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Farah Pahlavi sort du silence

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  • Farah Pahlavi sort du silence

    La dernière impératrice n'oublie pas l'Iran, où elle n'est jamais retournée depuis le 16 janvier 1979, quand elle a quitté l'aéroport de Téhéran au bras du chah en pleurs. Trente ans après, elle garde toujours le maintien et la dignité d'une reine, en pensant à son règne passé et à ses compatriotes. Elle s'interdit de boire de l'alcool en public. Si elle accepte les invitations à des soirées, à des premières ou des galas, elle fait en sorte de n'être pas photographiée en train de s'amuser. Elle a récemment fêté ses 70 ans dans la discrétion. La chahbanou vit principalement à Paris, où elle bénéficie d'une surveillance policière discrète. Elle se rend aussi régulièrement à New York, où réside son fils aîné, Reza, 48 ans, héritier du trône, qui n'a pas abandonné l'espoir de fédérer une opposition autour de sa personne.

    Le monde n'a pourtant pas abandonné Farah Pahlavi. On la reçoit à l'Élysée. Nicolas Sarkozy lui témoigna récemment sa sympathie en profitant d'une remise de décoration. On l'accueille aussi dans les cours européennes, en Espagne ou aux Pays-Bas. Elle reste l'amie de Jihane Sadate, l'épouse du président assassiné Anouar el-Sadate, qui avait offert l'hospitalité au couple en fuite et réservé au chah des obsèques officielles au Caire, à sa mort, le 27 juillet 1980. Elle n'appartient pas à la jet-set. C'est une femme de devoir, l'anti-Soraya, l'épouse répudiée qui l'a précédée, et qui noya son chagrin dans le whisky, jamais très loin d'une boîte de nuit ni de l'objectif d'un photographe.

    Dans le document télévisé de Frédéric Mitterrand, Farah Pahlavi évoque pour la première fois, avec sensibilité, celle dont le chah dut se séparer parce qu'elle ne lui donnait pas de garçon : «Elle a dû beaucoup souffrir…»

    C'est de cette souffrance qu'est née l'aventure de Farah Diba, jeune fille de la bonne bourgeoisie de Téhéran projetée au cœur de la vie tumultueuse du monarque d'un pays guetté par les puissances étrangères et miné de l'intérieur par la contestation religieuse.

    Farah Diba naît le 14 octobre 1938 à Téhéran, fille unique de Sohrab Diba et de Farida Ghotbi. Son père, capitaine de l'armée impériale, meurt après une opération quand elle a 9 ans. Elle est élevée par sa mère et par un oncle architecte. Adolescence studieuse et moderne, selon le mode de vie des classes sociales supérieures iraniennes dans ces années-là : surprises-parties sages et permission de minuit. Études au lycée français puis, sous l'influence de l'oncle, départ pour Paris où la jeune Farah étudie à l'École spéciale d'architecture du boulevard Raspail.

    C'est à Paris qu'elle rencontre son futur époux, à l'ambassade de Téhéran. Elle a 20 ans, Mohammed Reza en a 48. Elle le sait, celui qui n'est alors que «roi» est à la recherche d'une nouvelle épouse. Elle accepte de le revoir plusieurs fois en privé. Il dira plus tard qu'il a été séduit par la simplicité et le naturel de l'étudiante. Pour elle, il est le roi, celui qui va moderniser le pays, à l'image de son père Reza Shah. Certes, la dynastie est récente. Reza Shah, le père du monarque, est un ancien officier de la garde cosaque, coauteur du renversement de la dynastie Qajar en 1921 par un coup d'État militaire en 1921. Reza, admirateur de Moustapha Kemal, pense d'abord transformer l'Iran en république laïque. Il interdit le port du voile islamique et entreprend un programme de grands travaux. Il se fait tout de même couronner empereur quatre ans plus tard. Un empereur à la merci des puissances occidentales, et surtout de la Grande-Bretagne, qui contrôle le pétrole iranien. Reza n'est pas vraiment maître chez lui. En 1941, il commet l'erreur de vouloir rester neutre et refuse d'expulser des citoyens allemands. L'URSS et la Grande-Bretagne, qui ne peuvent abandonner ce pays stratégique, envahissent l'Iran, envoient le chah en exil et installent son fils à sa place.

