Le niveau cognitif est considéré comme un « important facteur prédisposant » dans le déterminisme et la sévérité des troubles mentaux. The American Journal of Psychiatry présente une étude longitudinale sur ce thème, conduite en Nouvelle-Zélande sur 1 037 patients, nés entre 1972 et 1973 et dont le QI a été évalué aux âges de 7, 9 et 11 ans par le WISC révisé (1). L'évaluation diagnostique des pathologies a été réalisée aux âges de 18, 21, 26 et 32 ans.
Un QI plus bas dans l'enfance est associé à une plus forte comorbidité psychiatrique : en particulier à une incidence accrue de pathologie anxieuse ou dépressive à l'âge adulte, avec un risque de dépression durable et de persistance « presque significative » d'un trouble anxieux massif (generalized anxiety disorder).
La motivation princeps de cette étude se trouve aussi confirmée : un QI plus faible est associé à une majoration du risque de schizophrénie (ou de pathologie apparentée : schizophrenia spectrum disorder). À l'inverse, un QI élevé semble plutôt prédire un risque majoré d'épisode maniaque à l'âge adulte. En d'autres termes, le QI paraît un indice de « réserve cognitive » révélant un « lien » (association ? corrélation ?) inversement proportionnel avec le risque global de morbidité psychiatrique à l'âge adulte.
Sans s'attacher avec rigidité à cet indicateur, les auteurs préconisent de lui accorder une attention particulière dans l'élaboration du projet thérapeutique. Propre à chaque patient, ce projet doit d'autant moins faire l'impasse sur la dimension cognitive que celle-ci conditionne étroitement l'aspect médico-social du handicap. En France, ce projet individuel permet ainsi à la MDPH (2) de prononcer une éventuelle orientation en établissement médico-professionnel, puis en ESAT (3).
(1) Version révisée de l'échelle psychométrique de Weschler pour les enfants (Weschler Intelligence Scale for Children Revised)
(2) Maison départementale des Personnes Handicapées (ex-COTOREP)
(3) Établissement et service d'aide par le travail (anciennement CAT).
journal JIM 16/02/2009
Un QI plus bas dans l'enfance est associé à une plus forte comorbidité psychiatrique : en particulier à une incidence accrue de pathologie anxieuse ou dépressive à l'âge adulte, avec un risque de dépression durable et de persistance « presque significative » d'un trouble anxieux massif (generalized anxiety disorder).
La motivation princeps de cette étude se trouve aussi confirmée : un QI plus faible est associé à une majoration du risque de schizophrénie (ou de pathologie apparentée : schizophrenia spectrum disorder). À l'inverse, un QI élevé semble plutôt prédire un risque majoré d'épisode maniaque à l'âge adulte. En d'autres termes, le QI paraît un indice de « réserve cognitive » révélant un « lien » (association ? corrélation ?) inversement proportionnel avec le risque global de morbidité psychiatrique à l'âge adulte.
Sans s'attacher avec rigidité à cet indicateur, les auteurs préconisent de lui accorder une attention particulière dans l'élaboration du projet thérapeutique. Propre à chaque patient, ce projet doit d'autant moins faire l'impasse sur la dimension cognitive que celle-ci conditionne étroitement l'aspect médico-social du handicap. En France, ce projet individuel permet ainsi à la MDPH (2) de prononcer une éventuelle orientation en établissement médico-professionnel, puis en ESAT (3).
(1) Version révisée de l'échelle psychométrique de Weschler pour les enfants (Weschler Intelligence Scale for Children Revised)
(2) Maison départementale des Personnes Handicapées (ex-COTOREP)
(3) Établissement et service d'aide par le travail (anciennement CAT).
journal JIM 16/02/2009