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Maroc : ça y est pour le lancement du plan anticrise ?

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  • Maroc : ça y est pour le lancement du plan anticrise ?

    Le temps est-il désormais à la réaction ? Tous les secteurs s’inquiètent, la crise financière internationale commence à toucher l’économie marocaine.

    C’est demain mardi que serait prévu le lancement du plan anticrise. Après plusieurs réunions de consultations intensives entre les secteurs public et privé, le gouvernement, les professionnels, notamment l'AMITH et l'AMICA, les banques (GBPM) et la caisse centrale de garantie devront signer au siège de la primature des conventions sectorielles destinées à faire face aux aléas de la conjoncture internationale.

    C'est le ministère du Commerce et de l'Industrie qui chapeaute cette opération qui concerne également les ministères du Commerce extérieur, celui de l'Emploi ainsi que le département de l'Economie et des Finances.

    Créée récemment, la cellule de veille a finalisé ses propositions en fin de semaine. Officiellement, rien n'a encore filtré des détails chiffrés des mesures qui seront prises pour accompagner les secteurs touchés, notamment l'automobile et le textile-cuir. Mais, on apprend déjà selon une source au ministère de l'Economie et des Finances que la Caisse centrale de garantie (CCG) a un rôle primordial dans la gestion des aides qui seront octroyées aux entreprises.

    De par ses prérogatives, la CCG doit, en effet, gérer les fonds notamment celui relatif à l'export. Durant l'année 2009, on mettra en place des mécanismes de garantie du financement des besoins en fonds de roulement. La caisse garantira, via un plafond d'engagement de neuf millions de dirhams, une quotité de 65 % pour les entreprises des secteurs concernés tout en allégeant la commission de garantie de 1à 0,5%.

    Les échéances des crédits à moyen terme seront reportées pendant une année. Les entreprises devront faire appel aux banques pour traiter leur cas avec la CCG. Le détail des mesures à prendre sera dévoilé lors d'une conférence de presse prévue cette semaine. Du côté de l'institution législative, les parlementaires de la commission des finances ignorent jusqu'à présent le contenu des accords qui seront conclus entre l'Etat et les professionnels.

    Contactés par le Matin, quelques députés affichent leur déception de ne pas avoir impliqué l'institution législative dans le débat engagé. Certains députés réclament le simple droit à l'information avant d'entamer l'application des décisions qui s'imposent.

    Le parlementaire AbdelHamid El Mernissi, du Parti du progrès et du socialisme (PPS), estime que certes l'initiative de l'Exécutif est on ne peut plus louable, mais le gouvernement devait faire appel aux députés avant tout engagement pour enrichir le débat et dégager, ainsi, des mesures efficaces pour bien contrecarrer la crise : « On note une bonne volonté de la part du gouvernement. Mais, il faut au moins que le Parlement soit informé à l'avance. D'après ce qu'on avait annoncé, je crois que les mesures restent en deçà des besoins des secteurs concernés. Pour le textile qui fait travailler des milliers de personnes, plusieurs entreprises seront amenées à fermer boutique. »

    Même son de cloche chez le député pjdéiste, Lahcen Daoudi, membre de la commission des finances, qui proteste contre la mise à l'écart des parlementaires alors que le dossier s'avère de la plus haute importance. Pour lui, l'argentier du Royaume devait répondre à l'appel de la commission pour expliquer les tenants et aboutissants du dossier aux élus de la Nation.
    Cependant, le président de la commission, l'istiqlalien Cheikh Amar, ne semble pas partager cet avis signalant que jusqu'à présent aucun député n'a présenté une demande de convocation du ministre de l'Economie et des Finances. A son avis, le rôle d'un parlementaire est de légiférer alors que le gouvernement a pour mission d'évaluer la situation et de trouver, par conséquent, les issues concrètes pour mener à bien l'économie nationale. « Je pense que le gouvernement est sur la bonne voie. Dans l'attente de jours meilleurs, il faut veiller à la préservation de l'emploi et des industries lésées jusqu'à ce que la crise soit dépassée », tient-il à souligner.
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