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Le Trophée Andros à l'heure de la voiture électrique

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  • Le Trophée Andros à l'heure de la voiture électrique

    23/02/2009

    Andros et l'organisateur du trophée éponyme de course sur glace ont développé une voiture 100% électrique, conçue par une petite société d'ingénierie française. Le véhicule, qui concourra dès la saison prochaine, attise la curiosité des constructeurs automobiles et donne un coup de vieux au sport mécanique à papa.
    Le Trophée Andros met le sport auto à l'heure de la voiture électrique Depuis le temps que le véhicule électrique est soit disant pour demain... Depuis le temps que le sport automobile a mauvaise presse auprès d'un public de plus en plus sensibilisé à la défense de l'environnement... Fallait-il que ce soit à un fabricant de jus de fruits que l'on doive la mise au point d'une voiture 100% électrique performante et même capable de gagner des courses, tout en émettant zéro gramme de CO2 ?

    Les innovations ne sont pas toujours là où on les attend. Pour patienter jusqu'à 2011 et la sortie des premières grandes routières électriques, on pourra dès novembre 2009 suivre les résultats de la première série 100% électrique en course automobile, créée par le Trophée Andros. Deux ans après le premier prototype de sprint car Andros Car 01, les organisateurs ont dévoilé cet hiver l'Andros Car 03, qui préfigure la série de dix véhicules qui s'affronteront sur la glace la saison prochaine.

    Le projet, qui a démarré il y a cinq ans déjà, tient très à cœur à Max Mamers, ancien pilote et créateur du Trophée Andros. « Le Trophée a 20 ans. Nous avons atteint des niveaux de technologie très intéressants, nous avons fait tourner les plus grands pilotes... Pour sa troisième décennie, il semblait évident que le défi à relever était celui de l'environnement. D'autant que nos courses s'effectuent parfois dans des endroits protégés. »

    Un développement hors de toute dimension industrielle

    Dans un premier temps, les organisateurs ont électrifié des véhicules existants. Mais pour l'Andros 3, la voiture a été entièrement conçue, développée et fabriquée par Exagon Engineering, société de 18 personnes créée il y a cinq ans, basée sur le Technopôle de Magny-Cours et réalisant 2,2 millions de chiffre d'affaires. Cette entreprise d'ingénierie (une des rares à prendre en charge la fabrication), déjà présente sur le Trophée (elle a raflé six fois le titres avec le pilote Yvan Muller), n'avait encore jamais travaillé sur des véhicules électriques. Elle a réalisé la conception complète du châssis et de la carrosserie (du design à la fabrication), ainsi que la construction des trois premiers modèles d'Andros Car. C'est elle qui a notamment effectué les études pour l'intégration de la batterie, la mise au point de la chaîne de traction, et elle s'est aussi occupée de l'homologation.
    Andros Car 3
    Puissance moteur : 2 x 45 Kw (équivalent 122 CV)
    Batterie nickel métal hydrure de 240 kg
    Châssis tubulaire
    140 km/h en vitesse de pointe
    2 roues motrices

    L'un des principaux problèmes à résoudre dans la conception a été d'intégrer les 240 kg de batterie (le tiers du poids total du véhicule) en respectant les normes de sécurité. Celle-ci a été placée côté passager, sous le siège. Quant au problème climatique - les batteries électriques offrent leur meilleur rendement à partir de 15 degrés -, l'impératif de la course sur glace oblige à stocker les voitures sous une bâche chauffée avant la course. En revanche, le moteur électrique fonctionne normalement pendant la course.

    Le projet a été mené à bien entre juin et novembre : un délai très court pour un projet dont les retombées vont bien au delà des pistes alpines. L'initiative a inévitablement attiré la curiosité des constructeurs, particulièrement intéressés par les questions de puissance et d'autonomie de la batterie en conditions extrêmes. Exagon a ainsi rencontré deux contacts dans l'industrie automobile traditionnelle, confie Luc Marchetti, gérant de la société. De quoi accompagner peut-être ses projets de diversification hors compétition automobile, dans un contexte où le sport motorisé va plutôt mal. Gageons que ses prochaines études visant à remplacer la batterie nickel métal par le lithium-polymère seront suivies de près par les industriels. De cette évolution, la société attend des performances doublées pour un poids de batterie divisé par deux.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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