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Réserves internationales russes en chute: La Russie coordonne enfin avec l’Opep

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  • Réserves internationales russes en chute: La Russie coordonne enfin avec l’Opep

    Après des pertes sur ses réserves estimées à plus de 200 milliards de dollars, la Russie coordonne enfin avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour stabiliser le marché pétrolier.

    Face à la presse, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré récemment que son pays va coordonner avec l’Opep alors que la Banque centrale russe fait part, dans un communiqué rapporté par l’APS, que les réserves internationales russes ont plongé de 200 milliards de dollars. Il est utile d’indiquer que la Banque centrale russe (BCR) a dû puiser depuis plusieurs mois des dizaines de milliards de dollars dans ses réserves pour freiner la chute du cours du rouble face au dollar et à l’euro, une baisse provoquée par la crise financière, la méfiance croissante qu’il inspire aux épargnants et la chute des prix du pétrole. Les réserves de change de la Russie s’établissaient ainsi à 386,6 milliards de dollars au 13 février contre 383,5 milliards le 6 février, en hausse de 3,1 milliards de dollars, selon la BCR, rapporté par l’APS. M. Lavrov a soutenu que de concert avec l’Opep, l’objectif à travers cette coordination est de stabiliser le marché pétrolier et d’éviter «des fluctuations dues à des spéculations de certains joueurs sur ce marché», bien que la Russie ne soit pas membre de l’Organisation. La Russie, consciente de l’enjeu et des intérêts communs avec les pays membres de l’Opep dans le domaine de l’énergie, décide enfin de coordonner avec l’Organisation qui tente seule depuis plusieurs mois de lutter contre la spéculation nourrie par les pays consommateurs et d’absorber les stocks importants sur les navires, estimés à 5 jours, en décembre dernier. Selon les chiffres du département américain à l’Energie (DoE), les réserves de brut, après plusieurs semaines de hausse, ont baissé de 200 000 barils aux Etats-Unis, à 350,6 millions de barils, au cours de la semaine achevée le 13 février.

    En décembre dernier à Oran, l’Opep avait encore réduit sa production de 2,2 millions de barils/jour (mbj), entrée en vigueur début janvier 2009, afin d’équilibrer le marché pour atteindre 4,2 mbj au total depuis septembre 2008. Principal pays producteur de pétrole à ne pas appartenir à l’Opep, la Russie s’était engagée à cette occasion de réduire son offre jusqu’à 350 000 barils/jour (bj) mais s’est fixée sur 320 000 bj. C’est seulement mercredi dernier que ce pays a annoncé son intention de réduire son offre en stockant jusqu’à 16 millions de tonnes de brut pour contribuer aux efforts de l’Opep en vue de faire remonter les cours du pétrole, selon le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine. Par ailleurs, la Chine, pays émergent et gros client sur le marché de l’or noir, se retourne vers d’autres fournisseurs tels que le Brésil puisque les deux pays viennent de signer deux contrats d’approvisionnement en pétrole jeudi dernier. Le gouvernement chinois a signé avec le groupe pétrolier brésilien Petrobras portant sur l’achat de 100 000 à 160 000 bj, selon les agences de presse citées par l’APS. Selon l’accord signé à Brasilia, Petrobras s’engage à vendre 60 000 à 100 000 b/j en 2009 au géant chinois Sinopec, premier raffineur d’Asie et à livrer 40 000 à 60 000 b/j à CNPC, plus gros producteur pétrolier chinois.

    De plus, la Banque chinoise de développement va examiner la possibilité de mettre à la disposition de Petrobras une ligne de financement d’un montant pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dollars pour soutenir des projets d’exploration à long terme au Brésil, en vertu d’un protocole signé par les deux pays.

    Enfin, le marché n’a pas réagi pour l’instant à la promulgation par Barack Obama, actuel président des Etats-Unis, du plan de relance de l’économie américaine et demeure dans l’attente de la décision des pays membres de l’Opep lors de la prochaine réunion ordinaire de l’Organisation prévue le 15 mars au siège de l’Organisation à Vienne. Hier, les prix du brut reculaient dans un marché toujours plombé par les perspectives économiques moroses, malgré un sursaut la veille grâce aux réserves qui ont affiché une baisse surprise aux Etats-Unis. Le Brent de la mer du Nord (livraison en avril) cédait 94 cents à Londres par rapport à la clôture de la veille, à 41,05 dollars le baril alors qu’à New York, le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars (dernier jour de cotation) cédait 1,33 dollar à 38,15 dollars.

    Le Jour d'Algérie
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