    Le règne du jeune roi restera marqué par cette intronisation sous protectorat. Mais la jeune Farah Diba voit surtout en lui l'homme qui veut faire de l'Iran une puissance régionale. Et dont elle comble les attentes en donnant naissance à un héritier, Reza, le 3 octobre 1960.

    L'enfant naît dans un hôpital public, dans l'intention de marquer une proximité avec le peuple. Une fille, Farahnaz, suivra en 1963, puis un deuxième fils, Ali Reza, en 1966. Enfin, en 1970, Leila, qui ne se remit jamais vraiment des malheurs familiaux. Elle mourut à Londres, en juin 2001, pour avoir ingéré trop de somnifères.

    De l'Iran moderne, Farah Pahlavi retient aujourd'hui la « révolution blanche » lancée par son mari. Une modernisation à marche forcée du pays, avec la lutte contre les propriétaires féodaux, l'envoi de jeunes professeurs dans les campagnes, l'éducation des filles, le droit de vote pour les femmes. Pour sa part, Farah se consacre à parrainer des hôpitaux, à l'éducation, au soutien des plus démunis. Elle devient chahbanou, impératrice, en 1967, au cours de la cérémonie de sacre de son mari. Il dépose lui-même la couronne sur sa tête, comme Napoléon le fit pour Joséphine.

    Officiellement régime constitutionnel, la monarchie devient de plus en plus autoritaire. Il y a des alertes. Les émeutes de 1963, au cours desquels apparaît pour la première fois un jeune agitateur religieux du nom de Khomeyni. Les fastes des cérémonies de Persépolis en 1971, qui veulent poser Mohammed Reza comme l'héritier de 2 500 ans d'histoire perse, irritent les pauvres et les religieux. En 1976, le calendrier islamique est même remplacé par un calendrier solaire impérial.

    Farah Pahlavi pense aujourd'hui que le message a été mal compris. Elle s'exprime aussi, dans l'émission de Frédéric Mitterrand, sur les relations du chah et de l'Occident. Quand le premier ministre Mossadegh, en 1953, veut nationaliser le pétrole iranien, c'est d'abord la liesse. Mais Washington n'apprécie pas. En outre, Mossadegh est soutenu par le Parti communiste, et l'on est en pleine guerre froide. Le chah s'enfuit, puis revient dans la foulée d'un coup d'État contre Mossadegh organisé par les États-Unis. «Non, à la faveur d'un soulèvement populaire», assure l'ex-impératrice.

    Aujourd'hui, Farah Diba regrette toutefois son indifférence, et celle de son mari, face à la montée de l'insurrection religieuse. Elle impute l'aveuglement du monarque à la Savak, la redoutée police secrète iranienne qui, selon elle, aurait mal informé le chah. D'après elle, certains membres de la Savak jouaient double jeu. Les États-Unis, assure-t-elle, ont, eux aussi, laissé tomber le chah parce qu'il refusait de baisser les prix du pétrole. La chute du chah, son départ peu glorieux, son errance de pays en pays donnent à la fin de l'histoire la dimension tragique qui lui manquait. Le monarque a servi, on n'a plus besoin de lui. Il n'a plus d'amis, à l'exception du président Sadate. Mohammed Reza quitte pourtant l'Égypte pour ne pas gêner Sadate, allié des États-Unis. Le Mexique, qui a accueilli une première fois le chah, lui refuse l'entrée. Des émissaires de Jimmy Carter viennent tenter de le persuader de se rendre aux mollahs en échange des otages de l'ambassade américaine de Téhéran, confie Farah Pahlavi. Qui se donne pour mission de défendre la mémoire du chah. Sa seule préoccupation : «Combien de temps pourrai-je encore parler ? »

    Par le figaro



  • #2
    Le Chah isolé par la suite , Oui Madame .

    mais
    Le chah s'enfuit, puis revient dans la foulée d'un coup d'État contre Mossadegh organisé par les États-Unis. «Non, à la faveur d'un soulèvement populaire», assure l'ex-impératrice.
    Non, Madame, !
    c'est un coup d'Etat monté par les voyous voleurs criminels de la CIA .


    Mossadegh etait pas Mollah ni Stalinien et bien sur que l'Islamisme Radical Politique est le resultat de la geopolitique americaine d'accaparement au service de groupes financiers . Le travestissement du complexe militaro industriel americain dont parlaient certains americains.....................

    Islamisme comme vecteur politique avec au milieu quelques noyaux fondamentalistes , quelques autres noyaux fanatiques. ....

