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Depeche Mode - Playing the angel

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  • Depeche Mode - Playing the angel

    Depeche Mode, un des groupes phares des années 80 nous revient avec "Playing the angel" un album sombre qui devrait plaire aux fans déçu par son précédent album "Exciter".

    - Clip de l'excellent "Precious" : http://videos.tf1.fr/video/musique/c...254883,00.html

    = Depeche Mode revient du côté sombre =

    Encore une fois, et peut-être plus que par le passé malgré le parcours sinueux du groupe, le nouvel opus de Depeche Mode n'a jamais failli voir le jour. D'un côté, Dave Gahan, cantonné au chant depuis plus de vingt ans, mais fort du succès d'estime de "Paper monsters", son album solo sorti en 2003, exigeait de placer plusieurs de ses propres chansons pour poursuivre l'aventure. De l'autre, Martin Gore ne semblait pas spécialement décidé à laisser son alter ego mettre son nez dans la composition, son domaine réservé.

    Bref, les "devotees" n'espéraient plus grand-chose de la part du trio originaire de Basildon -Andy Fletcher est toujours là pour jouer le médiateur entre ses deux compères. Mais chacun ayant mis de l'eau dans son vin, "Playing the angel" ("Faire l'innocent") débarque donc dans les bacs quatre ans et demi après "Exciter".

    Gore influencé par son divorce

    Ce onzième album de "DM" est sûrement le plus sombre. C'est en effet peu dire que le contexte dans lequel il a été élaboré -Martin Gore était alors en plein divorce- se retrouve sur les textes. Les titres des chansons sont à eux seuls tout un programme : "A pain that i'm used to" ("Une douleur à laquelle je suis habitué"), "Damaged people" ("Des gens abîmés") ou encore "The darkest star" ("L'étoile la plus sombre"). L'âme du groupe raconte ainsi les conséquences de sa séparation sur ses deux enfants dans "Precious", le premier single (cliquez ici pour voir le clip). Ou écrit que "douleur et souffrance frappent toujours là où cela fait mal/Sachant que l'on ne peut pas perdre ce que l'on ne possède pas". Sans surprise, ses thèmes favoris, sexe et religion, sont très présents. Mais là aussi, le pessimisme règne dans "The sinner in me" ("Le pécheur qui est en moi") et "John the revelator" ("Jean le prédicateur"), où -c'est assez rare pour le signaler- il prend une prise de position politique ferme contre les extrémistes.

    Pour sa part, Dave Gahan, qui a finalement réussi à obtenir trois morceaux, n'est pas en reste. Avec "I want it all" ("Je veux tout"), qualifié d'autobiographique, il explique qu'il n'est jamais satisfait et finit par être attiré par ce qui est mauvais pour lui. Sur "Suffer Well" ("Bien souffrir"), il relate qu'il ne "fait que (se) cramponner à bien souffrir" ("I just hang on/Suffer well"). Son dernier titre "Nothing's impossible" ("Rien n'est impossible") est néanmoins la seule note d'optimisme sur les onze de "Playing the angel" (la douzième piste est un interlude instrumental sans intérêt).

    Gahan toujours parfait au chant

    Si le fond n'est donc pas très joyeux, la forme, sans l'être spécialement, atténue cependant cette noirceur. Produit par Ben Hillier, qui a notamment collaboré avec Blur pour "Think tank", "Playing the angel" est plus rapide que ses deux prédécesseurs. En majorité électronique et synthétique, il est toutefois assez éclectique grâce aux guitares et la batterie en arrière-fond. Et il faut noter le travail évident apporté à la recherche de sonorités inhabituelles.

    On navigue ainsi entre électro-pop dont Depeche Mode s'est fait la spécialité ("A pain that I'm used to be", aux sirènes stridentes), new-wave du début des années 80 remis au goût du jour ("Lilian"), pop-rock classique ("Suffer well"), tendances industrielles ("The sinner in me"), voire notes asiatiques ("Damaged people"). Quelques morceaux plus lents ralentissent le rythme, parfois sur des ambiances oppressantes ("The darkest star") ou planantes ("I want it all"). De son côté, même s'il n'est pas très original et peu représentatif du reste, "Precious" est en revanche efficacement formaté pour les radios. Le tout est porté par un Dave Gahan, qui malgré sa quarantaine bien entamée, apporte son chant puissant comme sur "John the revelator", sorte d'électro-rock où il retrouve les accents de son album solo. Enfin, comme d'habitude, Martin Gore passe deux fois derrière le micro principal ("Macrovision" et "Damaged people"), mais loin du niveau de ses interprétations antérieures.

    Au final, alors qu'on aurait pu craindre qu'il ne soit qu'un album de commande pour terminer le contrat qui liait Depeche Mode à EMI, "Playing the angel", sans atteindre la qualité d'un "Violator" (est-ce d'ailleurs possible ?), est une bonne surprise. Reste à savoir, comme à chaque fois avec un groupe tellement tourmenté, si elle ne sera pas la dernière.

    Par Fabrice AUBERT - TF1.fr

  • #2
    Tiens ! Moi je les croyais séparés et leur groupe morts ceux-là !?
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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