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Le gouvernement veut consolider la paix sociale à l'approche des élections

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  • Le gouvernement veut consolider la paix sociale à l'approche des élections

    Les 21 288 travailleurs concernés par les arriérés de salaires perçoivent en principe leurs paies à partir du 31 janvier 2009. Cette décision a été prise par le gouvernement au 31 décembre 2008. Le bâtiment, l’industrie manufacturière et à un degré moindre la pharmacie sont essentiellement les secteurs les plus touchés. L’enveloppe dégagée et prise en charge dans ce cadre par l’État est estimée à 1,6 milliard de dinars. Ce sont les quelques annonces faites par M. Youcef Bouaraba, chef d’études au secrétariat général du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements (Mipi) lors de son intervention, jeudi, dans l’émission “Événement à la une” de la radio Chaîne III. Il faut dire que cette mesure vient à point nommé pour soulager des milliers de familles qui vivaient des situations les plus difficiles de leur vie. L’on se demande toutefois pourquoi attendre toute cette longue période pour enfin régler le problème des salaires impayés des employés ? Pourtant, les pouvoirs publics disposent de tous les moyens nécessaires pour apporter la solution idoine. Il fallait attendre, comme de coutume, la veille d’une échéance électorale pour que l’État intervienne.

    L’État réagit et apaise les esprits de tous les frondeurs avant toute élection. Il veut à chaque fois éviter que le processus électoral soit perturbé par une quelconque manifestation ou autre mouvement de protestation. En effet, il ne faut pas se focaliser sur cette toute dernière décision uniquement. D’autres mesures ont été également prises ces derniers jours. L’on peut citer la régularisation de la situation des médecins et des paramédicaux recrutés dans le cadre du préemploi. Le ministère de la Santé a promis de les recruter officiellement au sein des 788 structures sanitaires créées récemment à travers le territoire national dont plus de 200 à Alger. Autre décision prise : la révision à la hausse de la prime dédiée à la catégorie des handicapés, des personnes âgées et les nécessiteux de 1 000 DA à 3 000 DA à compter du 28 février en cours. Il y a lieu de se rappeler, en outre, du paiement des arriérés de salaires à quelque 32 000 travailleurs à la veille du vote pour le référendum sur la réconciliation nationale de septembre 2005. Poursuivant sa logique, l’État a décidé d’augmenter les salaires des députés avant le vote par le Parlement de la réforme de la Constitution. C’est dire que les pouvoirs publics choisissent souvent le moment propice.

    Une telle mesure superficielle et conjoncturelle pose en fait une problématique de fond. Il faut en réalité traiter ce phénomène dans toutes ses dimensions en profondeur. À commencer par répondre à la question : quelles sont les raisons à l’origine de cette situation ? Pourquoi les entreprises n’arrivent-elles plus à assurer les salaires de leurs employés ? Pour cela, il faut classer ces sociétés selon l’état des lieux qu’elles présentent. Il y a celles qui sont fermées ou en cessation partielle ou totale d’activités. D’autres sont dissoutes qui connaissent des retards dans les opérations de dissolution. Ces retards, faut-il le préciser, ne doivent aucunement concerner les travailleurs. Une autre catégorie de sociétés qui n’ont pas encore recouvré leurs créances détenues auprès de l’État. D’autres contraintes liées à l’absence de plan de charge ou à la mévente de produits provoquent également ce genre de situations. L’État a entamé ces opérations de paiement de salaires 2001. Ce sont, selon M. Bachir Benbouzid, directeur à l’Inspection générale du travail, des mesures d’accompagnement qui ont aidé ces entreprises à se relever.

    Il cite le cas des sociétés rachetées par un investisseur alors que les employés n’ont pas reçu leurs salaires depuis 4 mois. Et c’est à l’État de prendre en charge ce problème afin d’assainir cette situation. À noter que le Trésor public, tel que l’a souligné M. Bouaraba, a déboursé à deux reprises pour le paiement des arriérés de salaires des travailleurs. Cela s’est déroulé consécutivement lors des bipartites de 2001 et de 2004. Les autres interventions pour le paiement de ces salaires ont été l’œuvre des sociétés de gestion des participations (SGP) qui se sont solidarisées entre elles. Les SGP, qui ont dégagé des dividendes à l’image de Sogeport, ont de ce fait assuré le paiement des entreprises relevant d’autres SGP. Entre 2001 et 2009, l’État a payé plus de 26 milliards de dinars pour un total de 210 388 travailleurs concernés. L’une des raisons qui ont engendré ces retards dans le paiement des salaires a trait aussi à l’application des conventions de branches. À ce propos, M. Benbouzid a indiqué que depuis 1990 à ce jour, il a été enregistré 92 accords collectifs de branches et 55 conventions collectives (de branches) sur le plan national. Pour la même période, il a été enregistré aussi la signature de 2 787 conventions d’entreprises et plus de 13 000 accords collectifs (d’entreprise).

    source : Liberté
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