    Defense de la memoire de Mossadegh contre les chacals et les rats diaboliques de la Maison blanche sale et nauséabonde
    Dernière modification par Sioux foughali, 22 février 2009, 11h46.

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    • #3
      Mossadegh etait pas Mollah ni Stalinien et bien sur que l'Islamisme Radical Politique est le resultat de la geopolitique americaine d'accaparement au service de groupes financiers . Le travestissement du complexe militaro industriel americain dont parlaient certains americains.....................
      Ils ont leur part de responsabilité c'est certain. Mais de manière générale, la montée de l'Islam radical et les dérives vers le terrorisme sont le fruit de plusieurs facteurs. Cette montée est à mettre en parallèle avec celle des extrémismes en Europe. Elles se sont faite en parallèle à peu près au même moment.

      Sinon pour l'article..
      Dans le document télévisé de Frédéric Mitterrand, Farah Pahlavi évoque pour la première fois, avec sensibilité, celle dont le chah dut se séparer parce qu'elle ne lui donnait pas de garçon : «Elle a dû beaucoup souffrir…»
      Frédéric Mitterand...oui bon, c'est plutôt de la politique pour midinettes

      Et il arriverait à assoupir même un junkie qui se baladerait en permanence sous perf d'amphets
      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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      • #4
        Ils ont leur part de responsabilité c'est certain. Mais de manière générale, la montée de l'Islam radical et les dérives vers le terrorisme sont le fruit de plusieurs facteurs. Cette montée est à mettre en parallèle avec celle des extrémismes en Europe. Elles se sont faite en parallèle à peu près au même moment.
        je suis pas d'accord . Cela me semble erroné ça.

        dans les années 80 90 quelle montée extremiste en Europe ? par rapport à l'ambiance 1960 ?
        Certes, la montée du FN a eu des effets dans les années fin 80 debut 90 mais ce n'est pas cela qui a suscité la percée traditionnaliste à Bruxelles ou à Beyrouth ou Alger .

        A Strasbourg ou Lille , le FN etait tres faible dans les années fin 80 et 90

        Haider en Autriche ,??? aucun rapport
        F J Strauss en land de Baviere ?..aucun rapport

        Tu es allé aux Pays Bas en 1988 ? en Allemagne en 88, 95 ?
        En Espagne en 1992 1994 ?


        la montée de l'islamisme radical Politique est d'abord exterieure aux communautés immigrées et le resultat de la geopolitique de Bush Père et des echecs economiques , sociaux institutionnels, dans des pays arabes.

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        • #5
          La montée de l'islamisme radical Politique est d'abord exterieure aux communautés immigrées et le resultat de la geopolitique de Bush Père et des echecs economiques , sociaux institutionnels, dans des pays arabes.
          La montée de l'Islam radical remonte aux années 70...soit bien avant l'ère Bush père.

          Les mécanismes et causes de cette montée sont multiples et diffèrent d'un pays à l'autre (même si, bien évidemment, il existe des facteurs communs).

          PS : je vis en Belgique et je connais très bien le Bénélux ainsi que quelques autres pays européens) En clair, je sais de quoi je parle
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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          • #6
            L'islamisme radicale est un mythe ,certains religieux ont manipulés des foules analphabètes pour se créer de mini-monarchies.

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            • #7
              à Zakia ,

              je sais pour les années 70 ..mais l'irruption de grande envergure c'est les années Bush père .............

              Bush père a habité durant les periodes republicaines la Maison Blanche de 1960- 1970 au milieu des années 90 ..Il est aussi ex patron de la CIA
              Dernière modification par Sioux foughali, 22 février 2009, 12h59.

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              • #8
                Bibliographie

                "There is no better way to govern Iran than democracy and social justice!" - Mohammad Mossadegh

                Né à Téhéran en 1882, fils de Mirza Hedayat Ashtiani, haut-fonctionnaire au ministère des finances de Nasserdin Chah, et de Malek Taj Firuz Najm os-Saltaneh, princesse Qajar nièce d’Abbas Mirza[2], il perd son père à l’âge de dix ans et sera élevé par sa mère qui lui inculquera dès son plus jeune âge la notion de conscience sociale[3]. Il épouse en 1903 Zia os-Saltaneh qui lui donnera cinq enfants : deux fils – Ahmad et Gholamhossein – et trois filles – Zia Ashraf, Mansoureh et Khadijeh[3].

