidien Le Figaro, le constructeur automobile américain General Motors (GM) envisage de mettre en vente Opel, sa filiale allemande. L'enjeu est fort, car Opel représente 75% de l'activité de GM en Europe. Une cession de la marque équivaudrait à un quasi-abandon du terrain européen. La procédure de sauvegarde lancée vendredi par le suédois Saab, à deux doigts de la faillite, semble de mauvais augure.

    L'empire GM compterait se séparer d'Opel, son partenaire depuis 80 ans. (Reuters)L'empire GM compterait se séparer d'Opel, son partenaire depuis 80 ans. (Reuters)

    Pour ne pas couler, General Motors doit se débarrasser de ses lests. Telle semble être en tous cas la stratégie adoptée par le géant américain de l'automobile. Après avoir annoncé en début de semaine la suppression de dizaines de milliers d'emplois en Europe et aux Etats-Unis, General Motors pourrait mettre en vente Opel, sa filiale européenne. Or, la marque d'Adam Opel reste le principal point d'attache de GM sur le Vieux Continent. Le "petit" constructeur représente 75% des parts d'activité du groupe en Europe. Si General Motors vendait Opel, il mettrait fin à 80 ans de partenariat transatlantique. Opel a en effet mis les pieds dans l'empire GM en 1929, inaugurant la première coopération automobile européano-américaine.

    Si la vente était effective, 55 000 salariés seraient plongés dans l'incertitude la plus totale. Mais à l'heure actuelle, le doute reste entier quant au sort des usines européennes de General Motors. Mardi, son patron, Rick Wagoner, a prévu des fermetures d'usine, et la suppression de 47 000 postes, dont plus de la moitié en Europe. Dans le collimateur notamment, les sites de Bochum, en Allemagne, et d'Anvers en Belgique. Au total, les deux usines emploient près de 8000 employés. Le site GM de Strasbourg connait, lui, un futur peut-être plus prévisible, puisque, parmi les multiples prétendants au rachat évoqués, ce serait finalement le chinois Wenchai Power qui remporterait la mise.

    Berlin à la rescousse

    Pour palier aux insuffisances du colosse aux pieds d'argile qu'est General Motors, l'Etat fédéral allemand s'est sérieusement plongé dans le dossier. D'après le quotidien Der Spiegel, le gouvernement chiffre à 3,3 milliards les besoins d'Opel, loin du 1,8 milliard annoncé. Déjà, certains Land ont évoqué l'idée d'une participation financière, pour panser les premières plaies des usines Opel implantées sur leur territoire. Ainsi le ministre de l'Economie du Land de Thuringe, Jürgen Reinholz, a confié vendredi que "dans les premières discussions concernant une garantie publique, un montant de 20 à 40 millions d'euros a été évoqué". Selon Le Figaro, le Land "n'exclut pas une entrée directe au capital d'Opel", et "d'autres Land pourraient prendre une participation". En revanche, le ministre des Finances, Peer Steinbrück, rejette clairement l'entrée de l'Etat au capital d'Opel, et de l'industrie en général.

    Si elles étaient effectives, ces aides créeraient nombre de remous au sommet de la fédération. L'Etat allemand est déjà très frileux vis-à-vis des prêts accordés aux banques des constructeurs. Preuve en est des difficultés rencontrées par Volkswagen, qui a finalement reçu 2 millions d'euros cette semaine. S'ils veulent maintenir des chances d'obtenir une aide, les constructeurs doivent désormais réunir un "projet viable" et exhaustif, devant répondre à des critères très stricts de viabilité, ainsi qu'en a décidé la chancelière Angela Merkel, qui refuse elle aussi tout interventionnisme en la matière.

    Saab veut sortir du gouffre


    Moins brillant, le sort de Saab. Le constructeur suédois, autre filiale européenne de General Motors, a annoncé vendredi qu'il allait engager une procédure de sauvegarde auprès de la justice suédoise. Juridiquement, la manoeuvre n'est pas un dépôt de bilan. Elle permettrait de placer la marque à l'abri de ses créanciers Dans son plan de restructuration présenté mardi au Trésor américain, GM a expliqué vouloir se séparer de Saab avant le 1er janvier 2010. Une chose est sure, Saab a besoin de liquidités. D'après le quotidien suédois Dagens Industri, GM est prêt à injecter 400 millions de dollars, si et seulement si l'Etat suédois consent un prêt plus important à Saab, d'un montant de 590 millions de dollars.

    Or, rien n'est gagné d'avance, car Stockholm refuse pour le moment d'enter au capital de Saab. Le gouvernement accuse General Motors de ne pas prendre ses responsabilités vis-à-vis de ses "maisons-filles". En attendant, Saab ne peut que croiser les doigts, et espérer que les créanciers se déclarent tous favorables à la procédure de réorganisation déposée au tribunal. Le cas échéant, la société pourrait faire définitivement faillite.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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