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En échange de son soutien à Bouteflika, le FCE pose ses conditions.

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    En échange de son soutien à Bouteflika, le FCE veut le départ de Khelil, Temmar et Djoudi

    La gestion de l'économie nationale inquiète les patrons du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Selon nos informations, le FCE a demandé au président Abdelaziz Bouteflika, en échange du soutien à sa candidature à la présidentielle du 9 avril, le départ de l'actuelle administration économique. Trois ministres sont particulièrement visés : Chakib Khelil, Hamid Temmar et Karim Djoudi.

    On ignore la réponse du chef de l'Etat, mais les patrons ont reçu des engagements de la part de ses proches que des changements importants auront lieu après la présidentielle. « L'administration économique actuelle a échoué. Elle n'a pas réussi ni à réformer les banques, ni à développer l'investissement national et étranger, ni à sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Cette administration doit partir », estime un chef d'entreprise, membre du FCE, qui a requis l'anonymat.


    Les ministres en charge de l'économie ont multiplié les maladresses et les échecs. Les deux mandats du président Abdelaziz Bouteflika s'achèvent sur un bilan économique désastreux. L'économie nationale reste dépendante des hydrocarbures qui représentent toujours 98% des recettes en devises du pays. Le taux de chômage avoisine les 35%. Prônée par les gouvernements successifs depuis 1999, la diversification économique est restée un simple slogan politique. L'industrie ne représente plus que 4% du PIB et les entreprises, aussi bien publiques que privées, n'arrivent pas à se développer, faute d'un environnement économique adéquat. L'Algérie, malgré ses vastes terrains agricoles et ses ressources humaines, ne produit quasiment rien et importe la grande majorité de sa consommation.

    Les trois ministres mis en cause ont failli ouvrir les champs pétroliers du sud aux compagnies pétrolières américaines. Lucide, le président Abdelaziz Bouteflika a fait machine arrière, au bon moment, en remplaçant la loi Khelil par une autre loi faisant de Sonatrach une compagnie incontournable dans l'exploitation des hydrocarbures en Algérie. Mais sur un autre dossier sgtratégique, celui des télécommunications, le Président a été moins visionnaire. La politique menée à affaibli l'opérateur historique Algérie Telecom, au détriment de ses concurrents Orascom Telecom Algérie (OTA) et Wataniya Telecom Algérie (WTA). L'opérateur historique n'a pas réussi à développer ni la téléphonie fixe.

    Les investisseurs étrangers venus en Algérie n'ont apporté ni devises, ni savoir-faire. Au lieu d'encourager les vrais investisseurs nationaux et étrangers, le gouvernement s'est employé ces dernières années à les faire fuir en favorisant les spéculateurs. Dernier exemple en date, le départ de Carrefour, découragé par les difficultés d'accès au foncier et l'économie parallèle.

    Dans les milieux économiques, on cite souvent l'exemple de Renault qui a choisi le Maroc pour implanter son usine de Logan, faute de conditions favorables en Algérie. D'autres investisseurs risquent de partir, faute de foncier et d'une administration moderne : Michelin Algérie se plaint par exemple de la concurrence déloyale des pneumatiques contrefaits importés.

    Les banques publiques boudent les projets lancés par les privés algériens et financement des projets lancés par les étrangers et appuyés par le gouvernement. « Dans ce pays, si vous faites partie du système, vous aurez tout, sinon rien. Le pouvoir ne veut pas l'émergence d'un secteur privé nationale capable de constituer la locomotive de l'économie. Certains ministres et responsables ne travaillent pas et ne laissent pas les autres travailler », analyse un chef d'entreprise.

    Immobilisme et favoritisme ont plombé l'économie nationale. L'Algérie, malgré ses richesses naturelles et son potentiel humain, est un pays sans véritable économie. Le président Abdelaziz Bouteflika va-t-il réellement effectuer des changements à la tête des administrations et ministères en charge de l'économie ? Ou va-t-il, une fois réélu reconduire les mêmes hommes qui ont échoué dans leurs missions ?

    TSA
    22/02/2009
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