                Il est nommé dès l’âge de quinze ans inspecteur des finances de la province du Khorassan. Le Chah, satisfait de son honnêteté, lui accordera le titre de "Mossadegh os-Saltaneh" (en persan : مصدق السلطنه, Celui dont l’honnêteté a été constatée)[4].

                Suite à la révolution constitutionnelle, il est élu représentant d’Ispahan à la première assemblée du Parlement nouvellement créé mais refuse de siéger car il se considère trop jeune[5].

                Il démissionne en 1909 de son poste d’inspecteur des finances afin de poursuivre ses études et se rend en France pour étudier à l’École libre des sciences politiques. Il se rend ensuite en Suisse, où il poursuit des études de droit à l’université de Neuchâtel. Devenu docteur en droit, il revient en Iran en 1914 pour y occuper plusieurs fonctions administratives[6]. Il accèdera en 1920 à la fonction de gouverneur de la province du Fars.

                Opposé à l’avènement de la dynastie Pahlavi et au couronnement de Reza Chah, il s’écarte de la vie politique jusqu’à l’éviction de ce dernier en 1941 au profit de son fils Mohammad Reza Chah. Il revient alors à la vie politique et sera successivement ministre des finances, gouverneur de la province d’Azerbaïdjan, ministre des affaires étrangères et premier ministre. C’est alors qu’il joue un rôle crucial dans la nationalisation de l’industrie pétrolière en Iran.

                Renversé en 1953 suite à l’opération Ajax et condamné à trois ans d’emprisonnement, il sera ensuite assigné à résidence dans son village ancestral d’Ahmadabad où il décèdera en 1967. Les autorités, refusant d’exaucer ses dernières volontés, n’autoriseront pas son inhumation près de la tombe des martyrs du 30 Tir[7] et il sera enterré sous la salle à manger de sa propriété familiale[8].

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammad_Mossadegh

                http://www.mohammadmossadegh.com/
                Dernière modification par zek, 22 février 2009, 13h05.
                Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                • #9
                  A Sioux
                  à Zakia ,

                  je sais pour les années 70 ..mais l'irruption de grande envergure c'est les années Bush père .............
                  Bush père a habité durant les periodes republicaines la Maison Blanche de 1960- 1970 au milieu des années 90 ..Il est aussi ex patron de la CIA
                  C'est un fait, les américains ne sont pas sans reproches et de très loin. Mais même sans eux, il y a d'autres facteurs à prendre en compte.

                  On peut en faire un post si tu veux
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                  • #10
                    Farah Pahlavi sort du silence
                    Tous les 10 ans, les Pahlavi sortent de leur silence ; le "Chalabi" Reza Pahlavi a proposé ses services aux Occidentaux pour envahir la République d'Iran et pour le placer à la tete du pays comme ils l'ont fait avec son père aprés le coup d'etat contre Mohammad Mossadegh.
                    Dernière modification par DZone, 22 février 2009, 16h30.

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                    • #11
                      reportage assez émouvant. confessions d'une femme qui essaye de défendre l'oeuvre de son défunt mari et de réhabiliter sa mémoire. quels que soient les griefs de ce régime (une monarchie mégalomane culturellement déconnectée de son peuple, une police politique d'une férocité mussolinienne, etc.), cette femme a plus de classe que toute l'assemblée des ayatollahs réunis. évidemment elle n'est pas objective, notamment sur l'épisode mossadegh, mais son récit apporte beaucoup d'eau dans le vin de ceux qui voyaient le chah d'iran comme un tyran mégalomane et ennemi de l'islam qui n'a eu que ce qu'il méritait. si ce régime avait eu le temps et le courage de se réformer, ça aurait évité à l'iran cette mossiba théocratique duodécumaine. à l'heure qu'il est l'iran talonnerait la turquie, le moyen orient serait beaucoup plus paisible et n'aurait pas connu toutes ces réactions en chaîne qui l'ont mis à genoux (guerre iran irak, guerre du golfe 1 et 2, guerre du liban 1 et 2 etc.)

                      pour l'avenir de l'iran, on ne peut que souhaiter l'effondrement de cette république islamique, mais de là à souhaiter la restauration d'une dynastie vieille même pas un siècle... il faut une régime fédéral séculier en iran, peu importe la forme.

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